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Diane Chatelet (Affaire conclue) : « Les acheteurs ont interdiction d’accéder à la salle d’expertise ! »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 21/02/2019 à 15:21

Arrivée le 12 novembre dernier, Diane Chatelet est l’un des visages féminins d’Affaire conclue. La jeune antiquaire, d’abord téléspectatrice de l’émission, est désormais aux côtés de Julien Cohen et Pierre-Jean Chalençon. En parallèle, elle tient un site internet qui a vu son affluence grimper depuis son arrivée sur France 2.

Joshua Daguenet : Vous êtes arrivée le 12 novembre dernier dans Affaire conclue. Que les téléspectateurs doivent-ils savoir à votre propos ?

Diane Chatelet : J’ai fait des études de droit et d’histoire de l’art, et après, j’ai eu un parcours assez varié mais toujours dans le domaine du marché de l’art. J’ai été aussi bien en maison de vente qu’en galerie ou chez des courtiers. En parallèle, j’ai très vite monté ma propre structure pour satisfaire des professionnels et particuliers en quête de tableaux, d’objets d’art ou de mobilier. En quittant ensuite la dernière galerie pour laquelle j’ai travaillé, j’ai crée mon site internet de vente en ligne.

Comment s’est concrétisée votre venue sur France 2 ?

J’ai été sélectionnée grâce à mon CV et suite à des entretiens. J’ai passé un premier test mi-octobre et cela s’est concrétisé très rapidement ensuite.

Connaissiez-vous l’émission avait de la rejoindre ?

Oui je la regardais régulièrement. En envoyant ma candidature, je ne savais pas qu’ils cherchaient à renouveler l’équipe.

Comment s’est déroulée votre rencontre avec Sophie Davant, qui a la réputation d’être très blagueuse ?

Très bien ! Nous enregistrons au même moment que Sophie. Elle fait les expertises avec les commissaires-priseurs et nous, en parallèle, faisons les acquisitions. Nos créneaux sont assez courts pour se rencontrer et cela s’est fait cordialement. J’ai eu un très bon accueil.

« Mon site internet a une très forte affluence pendant la diffusion de l’émission »

Vous avez acquis de nombreux moules à chocolat au cours de votre première émission. Comment avez-vous trempé dans une collection si insolite ?

Les moules à chocolat sont un best-seller de l’art populaire et de la brocante. Au préalable, cet objet est un utilitaire réalisé par les artisans pour permettre aux pâtissiers et aux chocolatiers de confectionner leur chocolat. Je les trouve photogéniques et j’ai été séduit par ce lot dédié à Noël contenant 14 moules. Habituellement, ils se vendent par nombre de deux ou trois dans les brocantes.

Vous fixez-vous une enchère limite au début de chaque négociation ?

J’essaie mais quand on se fixe un objectif ou un palier butoir, bien souvent, nous allons au-delà si l’objet nous plait vraiment. Mais c’est bien d’avoir en tête son budget (rires) ! Le dépassement fait partie de l’émulation des enchères et c’est fréquent que des achats représentent le double voire le triple des estimations.

Où sont stockés vos objets achetés lors des enchères ?

Je loue plusieurs boxs à Paris et à Lyon. Je réfléchis à avoir un lieu physique de vente car je n’ai qu’un site internet et ce serait plus facile pour permettre aux gens de voir les pièces.

Julien Cohen et Pierre-Jean Chalençon ont acquis une forte notoriété depuis le début de l’émission. Quelles sont les répercussions d’Affaire conclue sur la vôtre ?

Je n’étais pas du tout connue avant car c’est ma première télévision et celle-ci n’est pas mon univers. Je remarque que mon site a une très forte affluence aux heures de passage de l’émission quand j’y suis. Sur les réseaux sociaux, j’ai aussi des comptes qui se sont ajoutés.

L’émission atteint jusqu’à 20% de part de marché et atteint parfois le double du score de TF1. Avec une inexpérience de la télévision, est-ce que ce succès vous dépasse ?

Quand je tourne, je n’y pense pas, j’essaie d’être spontanée et naturelle comme dans la vie. Evidemment, je suis attentive aux résultats et c’est fantastique de figurer dans un programme qui plait et fédère autant. J’ai des retours extrêmement bienveillants et positifs. En tant que téléspectatrice, je n’avais pas conscience de la proximité des gens envers les experts et les acheteurs.

M6 a tenté de suivre le modèle de France 2 avec Les Reines des enchères, sans succès. Quels sont les atouts d’Affaire conclue qui ont permis à la chaîne de séduire les téléspectateurs à travers des objets de collection et des négociations ?

Il y a un regain pour la brocante depuis quelques années. Avant Affaire conclue, il y avait eu d’autres émissions sur ces thèmes. Ce qui plait est l’authenticité. L’émission n’est pas montée et les acheteurs sont spontanés. L’objet est mis en avant, daté, contextualité… c’est vraiment intéressant et j’apprends plein de choses. Les téléspectateurs sentent que nous, les acquéreurs, ne savons pas ce qui nous arrive. Les commissaires-priseurs ont leur pièce pour livrer leurs expertises et nous avons interdiction d’y mettre les pieds !

« Je n’avais pas conscience de la proximité du public avec les acheteurs et commissaires-priseurs »

Quels sont les contacts entre les commissaires-priseurs et les acheteurs de l’émission ?

Nous les voyons pendant le déjeuner et le maquillage, sinon, nous tournons au même moment. Nous partageons une même passion. En discutant, les commissaires-priseurs viennent nous trouver pour savoir à quel montant nous avons acheté tel objet, ou nous leur demandons, au contraire, à quelle somme ils l’avaient estimé.

Deux primes d’Affaire conclue ont déjà été proposés par France 2. Seriez-vous vexée de ne pas être conviée à la prochaine occasion ?

Absolument pas. Ils ont un panel important d’acheteurs et j’ignore comment ils les sélectionnent pour les primes. La production sait ce qu’il y a de mieux pour l’émission. Je serais évidemment heureuse de participer à un prime mais je suis déjà très reconnaissante de participer à la quotidienne et je ne peux pas me vexer de ne pas être présente à toutes les émissions. Je reste une acheteuse occasionnelle.

Vous avez créee en 2017 la boutique en ligne « Impossible Gallery ». Quelle est votre implication au quotidien ?

« Impossible Gallery » est conçue pour les objets qui m’ont énormément séduite. Dans une petite galerie physique, nous sommes limités et nous devons nous cantonner à un style ou un siècle particulier. Moi, je n’avais pas envie d’avoir de frontière et j’avais dans l’idée de présenter des bijoux, des miroirs, du mobilier, de la peinture, de la photographie… il me tenait à cœur d’être la plus éclectique possible. Le problème est que je manque énormément de temps.

Depuis les tournages d’Affaire conclue, comment avez-vous réorganisé votre planning ?

Les enregistrements nécessitent du temps pour lequel je ne m’étais pas organisée. Le courtage est aussi imposant donc j’ai du mal à alimenter mon site quotidiennement. Mais je vais me reprendre en main pour pouvoir faire ça. Comme je suis uniquement en ligne, les photos de mes objets doivent être de qualité et sans les retoucher. J’ai de plus en plus d’affluence sur le site donc je me dois d’apporter plus de nouveautés sinon les internautes ne vont plus revenir.