Toutelatele

Carré Viiip : une real tv « vouée à l’échec » ?

Aurélie Demarcy
Publié le 04/04/2011 à 16:46 Mis à jour le 10/04/2011 à 14:00

Finalement, le Carré Viiip de TF1 aura fait plus de bruit en quittant les écrans qu’en y prenant place. Et pour cause, la nouvelle télé-réalité de la chaîne privée, annoncée comme un événement, aura essuyé nombre de critiques de la part des médias et ne sera pas parvenu à trouver son public. Un programme qui, selon certains supports à l’image de Télé Star et Télé Loisirs, était voué à l’échec.

En effet, les deux hebdomadaires titrent cette semaine « Faut-il supprimer Carré Viiip ? » alors même que l’émission a été retirée des antennes jeudi 31 mars dernier. Preuve que le programme laissait perplexe quant à sa durée de vie... Mais alors, quels ont été les écueils de la télé-réalité de TF1 ? Télé Star et Télé Loisirs ont tenté d’en souligner les grandes lignes. Retranscription.

« Trop vulgaire » qualifiait Michèle Cotta, qui, annonçant sa démission du comité de déontologie d’Endemol, n’hésitait pas à faire connaître sa déception à l’égard du programme dans Médias, le magazine sur France 5. Et loin d’être la seule à le penser, les téléspectateurs semblent partager le même sentiment, en dénonçant également une absence d’intrigue évidente, à l’image de Victoire, 19 ans, qui, lors d’un micro trottoir effectué par Télé Loisirs, déclare : « J’ai vraiment l’impression de perdre mes neurones lorsque je tombe sur cette émission ». Et Laurence, 40 ans, de continuer : « Tout l’inverse e de la vie réelle. Cela repose sur du vide. Il n’y a même pas une seule performance à réaliser ».

Pour ce qui est d’Endemol, la société de production déplore que « la philosophie du programme ait été mal comprise » apprend-on dans les colonnes de Télé Loisirs. Un constat que Bernard Villegas, Fondateur de The Wit (observateur des médias), approuve : « Carré Viiip manque de premier degré pour être fédérateur. Cette course au buzz pourrait être amusante si elle était cautionnée par une valeur noble : la bonté ou l’entraide. Mais ici, le casting se focalise sur des têtes à claques encouragées à cultiver leurs vices ».

Peut-être que pour une fois, la télévision s’est laissé dépasser par le genre de programme qu’elle proposait, oubliant en effet, que la télé-réalité, malgré ses aspects scénarisés, ne pouvait prétendre au titre de fiction et par là-même n’utiliser que le second degré et demander à son public une prise de distance certaine avec l’émission. Une requête des plus inattendues lorsque l’on sait que les recettes du succès de la télé-réalité demeurent, entre autres, la proximité et l’identification.