Toutelatele

Zemmour & Naulleau, dans les coulisses de la dernière de la saison (PHOTOS)

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 13/06/2018 à 21:03

Ce mercredi 13 juin, Zemmour & Naulleau achève, dès 20h50, sa septième saison sur les antennes de Paris Première. Anaïs Bouton, aux rênes de l’émission depuis le début de la saison dernière, parachève une succession de débats enflammés, dont Eric Zemmour et Eric Naulleau sont les essences. Toutelatele a assisté au tournage de ce clap de fin, avec un enregistrement achevé à l’heure du zénith.

Anaïs Bouton lance la Coupe du Monde

Ce n’est pourtant pas le Zénith de Paris mais bien le mythique Palais des Congrès, théâtre de concerts mémorables (Bruce Springsteen en 1997, Bob Dylan et Elton John en 2009...), qui accueille chaque mercredi les échanges virils mais toujours courtois des anciens trublions de Laurent Ruquier, Eric Zemmour et Eric Naulleau. Ces deux-là n’ont pas eu le temps de se quitter. Sitôt leur aventure dans On n’est pas couché achevée sur France 2, ils ont rallié Paris Première pour une émission dédiant son appellation à leurs prouesses verbales. S’ils ne rechignent pas à offrir un concert d’arguments, contre-arguments et, parfois même, de concessions, ils ne se produisent tout de même pas dans le grand amphithéâtre. Les répliques sont toutefois de circonstance. Le plateau de Zemmour & Naulleau coexiste parmi des dizaines de salles, et se situe au troisième étage du palais. Les loges sont à quelques mètres de hauteur. Elles juxtaposent la régie lumière où deux écrans prennent place, alors que la salle de maquillage prend forme dans un coin, débouchant discrètement sur une autre sortie.

Le tournage démarre peu après 10 heures. 25 techniciens s’affairent au bon déroulé de l’émission. Si une horde de voyageurs traversent les longs halls du bâtiment à tous les étages, une trentenaire de spectateurs ont déposé leur bagage afin d’assister à ce dernier opus de la saison. Et la contradiction, condition sine qua non d’un débat impulsif et réussi, est présente sous toutes ses formes. Anaïs Bouton arbore l’émission avec un t-shirt blanc quand ses deux fidèles polémistes, eux, s’entêtent à rentrer dans de sombres costumes. Contradiction, également, car cette émission offre un parfum de fin, mais aussi de commencement. L’animatrice a simplement tacheté le blanc de son haut par une inscription encourageant l’équipe de France. Car pour terminer Zemmour et Naulleau, il faut lancer la Coupe du Monde. Une transition sans concession - une fois n’est pas coutume -.

Eric Zemmour inarrêtable... même pendant la pause

François de Rugy est l’invité politique de cette « der ». Le premier débat s’installe. Crayon en main, Anaïs Bouton prend des notes mais surtout, elle attribue la parole aux uns et aux autres. Devant un Eric Zemmour volubile, l’animatrice guette avec attention les répliques de son chroniqueur. Les premières gorgées d’eau illustrent l’intensité du premier débat. La commandeuse, d’un signe de croix, indique à son chroniqueur que le temps est dépassé et qu’il doit abandonner sa dernière intervention. Mais le compère d’Eric Naulleau réussit à négocier un ultime temps de parole.

À 10h50, Alba Ventura fait une première apparition en plateau depuis le début du tournage, munie de feuilles enroulées façon parchemin. Treize minutes plus tard, elle tient sa chronique hebdomadaire. Entre-temps, une première pause d’environ trois minutes permet d’ajuster le fond de teint et les micros. François de Rugy avait « essuyé » un premier coup de pinceau lors d’un court extrait mettant en scène Emmanuel Macron. Par ailleurs, si les caméras s’arrêtent, Eric Zemmour ne rechigne pas à poursuivre les débats avec l’invité.

Zemmour & Naulleau, « joue la comme James Bond ! »

Après la pause, c’est la reprise. Deuxième round. Alba Ventura se montre offensive, dans ses gants d’experte politique. Les échanges se prolongent et, visiblement, pour l’un des techniciens, s’exclamant « Il parle trop ! », ciblant François de Rugy, le match pourrait être plus bref. Du côté de la technique, justement, deux petites alertes viennent pimenter ce dernier numéro. Trois spécialistes assistent une technicienne après un souci de prompteur. Puis, en fin d’émission, un grésillement de micros entraînera quelques « micros » coupures.

L’action est le moteur de Zemmour & Naulleau. Lorsque deux autres invités sont amenés à évoquer la rencontre entre Donald Trump et Kim Jong-un, la « machine » doit tourner. Alors que le Live and Let Die, musique éponyme d’un James Bond, est l’un des thèmes récurrents de l’émission, les débats sont notamment illustrés par une affiche des deux dirigeants parodiant Roger Moore et Christopher Lee dans L’homme au pistolet d’or. Les clips de présentation, précédant l’entrée des convives, sont dans un esprit tout à fait similaire.

Daniel Cohn-Bendit, le mot de la fin

Daniel Cohn-Bendit fait son entrée en scène à 11h40. Après plusieurs déclinaisons, dont la spéciale consacrée à mai 68, « Dany le rouge » s’est mis au vert pour promouvoir son livre sur le football. 1h30 de tournage et Anaïs Bouton se fait finalement assister par ses lunettes blanches, à la lecture de la fiche d’introduction pour « Le grand témoin » de ce 13 juin. Daniel Cohn-Bendit et Eric Zemmour enchaînent les amabilités avant qu’Eric Naulleau ne vienne soumettre son interro. Si les débats sont vifs, la seconde pause permet de faire redescendre la pression. Eric Zemmour et Daniel Cohn-Bendit en profitent pour pronostiquer la Coupe du monde de football. Ce sera d’ailleurs le tout dernier sujet de l’émission...

Après la rubrique de Sandrine Sarroche et des moqueries concentrées sur Emmanuel Macron et Didier Deschamps, le ballon rond clôt les débats. À travers la Coupe du Monde, il se veut rassembleur. Point d’opposition possible. Point de débat. Pourtant, dans le talk-show de Paris Première, lui non plus n’a pas résisté aux profonds désaccords ayant mis aux prises les deux Eric, Daniel Cohn-Bendit et Pierre Louis-Basse. La saison s’est ainsi refermée sur les traditionnelles phrases de méditation, pour ne pas oublier l’esprit « Z&N » pendant l’été. Après la fin du tournage, Anaïs Bouton, accompagnée de ses deux chroniqueurs, a réalisé le sommaire. Car, oui, tout début à une fin mais l’inverse est aussi valable...

Zemmour & Naulleau, cette saison, a compté 30 numéros contre 29 opus lors de la précédente salve. L’émission sera de retour à la rentrée avec une équipe inchangée.

 Anaïs Bouton dresse le bilan de la saison

 Les invités de la dernière