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Benjamin Da Silva (Giga Liga, beIN Sports) : « J’ai rapidement pris comme modèle Charles Biétry et Thierry Gilardi »

Corentin Bresson
Publié le 16/09/2018 à 15:01 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:43

Pour la saison 2018 / 2019, beIN Sports diffuse un numéro hebdomadaire de Giga Liga, chaque lundi à 21 heures. Après avoir rejoint la chaîne sportive en 2012, Benjamin Da Silva se livre sur son parcours et sa relation avec son consultant, Omar Da Fonseca.

Corentin Bresson : Comment vous est venue cette passion pour le football ?

Benjamin Da Silva : Elle est venue naturellement, j’ai toujours su que je voulais travailler dans le milieu du football et de la presse. Plus jeune, j’étais passionné par la presse écrite sportive et j’écoutais beaucoup les multiplex à la radio.

Quel footballeur vous a fait rêver dans votre jeunesse ?

Le premier était à son apogée quand j’ai découvert le football, il s’agit de Manuel Amoros. Même si pour certains ce sont les attaquants qui interpellent, moi j’étais fasciné par ce latéral. Après j’ai également été un grand fan de Claudio Canniggia, l’attaquant de l’Argentine. Enfin, étant d’origine portugaise, j’ai eu un gros faible pour la génération de Figo, Rui Costa ou encore Joao Pinto.

Comment êtes-vous arrivé jusqu’à être commentateur ?

C’était le métier que je rêvais de faire donc je me suis donné les chances d’y arriver. J’ai notamment travaillé à France Soir, dans des chaînes radio locales, et puis au fur et à mesure j’ai appris sur le terrain. Tôt dans ma carrière, j’ai eu la chance de rencontrer Christian Delcourt, un journaliste de Canal+ qui était mon ancien entraîneur de football quand j’étais petit. Ce dernier m’a donc conseillé, aidé et m’a tout appris du métier. Lorsque beIN s’est créé, j’ai envoyé mon CV à Florent Houzot (Directeur de la rédaction de beIN Sports NDLR), et j’ai été embauché tout de suite.

Avez-vous immédiatement pensé à vous spécialiser dans le championnat espagnol ?

Non, lorsque j’ai signé à beIN c’était comme un rêve qui se réalisait. C’était mon premier CDI donc naturellement, la concrétisation de nombreuses années de travail. Dès les premiers jours, Charles Biétry et Florent Houzot m’ont donné la chance de commenter la Liga, c’était le début du bonheur.

Vous avez été élu meilleur duo de commentateurs par le magazine Onze Mondial il y a quelques mois. Quel était votre duo de commentateurs préférés ?

J’ai beaucoup aimé Charles Biétry et Thierry Gilardi, car j’appréciais leur manière de commenter, raconter des matchs. Dans leur voix, il y avait de la passion, de l’expertise et j’ai rapidement été inspiré par eux. Sinon, j’ai également pris pour modèle Christian Delcourt et Jean-Claude Bouttier, les anciens spécialistes boxe sur Canal+.

« Lorsque j’ai signé à beIN c’était comme un rêve qui se réalisait »

Est-ce difficile de contrôler un consultant aussi excentrique qu’Omar ?

Pour moi, c’est très facile parce que j’aime travailler avec Omar. À partir de là, tout s’est fait naturellement, c’est un consultant très différent, extraverti et ultra passionné. Le fait de cerner rapidement sa personnalité m’a aussi permis de me libérer de mon côté.

Avec lui, vous animez depuis 2017, Giga Liga. Comment vous êtes-vous retrouvé aux commandes de ce magazine ?

Florent Houzot souhaitait valoriser les championnats européens. Il a donc décidé de mettre en place une émission sur chaque championnat. Comme nous sommes les spécialistes de la Liga, il nous a donc naturellement demandé d’animer l’émission. À partir de là, nous avons eu la liberté de l’élaborer de A à Z. C’était ma première fois en tant qu’animateur, c’était super parce que c’est un nouvel exercice nécessitant une remise en question.

D’où vous est venue cette idée de mot de la fin devenu mythique ?

Avant, nous terminions l’émission par les tableaux et les résultats. Personnellement, je trouvais ça un peu froid, donc j’ai proposé à Omar de finir l’émission avec une de ces expressions. Ce qui est amusant, c’est que ça lui arrive souvent de débuter sa phrase et d’en oublier la fin, mais il finit toujours par retomber sur ses pattes.

Commenter des matchs de Coupe du Monde était votre rêve. Maintenant que vous en avez commenté deux, quels regards portez-vous sur ces deux aventures ?

Franchement, c’est le kiff ultime. Lorsque l’on a cette chance, on est privilégié. La compétition a lieu tous les quatre ans et c’est vraiment un moment à part dans une carrière de commentateur, car nous avons la chance de découvrir des pays, des populations et des stades. De plus, c’est également très formateur, car c’est un mois de travail sur des équipes presque inconnues.

Avec la perte de la Ligue des Champions sur beIN, avez-vous peur que l’intérêt pour le groupe décroisse ?

Non pas du tout. Il suffit d’allumer la télé pour se rendre compte du contenu proposé. Il est évident que la Ligue des Champions est une grosse perte, mais lorsque l’on s’aperçoit que sur la grille il y a du tennis, de la NBA, de la NFL, des championnats européens, les prochaines coupes du monde et la Ligue 1 jusqu’en 2024, on se rend compte que l’offre est encore très complète.