La vie de château : quand la real tv s’installe sur Arte
Dès ce soir, Arte lance une deuxième télé réalité sur son antenne. Après 7 en route au cours de l’été dernier, la chaîne franco-allemande récidive dans le genre. Cette fois-ci, il n’est plus question de parcourir l’Europe, les candidats de la Vie de château seront plongés dans l’univers bourgeois des années 1900.
Pour la Ferme Célébrités de TF1 déjà, les conditions de vie des candidats étaient annoncées comme étant draconiennes. Sans eau ni électricité, les 12 vedettes allaient être confrontées au rythme d’une ferme du début du siècle. Au final, Danièle Gilbert a pu prendre sa douche sereinement et Massimo Gargia faire sa sieste quotidienne. Mais Arte, ce n’est pas TF1. Les candidats de 1900 - la Vie de château ne sont pas des vedettes. Une annonce est ici une promesse.
Ainsi du lundi au vendredi à 20h15, vingt personnes vont vivre dans le domaine de Berlitz, au Nord-Est de l’Allemagne. Pendant deux mois, sur les vastes plaines de la Poméranie occidentale, ils devront répondre aux attentes du couple Weber, les maîtres des lieux. La machine à remonter le temps bat son plein régime. La calèche est prête. Fouette cochet !
Et à chaque programme, une nouvelle mission. Cette fois-ci, la chaîne explique que 1900 - la Vie de château s’attachera tout particulièrement aux rapports de classe. Arte plaque ici une dimension éducative à sa télé réalité. Alors simple divertissement, document historique, étude sociologique ? Les téléspectateurs, qui n’auront pas le droit au vote, jugeront.
La chaîne franco-allemande espère en tout cas fidéliser un public nouveau. Celui là même qui ne répond jusqu’à présent que par à-coup à ses appels. Le 3 mars dernier par exemple, plus de 2 millions de téléspectateurs (8,1% de part de marché) choisissaient le film Pendez-les haut et court. La veille pourtant, pour Unies dans la résistance, seulement 600 000 personnes (2,3% de part de marché) étaient devant leur écran. En février, les moyennes d’Arte ont ainsi oscillé entre 3,2 et 3,6% de part de marché. La case de 20h15 est pourtant tout particulièrement périlleuse. Les Journaux télévisés de TF1 et France 2 captivant plus de 60% de la part de marché globale à eux deux.
Pour ce premier épisode, les téléspectateurs décrouvriront les premiers pas hésitants de Sebastian, le garçon d’écurie, et Sarah l’intendante. Le domaine de Berlitz comptera encore deux bonnes, un précepteur (pour les six fils des propriétaires), un homme à tout faire et un majordome. Et les Weber de donner les bons et les mauvais points. Est-ce vraiment la Belle époque ?