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Margot Laffite, inlassable pilote de V6

Alexandre Raveleau
Publié le 25/05/2011 à 14:43 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:42

Chaque jeudi, la pétillante Margot Laffite présente V6 sur AB Moteurs. Depuis le mois de mars, la jeune pilote a également pris le volant de Dimanche F1 sur Eurosport. Un véritable coup d’accélération dans sa carrière télé. Entre deux essais de bolides et un conseil technique, elle revient aujourd’hui sur son parcours, jusque-là sans aucune sortie de piste. Pied au plancher, Margot Laffite sera ce jeudi 26 mai sur le circuit du Mans pour tester la Team Pescaolo à partir de 20h30, sur AB Moteurs.

Alexandre Raveleau : Vous êtes la fille du champion de F1 Jacques Laffite. Quelles relations aviez-vous avec le monde automobile lorsque vous étiez enfant ?

Margot Laffite : À l’époque où mon père était en F1, j’étais trop petite pour avoir le droit d’approcher les circuits. On nous avait fait comprendre que ce milieu était très dangereux. Nous ne regardions même pas les retransmissions à la télévision, par crainte de l’accident. En réalité, on n’en parlait pas du tout à la maison. Attention, ce n’était pas un sujet tabou, mais cela paraissait disons « normal ».

Jeune, vous étiez plutôt portée sur l’équitation. Comment en êtes-vous venue à prendre à votre tour le volant ?

J’étais un peu blasée de l’équitation où sportivement j’avais assez peu de satisfaction personnelle. Je n’y trouvais plus mon compte. Et puis tout s’est fait assez naturellement. J’ai eu l’occasion de prendre le départ du Trophée Andros et c’était parti. Aujourd’hui malheureusement, j’ai moins l’occasion de piloter. Je travaille trop ! (rires)

Pourquoi avez-vous choisi la télévision plutôt que de poursuivre une carrière sur les circuits ?

Il a bien fallu que je fasse un choix. Chercher inlassablement des sponsors pour exister en course est extrêmement difficile. Peu de pilotes en France parviennent à le rester à temps plein. Et, surtout, ceux-là ont un niveau tout autre que le mien ! Soyons réalistes, même si je m’appelle Laffite, j’ai toujours su que je ne serai jamais engagée dans une écurie officielle.

Comment la demoiselle que vous êtes a-t-elle été accueillie dans le milieu très masculin des sports mécaniques ?

Je n’ai pas franchement été confrontée à un machisme. J’ai démarré par le Trophée Andros qui se déroule toujours dans une ambiance très conviviale. En GT3, la question s’est un petit peu plus posée, parce qu’il y avait un grand nombre de pilotes confirmés. En règle générale, il y a plus un conflit de générations que sur les rapports homme/femme. Dans le monde du journalisme auto, c’est exactement la même chose. Les vieux briscards se méfient toujours des petits jeunes qui débarquent. Quand j’ai démarré Dimanche F1 sur Eurosport en mars dernier, une question revenait sans arrêt : « Pensez-vous que vous soyez suffisamment crédible ? ». Alors oui, je suis moins expérimentée qu’un journaliste qui traîne dans le milieu depuis trente ans. Il faut bien commencer ! Avec la passion et le travail, tout est ouvert.


Depuis plusieurs années, vous présentez également V6 sur AB Moteurs. Ce magazine a été créé par Stéphane Rotenberg. Y a-t-il eu une forme d’ « héritage » à respecter ?

Pas du tout, et pour une raison très simple : je ne connaissais pas l’émission avant de la présenter ! Je n’avais donc jamais vu Stéphane en action dans V6. Pour la précision, je n’ai même pas pris son relais puisqu’il y a eu un intervalle de quatre mois avec Justine Monnier. Par contre, je connaissais Stéphane par le biais de Fast Club et, surtout, Top Chef que j’adore !

Que réservent les prochains numéros de V6 ?

Ce jeudi soir, nous serons au Mans pour tester la Team Pescarolo. Nous avons surtout plein d’idées sympas pour la rentrée de septembre. Par exemple, nous voudrions proposer aux téléspectateurs un test original, au moins une fois par mois. Moi, je suis prête à tout conduire ! Même des camions ! Capable par contre, je ne sais pas... (rires)

Vous êtes également devenue l’une des figures de la Formule 1 à la télévision grâce à Dimanche F1 sur Eurosport...

J’ai été contacté à la mi-février par les dirigeants d’Eurosport pour présenter l’émission. Tout s’est fait très vite puisque la saison a démarré à la fin du mois de mars. Le concept était déjà bien calibré. Il ne leur manquait plus que l’animatrice. J’ai foncé.

Et si TF1 vous proposait de créer un duo inédit avec votre père ?

Je ne dis pas non, même si ma vie est déjà très remplie. Encore une fois, il ne faut jamais dire jamais, Mais ce n’est pas d’actualité pour le moment.

Etes-vous envieuse de Marion Jollès, l’animatrice de F1 à la une, d’Auto moto et autres Confessions intimes sur TF1 ?

Marion est très bien. Inutile de penser qu’elle a besoin d’être remplacée. D’ailleurs, je ne crois pas que nous ayons les mêmes rôles à l’antenne. Moi, je m’amuse vraiment quand je suis dans la voiture, quand je parle avec mes sensations. Je ne me verrai pas présenter autre chose que du sport mécanique. Même s’il ne faut jamais dire jamais.

Vous avez le profil idéal pour participer à une real tv comme Koh Lanta ou Pékin Express. Avez-vous l’envie de partir à l’aventure ?

Pas vraiment. Ce n’est pas le genre d’émissions qui m’inspire. On m’a d’ailleurs proposé de partir pour Pékin Express l’année dernière. Je ne sais pas comment ça se passerait avec un groupe entier... partir longtemps... Je ne suis pas trop jeu. Et pour Koh Lanta, même si on a toujours quelques kilos à perdre, je n’ai pas besoin de l’émission (rires) ! Pour dire la vérité, ça ne me botte pas du tout quoi. Sauf si on doit piloter toute la journée ! Alors là, oui !