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Benjamin Garnier (Un si grand soleil) : « Jonathan ne sait jamais s’arrêter... Florent le tiendra toujours pour responsable »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 13/06/2021 à 18:43

Alors que la situation semble échapper à Jonathan dans Un si grand soleil, son interprète, Benjamin Garnier, a fait savoir que d’autres rebondissements de marque allaient intervenir dans les futurs épisodes.

Joshua Daguenet : La première scène entre Florent et Jonathan dans Un si grand soleil a concentré de vives tensions. Comment avez-vous préparé avec Fabrice Deville cette relation à l’antenne pour retranscrire au public le passé tortueux de deux frères que tout oppose ?

Benjamin Garnier : Avant cette scène, nous avons eu assez peu de temps pour nous concerter. Dès les premiers jours de tournage, nous avons parlé de notre ressenti sur nos personnages et sur le passé qui était à créer. Nous avions besoin de combler des trous, car il y avait beaucoup à écrire entre les lignes.

Lors des premières apparitions de Jonathan, rien n’indique que ses intentions sont mauvaises. Comment avez-vous adapté votre jeu pour semer le doute le plus longtemps possible ?

Effectivement, il y a une volonté de créer le doute, mais c’est aussi lié au fait que les intentions de ce personnage sont sincères quand il débarque dans cet environnement. Il se retrouve vite dépassé, car il est dans l’instantanéité. Il découvre au fur et à mesure qu’une action en entraine une autre, un mensonge en entraine un autre... Il a une réelle volonté de rédemption, de faire partie de cette famille créée par son frère. Jonathan a besoin d’être aimé. Hélas, quand il s’accorde trop de liberté avec l’argent, il perd le contrôle. Mais il va toujours le faire pour les autres et non à des fins personnelles.

« Jonathan a besoin d’être aimé »

Avec Laëtitia et Ève, Jonathan n’a pas choisi la facilité en manipulant deux femmes de gros caractère. N’est-ce pas là sa grosse erreur ?

Je pense que sa grosse erreur est de ne réfléchir qu’a posteriori. Quand il crée son projet de ressourcerie, il est dans une dynamique où les choses peuvent bien tourner. Avec Ève, l’histoire démarre bien, il est sincère, mais il ne sait jamais s’arrêter et c’est ce qui l’entraîne à aller vers Laetitia.

Le seul que Jonathan n’a jamais été en mesure de manipuler est son propre frère. Il était pourtant la première personne à convaincre pour parvenir à ses fins...

La marche est trop haut avec Florent et c’est l’essence de notre relation. Florent est intimement convaincu que Jonathan est responsable de la mort de leurs parents. La ligne rouge a été franchie et il ne peut revenir en arrière. Il garde de l’attachement pour son frère, mais Jonathan, de son côté, considère que, quoi qu’il fasse, Florent le tiendra toujours pour responsable.

Entre la récente arrivée de Kira, l’instabilité d’Enzo et l’adultère de Claire, le passage de Jonathan risque de causer de gros dégâts pour la famille de son frère...

C’est une certitude. Il ne va pas participer à apaiser les tensions. Jonathan a une idée de ce qui se passe au sein de la famille à travers ce que Florent a bien voulu partager et du niveau de confiance qui est le sien à l’égard de son frère.

« Jonathan ne va pas participer à apaiser les tensions »

Vous avez été scénariste du long-métrage L’Araignée Rouge. Quel regard portez-vous sur l’intrigue entourant votre personnage ?

Pour ma part, c’est une intrigue pour laquelle j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir. En tant que comédien, j’ai reçu de très jolis cadeaux en partenaires et en scènes à jouer. J’aime les rebondissements amenés très progressivement et nous sommes encore assez loin des dernières révélations. J’ai hâte que le public découvre la suite de cet arc.

Un rôle antagoniste dans un feuilleton condamne bien souvent le personnage à une intrigue unitaire. Est-il possible de revoir Jonathan au terme de cet arc ?

Cela ne m’appartient pas réellement, car c’est le travail des scénaristes et le destin des personnages de séries qui peuvent être uniquement de passage est relié au ressenti de la production, des auteurs, du public... Mais tout est possible.

Durant ces quelques semaines, vous avez côtoyé de nombreux acteurs. Avez-vous noué quelques liens ?

D’une manière générale, je me suis très bien entendu avec mes partenaires, toute la famille Grasset, Emma [Colberti, Ève, ndlr], Bertrand [Farge, Victor, ndlr], Shirley [Bousquet, Laëtitia, ndlr]... J’ai été très bien accueilli au sein d’une assez grande famille qui est présente depuis un petit moment et qui a beaucoup de bienveillance. Il était très facile de communiquer dans un rythme de travail soutenu.