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Alexandre Prince (Demain nous appartient) : « Hugo va jongler entre Bart et Julien... »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 24/03/2019 à 18:47

Après avoir marqué les téléspectateurs cet été, Alexandre Prince signe son grand retour dans Demain nous appartient sur TF1. Le jeune comédien se confie sur les conséquences de l’accident d’Arthur sur la relation de son personnage Hugo et Bart. Il évoque également le succès de la série et ses projets.

Benoît Mandin : Comment s’est opéré le retour d’Hugo dans Demain nous appartient ?

Alexandre Prince : Suite à son passage à l’été 2017, j’ai entendu que l’intrigue avait plu à la chaîne et aux équipes de la série. Les portes étaient ouvertes pour un retour. Les scénaristes l’ont imaginé rocambolesque et réaliste. Le personnage était en prison pour un certain temps donc mon retour dans la série était envisageable.

Estimez-vous que le public s’est attaché à Hugo à travers sa relation avec Bart ?

Vu que c’est une relation homosexuelle, cela y a contribué. L’histoire n’était pas singulière. Avec Hector Langevin (interprète de Bart, ndlr), on s’est forcés de la rendre réaliste afin de ne pas entrer dans des clichés. L’objectif était qu’elle soit acceptable pour l’ensemble du public. Cela a été notre travail cet été et les téléspectateurs l’ont ressenti à l’écran. Si Hugo et Bart ont pu leur paraître proches, on a gagné notre pari.

Comment appréhende-t-il ses retrouvailles avec Bart ?

Elles seront mouvementées (rires). Ça ne va pas être aussi facile puisque les choses vont se compliquer. Un nouveau personnage, qui est maton, va faire son arrivée. Hugo l’a rencontré en prison et une histoire d’amour est née. Il va jongler entre Julien (joué par Alexis Loizon, ndlr) et Bart. Avec son van, Hugo va renverser Arthur. Cela va le remettre sous le coup d’une autre condamnation.

« Bart va contraindre Hugo à être plus mystérieux »

Comment avez-vous imaginé ce basculement ?

Je joue des scènes différentes, car on est plus dans le dramatique. Dans tout ce que j’ai été amené à tourner, il y avait un côté un peu grave. Cela me permet de montrer un autre visage de mon personnage. Cet été, il était plus dans un esprit jeune, libre et insouciant. J’espère que les téléspectateurs resteront malgré tout fidèles à Hugo.

Bart va-t-il vraiment assumer leur relation ?

C’est une belle chose de diffuser une histoire comme ça. La relation d’Hugo et Bart va de plus en plus s’officialiser et se normaliser. Bart va en parler à Flore (sa mère, ndlr). C’est intéressant, car on aura la répercussion et la réaction de toute à chacun sur cette relation. Au lieu qu’elle se stabilise, ça va être très mouvementé. Bart va avoir pas mal de choses à gérer. En plus de la condamnation menaçant Hugo, il va apprendre qu’il l’a trompé…

Face à cette officialisation, comment va réagir Hugo ?

C’est un personnage plutôt léger et insouciant. Il vit au présent et ne se projette pas dans l’avenir. Cette manière d’officialiser les choses va contraindre Hugo à être un peu plus mystérieux. Il va plus se renfermer sur lui-même. Hugo est loin de ce qu’il souhaite vraiment (rires). Il n’est pas dans l’idéal d’être présenté à une belle famille.

« Demain nous appartient joue un rôle dans l’imaginaire collectif »

Comment avez-vous imaginé ces paradoxes ?

Hugo débarque de nulle part donc c’est facile de se projeter avec lui. Je vois vraiment un personnage empreint de liberté qui se contente de peu. Il respecte la nature et vit avec les éléments qui l’entourent. Je pense que c’est cela qui a plu à Bart. Il vit dans un cadre plus familial et strict avec une mère très présente et des histoires compliquées. Bart a dû voir en Hugo une manière d’échapper à tout ça. La plus grande caractéristique d’Hugo est son indépendance.

Demain nous appartient impose un rythme de tournage assez intense. Comment l’avez-vous vécu ?

Vu que j’avais d’autres activités, j’avais des journées bien remplies. Sur cette période de tournage, je n’avais pas un emploi du temps facile. C’est un plaisir de rentrer des séquences aussi rapidement. Il y a un côté où on ne perd pas de temps. Je suis jeune encore donc je peux supporter des grosses journées. Parfois, c’est frustrant, car on sent que l’émotion pourrait venir sur la prochaine séquence et on se contente de ce qui est sorti en premier.

La série enchaîne les succès d’audience. Comment l’expliquez-vous ?

Demain nous appartient aborde tous les sujets de société. Je pense que c’est important de les traiter, de voir des gens de couleur et d’autres sexualités aujourd’hui à la télévision. Cela permet une forme d’identification pour le public. On a un grand rôle à jouer dans l’imaginaire collectif. Voir de la diversité tous les soirs à 19h20 sur une chaîne comme TF1, c’est plus que bénéfique pour toute à chacun et je prie pour que ça continue.

Parallèlement à Demain nous appartient, avez-vous d’autres projets ?

Je viens de tourner dans un court métrage où on est plus dans le film d’auteur. Je fais beaucoup de théâtre et là je suis sur trois pièces différentes. Que ça soit sur les chaînes publiques et privées, je trouve que de belles choses se développent à la télévision. Je vais prochainement tourner dans un épisode des Parasites, série qui sera diffusée au cours de la saison 2019/2020 sur Canal+.