Micka, éliminé de N’oubliez pas les paroles : « Quand j’ai dit à Nagui que je n’avais pas le droit à l’erreur, j’ai chaviré... »
Après 26 victoires et 213 000 euros remportés dans N’oubliez pas les paroles, Micka a été stoppé par l’audacieuse Pauline dans la première émission diffusée le lundi 29 juillet sur France 2. Pour Toutelatele, le maestro a révélé le moment qui, selon lui, a précipité sa chute lors de ce duel fatal. Qualifié néanmoins pour les Masters, le sixième plus grand champion de l’histoire a commenté le challenge de défier Kévin.
Joshua Daguenet : Les maestros éliminés autour de la cinquième place sont généralement partagés entre la déception de ne pas avoir titillé les meilleurs et la fierté du parcours. Quel sentiment domine chez vous ?
Micka : C’est plus de la fierté que de la déception. Quand je suis parti à l’aventure, je ne pensais pas atteindre un tel niveau. Intégrer ce cercle, finir sixième est une fierté et cela s’est vu à l’écran.
Nagui ne cessait de répéter votre classement parmi les maestros. Cela vous-a-t-il ajouté de la pression ?
Non, aucune. Je me suis mis la pression tout seul sur le duel en cours, mais pas sur le fait de pouvoir grimper. J’avais forcément envie de continuer mais javais déjà accompli quelque chose de tellement extraordinaire, que je me suis dit que le moment où ça s’arrêtera, cela restera génial.
Les Démons de Minuit, qui a précipité votre chute, est pourtant un titre familier dans ce jeu…
J’ai subi un coup de stress car c’est la chanson que je maîtrisais le plus avant l’émission. Et je pense qu’inconsciemment, lorsque j’ai dit à Nagui que je n’avais pas le droit à l’erreur, cette phrase a chaviré comme un sportif manquant un penalty en finale d’une Coupe du monde alors qu’il en a marque des tonnes à l’entraînement.
Comment avez-vous vécu l’intensité des journées de tournage ?
Ce n’est pas conscient dans la défaite. Je l’ai répété à toute ma famille, en arrivant au studio le matin, j’avais déjà enchaîné 23 tournages et c’était mentalement épuisant. Je n’ai pas réussi à gérer cette fatigue après les deux premières journées.
Votre challenger a eu l’avantage d’être plus « fraîche »...
C’est un avantage et un inconvénient. Un champion emmagasine la confiance avec les victoires, ce que n’a pas un challenger bien qu’il soit moins fatigué.
« Kévin est un challenge hors du commun »
Votre adversaire, répétant qu’elle n’avait rien révisé tout en montrant une certaine confiance en elle, vous a-t-elle perturbé ?
Non, parce que je me suis dit que si elle a réussi les casting, elle a forcément des connaissances. Ce qui est perturbant, ce sont les candidats qui arrivent en indiquant qu’ils ont mémorisé 2000 chansons !
Vous avez révélé avoir appris 500 chansons par cœur. En combien de temps avez-vous accompli cette prouesse ?
Un an et demi.
Cela représente la période entre votre casting et votre passage ?
Ma sœur a fait les tournages un an et demi avant mon passage et c’est à ce ce moment-là que j’ai commencé mes révisions. Je n’ai passé le casting que plus tard, lorsque j’avais mémorisé ces 500 morceaux. Ensuite, j’en ai rajouté une cinquantaine entre le casting et les tournages car on peut être appelé à n’importe quel moment.
Cela demande un entretien permanent de la mémoire…
C’est journalier. C’est une courbe exponentielle. Quand on retient 20 titres, il n’y a pas grand chose à entretenir, mais à 200, le travail est quadruplé. Il faut donner beaucoup d’énergie et de temps. À un moment donné, il faut faire des pauses sinon on se brûle le cerveau. Si j’ai réussi à tenir aussi longtemps, c’est que je me suis « infligé » une journée de tournage en répétition. Cela entraîne à gérer cette fatigue mentale quotidienne. Mais cela ne m’a pas servi plus de deux jours...
Les Masters vont très vite arriver. Serez-vous suffisamment reposé avant de repartir à l’entraînement ?
Oui, je me suis reposé depuis la fin des tournages. J’ai la chance que les répétitions soient fraîches dans me tête. Je vais repartir en forme et l’entrainement sera moins fourni sachant que j’ai effectué les tournages récemment.
Un maestro vous motive-t-il particulièrement ?
Ils sont tous très forts, il ne faut en prendre aucun à la légère. Mais Kévin est un challenge hors du commun pour moi. Avec Hervé et Renaud, il va être très compliqué à battre mais il n y a pas de challenge plus attrayant qu’un autre.
Comment comptez-vous dépenser vos gains, 213 000 euros, empochés en 26 victoires ?
Pour le moment, j’ai une petite idée. Je fais des études de marché en vue de créer mon entreprise. Ce projet fait partie des dépenses que je souhaite réaliser avec mes gains. Après, je souhaite partir en voyage pour m’enrichir intellectuellement, et investir dans l’immobilier.