Toutelatele

X Factor > Dénouement tragique pour Christophe Willem

Tony Cotte
Publié le 26/04/2011 à 20:50 Mis à jour le 25/07/2011 à 10:13

Sandrine Corman sur M6

Pour ce deuxième direct, M6 accueille Johnny Hallyday, venu chanter à deux reprises pour la promotion de son nouvel opus. La compétition, elle, voit les onze candidats encore en lice s’affronter. Henry Padovani, coach des groupes, verra-t-il à nouveau ses poulains quitter le jeu ? « De toute façon, à la fin, il n’en restera qu’un  », se défend-t-il visiblement confiant quant à la suite de l’aventure. Christophe, lui, promet de « l’excellence » du côté de ses artistes en herbe. De quoi rendre les enjeux un peu plus intéressants....

En attendant d’avoir le verdict, le jeune homme peut compter sur sa « diva » avec un mashup de ses artistes préférées, à savoir Lady Gaga et Madonna, via la performance de Cécile Couderc. « Si elle doit faire un album, elle va faire un album de reprises ? C’est ça la différence entre une choriste et une chanteuse  », tacle Olivier Schultheis dans une vidéo diffusée en introduction. Le juré change quelque peu son avis en fin de performance : « On attaque très fort. X Factor a besoin de toi. (...) Tu es une très très grande performance. Maintenant, j’émets des réserves : je trouve que toi et ton mentor vous êtes dans votre zone de confort ». Le coach en question, lui, ne tarit pas d’éloges sur sa protégée.

Attendu au tournant, Olivier succède en annonçant une « future grande star », Sarah Manesse. Mais en reprenant A ma place d’Axel Bauer et Zazie, tout en assurant à la guitare, la demoiselle ne fait pas forcément l’unanimité. « C’est le deuxième prime et le monde dans lequel tu pars ne me plait pas  », lâche Henry esquissant un sourire malsain en direction de son concurrent. Véronic, elle, attend que la demoiselle prenne davantage de plaisir. Christophe, quant à lui, justifie le stress de l’interprète par la pression exercée par son voisin de table. Ce à quoi le concerné répond : « Il y a une prise de risques par rapport à ta candidate  ».


Malgré les tensions, l’interprète de Double je a décidé de prendre en compte les commentaires de son collègue, à savoir un choix de chanson moins attendu pour Vincent Léoty. Résultat, ce dernier se « risque » à reprendre Rêver de Mylène Farmer ! «  On ne peut que s’incliner devant autant de performance vocale », déclare Olivier avant d’indiquer vouloir « quelque chose d’imparfait, mais avec une marque forte » et d’avoir entendu « quelque chose d’il y a 10 ans ». Le coiffeur de formation enchaîne les déceptions, malgré des encouragements. Henry prétend ne pas avoir été présent, tandis que Véronic n’a, tout simplement, pas « aimé [son] numéro ». Vexé, Christophe ne fait pas attendre sa réaction : « Apparemment tu as fait un mauvais choix de coach puisque mes collègues ont la prétention de penser qu’ils pourraient faire mieux avec toi  ».

Au cours des auditions, le jury avait pris « le pari un peu fou » de créer un groupe avec cinq candidats présentés en solo. Les Seconde nature avaient montré quelques lacunes lors de la première performance en direct lors du précédent prime. Cette semaine, les garçons ont pris note des critiques. «  Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts », déclarent-ils en défendant leur place sur Fan de Pascal Obispo. Christophe souligne alors les progrès, notamment au niveau des harmonies et Olivier considère le titre comme un « très bon choix de chanson ». Pour autant, les garçons doivent imprimer une personnalité « encore plus forte ».

Véronic, se lance à son tour dans la bataille, avec Matthew Raymond-Barker. Après des problèmes de justesse, le jeune Anglais tente de prouver qu’il a travaillé tout au long de la semaine avec sa reprise de Price tag de Jessie J. Christophe trouve la performance « super bonne », mais, ironie, s’attendait à « un peu plus de risque ». Olivier, de son côté, tient à féliciter l’interprète pour les progrès réalisés après les nombreux trous de mémoire lors des castings. Henry est alors le plus virulent des jurés : « Le mec est anglais et il chante en anglais. (...) Ce n’est pas to-lé-ra-ble  ».

Sans transition, la candidate « la plus originale » de la compétition prend place. Maryvette Lair, pour ne pas la nommer, montre qu’elle est capable de plus de maturité derrière son exubérance naturelle. Pour ce faire, la trapéziste opte pour reprendre Bang bang de Sheila. Le verdict est sans appel. «  Là on ne peut pas dire qu’il n’y a pas d’univers  », lâche Olivier qui avoue avoir passé un « très très beau moment ». Henry, lui, se dit « scotché » après des réserves émises lors du premier prime : «  Si j’étais une maison de disques, je te signerais sur le champ  ». Pour décrire sa candidate, Christophe utilisera à nouveau le mot « excellence »


Sans transition, Bérénice Schleret défend à son tour sa place. Et son titre I still haven’t found what I’m looking for semble avoir comme une résonance prophétique auprès d’Henry : «  Je n’aime pas cette façon d’utiliser cette chanson mise en pâture  ». Puis, en s’adressant à son principal concurrent, celui-ci sous entend que le juré terrorise sa candidate : « Je ne sais pas ce qui s’est passé entre vous ». Une remarque reprise par Christophe. Quant à Véronic, elle qualifie la jeune femme de « maladroite » dans ses déplacements, tout en appréciant l’effort fourni. Pour se défendre, Olivier se contente de l’attaque en s’adressant à Bérénice «  Nombre de leurs protégés, ils ne se passent pas grand-chose quand ils chantent  ».

En ballotage la semaine dernière, les membres du groupe Omega tentent de se réconcilier avec l’ensemble du public en misant sur un titre « très populaire » dont ils signent les arrangements : L’opportuniste de Jacques Dutronc. Mais entre Véronic qui ne connait pas la version originale et un Christophe Willem visiblement peu enclin à apprécier autre chose que des titres interprétés par les idoles de la communauté gay, le résultat ne séduit pas les professionnels. Il faut dire, l’utilisation des harmonies dans ce registre est déroutante, comme en témoigne Olivier. Le plus exigeant des jurés termine même sa critique par une nouvelle pique envoyée à son confrère : « Faire du rock n’empêche pas d’être juste ».

Aphone depuis trois jours, Florian Giustiniani, lui, souffre d’une extinction de voix. Celui-ci reprend alors Écris l’histoire de Grégory Lemarchal en incorporant la version originale italienne du titre, Io so che tu. «  C’est compliqué pour moi de mettre un avis, vocalement on sent que tu es malade  », affirme Christophe cependant peu convaincu par le choix du morceau : « Pour ton jeune âge c’est un peu cliché ». Une opinion partagée par les autres membres du jury, à l’exception de la marraine du candidat. Surprise, pour l’un des compositeurs du Roi soleil et de Mozart, le titre est de « la grande soupe » !


En revanche, le choix de Raphaël Herrerias intrigue, puis surprend avant de séduire totalement le quatuor. En effet, ce fan de Bashung reprend le dernier titre de Rihanna, S&M. L’hymne au sado masochisme version piano voix vaut de nombreux compliments : « tu es parti pour rester longtemps  » ; « Je t’aime encore plus cette semaine  » ; « Je n’arrive pas à croire que tu as pris autant de présence simplement assis sur un tabouret  »... La jurée canadienne emploie, elle, le mot « écœurant » pour féliciter son poulain, sans visiblement en connaître la définition.

Pour la deuxième semaine consécutive, Marina D’Amico clôt la soirée. La benjamine de la compétition s’attaque au classique It’s a man’s world. Encore une fois poussé par un esprit revanchard ou réellement sincère ? Henry n’hésite pas à critiquer sous les huées : «  Je n’ai pas aimé : ce n’est pas une chanson pour toi. (...) C’est une chanson d’une femme d’expérience. Tu sais comment la chanter, mais pas pourquoi  ». Christophe, lui, est forcé d’admettre la « vraie prise de risque » de la demoiselle qui est « en train de s’ouvrir ». Quant à Olivier, il est ravi que sa protégée ait mis « ses couilles sur la table » !

Après une reprise du Double je de celui que l’on surnommait « La Tortue », les candidats sont appelés dans « un ordre aléatoire » : Omega, Raphaël Herrerias, Marina D’Amico, Vincent Leoty, Maryvette Lair, Florian Giustiniani, Matthew Raymond-Barker, Bérénice Schleret et Seconde nature. Cécile Couderc et Sarah Manesse se retrouvent donc en ballotage. Pour défendre leur place, l’une reprend Stone, l’autre Amoureuse de Véronique Sanson. Christophe Willem, en larmes, assiste alors à l’élimination de sa candidate et, sans demi-mesure, va jusqu’à regretter que le public n’ait pas été sensible à sa tentative de « faire bouger les choses en France  » (sic) et va même conclure par un « Je suis pas très fier d’être Français aujourd’hui désolé  » qui devrait sans doute le suivre pour un long moment...