Avec Le Labo, Ivan Frésard secoue la TSR

TSR 2, la deuxième chaîne de Suisse Romande en français, ne veut plus être la fenêtre des multi-diffusions de sa grande sœur, TSR 1. Aujourd’hui, elle tient à être une réelle alternative dans le paysage télévisuel romand en cherchant son propre esprit tout en positionnant bien sa marque.

Son premier objectif est d’avoir une programmation plus exclusive avec des documentaires, des films ou d’autres formats. TSR 2 s’expérimente même en allant jusqu’à créer un nouveau talk-show donnant enfin une visibilité aux jeunes talents de l’humour romand. Le Labo est un divertissement conçu et présenté par Ivan Frésard. L’émission marque ainsi le grand retour de l’animateur sur la Télévision Suisse Romande.

Après Zap-Hits, Jeux Sans Frontières ou Le Fond de la Corbeille sans oublier l’émission culte de radio La soupe est pleine, Ivan Frésard a voulu créer un talk-show divertissant en dépoussiérant le genre à la TSR avec l’appui du responsable du divertissement, Thierry K.Ventouras, ancien producteur de Nouvelle Star sur M6.

Dans ce talk-show de 90 minutes, deux personnalités sont passées au crible par une multitude de chroniqueurs, humoristes et autres comédiens. Leur mission : divertir les moins de 40 ans.

Trois numéros de ce talk-show ont déjà été programmés au mois d’avril sur TSR 2 chaque samedi à 20h30. L’audience a été quelque peu décevante avec 3.6% de part de marché. Mais comment peut-on programmer un divertissement ciblant les jeunes adultes sur TSR 2 en prime time le samedi soir, une soirée où cette cible n’est guère devant sa télévision. L’animateur Ivan Frésard trouve la formule en répondant : « Programmer cette émission en prime time le samedi, c’est comme vendre du shampooing dans une boucherie ». Et même si « le retour est positif de la part des téléspectateurs », l’animateur souhaite encore faire « des réglages lors des prochains Labos » programmés à l’automne prochain puis peut-être plus régulièrement à partir de janvier 2008.

Un format plus court, des chroniqueurs mieux placés, un montage resserré et une réalisation plus créative... Voilà peut-être ce qui manque au Labo. L’impertinence de Ivan Frésard permettra ensuite de mieux définir l’esprit et la personnalité unique de l’émission qui aurait ainsi - avec une meilleure programmation - tous les atouts pour séduire. Finalement, TSR 2 et Le Labo ont des points communs : les repères à construire et les réflexes à produire pour chaque téléspectateur...