Toutelatele

Julie Boulanger (Un si grand soleil) : « Elsa et Manu ne connaîtront pas une fin heureuse »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 07/12/2020 à 19:08

De retour il y a quelques semaines dans Un si grand soleil, Elsa a bouleversé le destin de Manu et Virgile. Son interprète, Julie Boulanger, a commenté pour Toutelatele les péripéties d’un personnage qui amène de l’action partout où il passe.

Joshua Daguenet : Voilà près d’un an que vous n’étiez plus réapparue dans Un si grand soleil. Avez-vous été surprise d’être rappelée par le feuilleton ?

Julie Boulanger : Non, pas vraiment, parce que la première arche s’était très bien passée, j’avais eu de bons retours des producteurs et des auteurs qui étaient ravis du couple Elsa / Manu. Cependant, ils ne savaient pas trop comment me ramener et il a fallu composer avec le timing et un personnage qui est sulfureux. La question était plutôt de savoir quand j’allais revenir.

Avec un nouveau retour impactant pour Elsa, peut-on la qualifier de trouble-fête ?

C’est un personnage qui amène du piment et de la passion. Les histoires qui l’impliquent ne sont jamais simples, mais c’est ce qu’on aime dans les feuilletons. Pour cette saison 3, les scénaristes souhaitaient s’appuyer sur un personnage féminin fort.

Si Manu a mené une vie plutôt pépère en l’absence d’Elsa, que s’est-il passé pour elle entre ses deux détours à Montpellier ?

Elle est en cavale depuis ce temps-là, elle essaye de survivre tout simplement. Elle n’est pas partie de la région, car Manu est là, son frère et sa belle-sœur sont morts ici. Elle vagabonde.

« La production a envie qu’Elsa devienne un personnage récurrent en saison 3 »

Entre l’enquête clandestine d’Eliott, les pirates de l’autoroute et l’offensive de Laetitia, l’ex-femme de Manu, comment Elsa peut-elle se sortir indemne de cette histoire ?

Il est impossible qu’ils s’en sortent indemnes. De grosses blessures et lourdes de conséquences sont à prévoir. Maintenant, tout dépend de la magie scénaristique, mais ce ne sera pas une fin banale et heureuse. Manu et Elsa sont prêts à tout l’un pour l’autre.

Peut-on imaginer Elsa à temps plein dans le feuilleton ?

C’est la question que l’on se pose. La production a envie de me mettre en récurrent en saison 3. Mais il est difficile, scénaristiquement, de m’installer de façon plus posée. Je ne sais pas comment ils vont faire. Il peut y avoir une ouverture avec Fred Bianconi [interprète de Virgile, ndlr] dans une relation père-fille.

Camille, la fille de Manu, est attachée à Elsa et elle préfère mentir à sa mère plutôt que de la dénoncer. Cette donne peut-elle l’inciter à rester auprès du capitaine de police ?

Oui, c’est une ouverture dans l’acceptation de notre couple. C’est quelque chose qui leur donne de l’espoir.

Avec Moïse Santamaria, vous avez tourné des scènes d’amour très réalistes, mais le contexte sanitaire a restreint les contacts physiques entre Manu et votre personnage. Comment l’avez-vous vécue en tant que comédienne ?

Très très mal (rires). C’est un challenge pour nous, car cette relation est charnelle et personnelle. Notre jeu est instinctif. Avec Moïse, on aime l’impro, l’animal, le tactile. Tout cela fait partie du révélateur de nos émotions. En jouant la distanciation, notre relation perd en naturel

« La relation Manu / Elsa est charnelle et personnelle »

Existe-t-il des astuces pour compenser ce manque ?

On peut jouer énormément sans se toucher, ça peut être électrique à distance, c’est possible, mais on n’a pas vraiment trouvé les justifications. Cette situation nous a beaucoup frustré Moïse et moi.

Vous aviez indiqué que Cut ! vous avait laissée quelques « cicatrices ». Aujourd’hui, êtes-vous prête à rejouer un personnage à temps plein dans une série ?

Oui, c’est à « double tranchant ». J’aime les personnages intenses, être investie à 100%. Dans Un si grand soleil, j’ai accepté de faire ce rôle, car il y a énormément de choses à jouer, c’est émotionnellement intéressant. Il faut juste accepter d’ouvrir des blessures pour le travail, cela fait partie de notre métier. Tant que j’ai de la matière sur un personnage, je foncerai.

Avec Elsa, vous avez le point commun d’être aussi casse-cou, en témoigne le record du saut pendulaire le plus haut du monde en Espagne accompli en 2013 pour l’émission Riding Zone. Comptez-vous vous lancer d’autres défis extrêmes à l’avenir ?

Oui, j’adore ça, pour moi la vie est un challenge. Je suis tout le temps casse-cou, je fais beaucoup de sport, particulièrement du surf, j’aime me confronter aux éléments. Je serai toujours ouverte à l’aventure. Si Elsa se pose, ça me plairait moins.