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Nicolas de Tavernost (Paris Première refusée sur la TNT gratuite) : « Le CSA n’a pas fait son travail et il n’est pas propriétaire des fréquences »

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Directeur exécutif en charge des contenus
Publié le 18/12/2015 à 10:06 Mis à jour le 18/12/2015 à 10:47

La décision du CSA de ne pas passer Paris Première en gratuit a créé la colère du groupe M6 ce jeudi 17 décembre. Nicolas de Tavernost, président du directoire du groupe M6, s’est rendu le soir même sur le plateau de Nathalie Levy dans News & Compagnie sur BFMTV.

« Aujourd’hui il y a une chaîne qui existe depuis 29 ans et qui a des ambitions culturelles, qui fait du théâtre, du spectacle et des débats politiques. Elle est diffusée sur à peu près un tiers des Français sur les différents réseaux. Et comme ce n’est pas suffisant, nous avons demandé, déjà trois fois, que tous les Français puissent la recevoir. Et le CSA, bizarrement, vient de dire non. C’est donc un non à la culture. Bizarrement, LCI du groupe TF1 a été autorisée alors qu’il y a déjà plusieurs chaînes d’information en France. Le régulateur n’a pas fait son travail. C’est l’antithèse de la régulation  », a estimé Nicolas de Tavernost.

Très remonté contre le CSA, le président du directoire du groupe M6 a expliqué, « On veut nous faire croire que LCI n’est plus tout à fait une chaîne d’information. Que c’est probablement une chaîne de cheval ou de course à pied. Ce n’est pas très sérieux. Or je rappelle que si nous avons demandé le passage en gratuit c’est parce que le CSA a vu déjà sa décision annulée une première fois. Je trouve assez méprisant pour le public cette décision ».

Concernant les suites données à ce dossier, Nicolas de Tavernost a annoncé, «  Nous allons aller une deuxième fois devant le Conseil d’État pour censurer le CSA . Si on nous donne raison, on demandera des indemnisations au CSA pour le temps perdu. C’est une affaire grave et c’est une grosse erreur que j’espère le Conseil d’État va réparer ».

À l’inverse d’Alain Weill , patron de BFM TV, Nicolas de Tavernost n’a pas voulu commenter de lien direct avec des pressions politiques, « Je ne suis pas un spécialiste de l’analyse politique. Je laisse aux commentateurs le soin de le dire. Je dis simplement que c’est une décision injuste, et une mauvaise décision de régulation. Vous ne pouvez pas dire aux Français qu’ils ne sont pas intelligents pour regarder une chaîne comme Paris Première. Le CSA a failli à sa mission. On nous reproche que la chaîne ne soit pas en faillite, c’est quand même très surprenant de la part d’un régulateur. Le CSA n’est pas propriétaire des fréquences ».
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