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Valérie Durier dresse le premier bilan d’@ la carte

Alexandre Raveleau
Publié le 25/09/2008 à 13:57 Mis à jour le 14/03/2010 à 22:57

Dans la famille « consommation », France 3 a dégainé @ la carte. Pour animer ce rendez-vous quotidien, la chaîne publique a fait appel à Valérie Durier, animatrice sur Europe 1 depuis 19 ans. Depuis son lancement, @ la carte voit ses audiences osciller entre 4.5 et 6% de part de marché. L’animatrice dresse un premier bilan de l’émission et veut rester « optimiste ». Et le temps semble lui donner raison puisque son émission gagne des fidèles chaque jour...

Alexandre Raveleau : Depuis le lundi 15 septembre, France 3 propose le magazine @ la carte tous les après-midi. Les premières audiences semblent décevantes. Vous attendiez-vous à de tels résultats ?

Valérie Durier : France 3 et la production de Maximal m’avaient prévenue que nous ne ferions pas une bonne audience au démarrage. Je ne suis pas vraiment spécialiste, mais j’ai un naturel optimiste ! Le miracle peut se produire !

Avec une part de marché oscillant entre 4.5 et 6%, votre magazine est loin d’atteindre les 10% que réalisait avant vous sur la même case C’est pas sorcier. Est-ce le bon horaire pour une telle émission ?

Attention, nous avons remplacé C’est pas sorcier et le programme diffusé juste avant. Si vous faîtes la moyenne de ces deux cases, les chiffres n’atteignaient pas 10%. Toute comparaison est complètement déloyale... Maintenant, c’est vrai que nos résultats sont moins bons. Même si c’était prévisible, il faut remonter !

Avez-vous des objectifs d’audience fixés par la chaîne ?

Clairement non. France 3 veut installer @ la carte en terme d’image et ça va bien au-delà des problèmes d’audimat. Nous devons faire des ajustements, mais pas de panique non plus !

Le thème de votre première émission était « Peut-on virer son syndic ? ». N’avez-vous pas peur que les sujets abordés ne soient pas assez « grand public » dans l’ensemble ?

Sur cet exemple précis, nous avons ciblé quand même 20 millions de Français propriétaires. Si on avait eu 20 millions de téléspectateurs... (rires) Nous ne pourrons de toute façon jamais faire un sujet qui ratisse tout le monde. Au cours de la première semaine, nous avons essayé de traiter des sujets très larges, de la généalogie au choix entre gaz et électricité.

Le pouvoir d’achat est la grande tendance de la rentrée 2008 à la télévision. Comment @ la carte peut-elle se démarquer de Service Maximum et Combien ça coûte l’hebdo auprès du public ?

J’ai entendu cette comparaison au moins 25 fois. Je pense franchement qu’au final, nous sommes assez loin de leur approche. L’argent pur et dur, les bonnes affaires ou comment payer moins cher, ce n’est pas vraiment notre truc. Je dois vous confier aussi que je n’avais pas regardé ces deux émissions avant le lancement d’@ la carte. J’ai trois enfants, alors l’access et le dimanche leur sont consacrés !


Quel ton voulez vous donner à votre émission ?

Notre but, c’est quand même de faire de l’information pas chiante ! Nous ne sommes évidemment pas du tout dans le divertissement, mais plutôt dans le pédagogique et le service. En plus, le divertissement, je ne sais pas faire. Je peux tenter de ne pas être ennuyeuse... Je vous promets que je vais essayer ! (rires)

Vous l’avez déjà fait sur Cuisine TV par exemple...

À l’époque, je tournais des émissions pour Santé et Vie, à la limite entre la cuisine et la nutrition. Cuisine TV les a ensuite rachetées. Elles sont diffusées depuis à peu près 10 ans !

Une expérience qui vous colle à la peau ?

Pour tout vous dire, vu les audiences de Cuisine TV, on ne m’en parle plus beaucoup... Ce qui me gêne par contre, ce sont ceux qui pensent que je n’ai rien fait avant @ la carte.

Vous étiez sur Europe 1. Concrètement comment s’est déroulé votre transfert de cette radio à France 3 ?

Le projet @ la carte existait entre Maximal et France 3. Jérôme Bellay (producteur de l’émission, ndlr) était mon ancien patron sur Europe 1.Il aimait bien le ton de mes émissions. Il a donc pensé à moi.

Avez-vous vécu la vague « Alexandre Bompard » à Europe 1 ?

En 19 ans, j’ai traversé beaucoup de vagues à Europe 1. Il était d’ailleurs question que je rejoigne la tranche d’information du midi à la rentrée. J’ai choisi France 3.