Elodie Bansard : « Avec Elodie Villemus, on n’est pas opposées mais complémentaires »
Dans L’agence aux 1000 mariages sur 6ter, Elodie Bansard arrive armée d’une bonne humeur contagieuse avec les wedding planner de son agence, D Day. Ces femmes annoncent un grand nombre de rebondissements lors d’organisations de mariages réclamant de l’exigence. Pour Toutelatele, la cheffe de file Elodie Bansard livre les secrets de ce nouveau format et s’entretient volontiers sur sa relation avec Elodie Villemus, l’autre wedding planner vedette du PAF.
Clément Gauthier : Comment les mariages mis en avant à l’antenne ont-ils été choisis ?
Elodie Bansard : Sur les 300 mariages qu’on a eus cette année, il y a une pluralité assez dense avec tous les budgets, toutes les envies, et tous les goûts. On a fait un sondage pour savoir quels couples seraient d’accord pour avoir les caméras de télévision.
Comment la production intervient-elle ensuite ?
En fonction des mariés qui ont trouvé intéressant le projet, on a partagé avec la production les différents profils. On a voulu représenter un arc-en-ciel de mariages, et on a sélectionné des mariages un peu partout en France avec des thèmes différents. On a montré que le métier de wedding planner n’était pas forcément rattaché au luxe.
Dans le premier numéro, il n’est justement pas question de budget. Est-ce que ça ne retire pas une contrainte censée vous challenger pour l’organisation des mariages ?
Le budget c’est le nerf de la guerre, il s’agit du deuxième sujet duquel on parle avec les mariés. Le premier sujet étant ce qui les fait rêver. Le budget est ce qui va conditionner l’organisation de leur mariage et nous permettre de trouver un lieu adapté. Dans la première émission, avec le mariage incroyable dans un corps de ferme, le sujet n’est pas le budget, mais c’est plutôt de rendre magique un endroit agricole. La question de l’argent apparaît dans les autres épisodes et conditionne la proposition des wedding planners.
« Vous allez même me voir pleurer dans l’émission »
Avez-vous déjà dû refuser des organisations de mariages ?
Je n’ai pas eu à refuser d’organisations de mariages, car ils étaient tous intéressants.
Dans un des numéros du programme, il est question d’une structure gonflable pour adulte. De quoi s’agit-il ?
Ça nous a amusés. Les mariés voulaient vraiment beaucoup d’animation à leur mariage comme de grands enfants. Ils souhaitaient des choses amusantes pour les adultes. Ils nous ont dit qu’étant petits, ils sautaient dans des châteaux gonflables et désiraient la même chose pour les adultes. On a donc été cherchés des châteaux gonflables.
Dans le premier numéro, les mariés découvrent la salle de réception décorée par vos soins juste avant les invités. Est-ce habituel ?
Notre métier de wedding planner globalise l’organisation du mariage. On met donc en place la décoration. Après, nous ne sommes pas décoratrices. C’est une petite subtilité. Nous installons la décoration et, pour que les mariés gardent leur émerveillement, on leur demande de nous faire confiance la journée du mariage. Le jour J, ils découvrent avec magie leur salle de réception avec les bougies allumées et la jolie lumière par exemple.
Avec le câble qui cède dans la grange pour accrocher le ciel étoilé ou encore la perte des alliances, les couacs dans l’organisation apportent beaucoup de rythme au programme. Avez-vous refusé que certaines erreurs soient diffusées à l’antenne ?
Ça a été un sujet au début parce qu’il y a toujours des imprévus dans les mariages. Notre métier est de les résoudre afin que les mariés ne voient rien. Ils vont donc apprendre des choses en regardant l’émission, c’est drôle. En accord avec la production et la chaîne, je n’ai strictement rien interdit. Vous allez même me voir pleurer dans l’émission.
Est-ce facile de rester naturelle face aux caméras ?
Chaque chose qui nous a fait courir ou qui n’allait pas dans l’organisation du mariage, chaque émotion donnée par ce métier, est véridique. On veut montrer la véracité de ce travail qui est aussi de subir, et quelquefois de pleurer ou d’être inquiète pour les mariés. Ils ne se rendent jamais compte de rien. Depuis 10 ans, on résout le problème avant que les mariés s’en rendent compte. Un mariage parfait n’existe pas, en revanche, un résultat parfait de mariage, ça existe toujours.
« Élodie Villemus est une consœur que je respecte beaucoup »
Quid de votre mariage que vous annoncez dans le programme ?
Le mariage s’est déroulé cet été, et on a laissé les caméras entrer parce que c’était amusant. Ça fait 10 ans que j’organise des mariages et je n’étais pas encore mariée donc on a fait un petit clin d’œil de la wedding planner mariée. Et même les professionnels ayant organisé le mariage ont eu des couacs, mais en tant que mariée, je ne me suis rendu compte de rien et c’est ça qui est intéressant dans le fait d’être de l’autre côté. Je suis convaincue, car les filles en rouge ont été super.
Elodie Villemus est une pionnière à la télévision française comme figure de wedding planner. Est-elle une source d’inspiration pour vous ?
On partage le même prénom et la même couleur de cheveux donc quelques fois on peut nous confondre. Elle ne m’a pas inspiré outre mesure, car on s’est créés en même temps. On se connaît, c’est une consœur que je respecte beaucoup. On a créé nos entreprises à peu près la même année et on a développé toutes les deux notre marque. Elodie Villemus s’est concentrée sur la télévision. Je trouvais ça top qu’elle puisse représenter le métier et qu’il puisse entrer dans les mœurs. J’étais très contente qu’elle fasse cette aventure.
Êtes-vous différentes ?
On n’est pas opposées, mais complémentaires. Les deux programmes sont extrêmement différents. Nous, on propose aux téléspectateurs de nous suivre et de voir l’organisation des mariages avec les couacs. Je suis ravie que deux Élodie wedding planner soient à la télévision. On a grandi l’une et l’autre en parallèle. On se regarde toujours avec bienveillance.