Célibataire cherche grand amour : Muriel Fiez dévoile ses méthodes

Dans « Célibataire cherche grand amour », nouvelle émission de M6, trois célibataires vont suivre les conseils de professionnels afin de renouer avec l’amour. Muriel Fiez organise, depuis 20 ans, des rendez-vous pour célibataires et en a fait son métier qui, une fois sur deux, aboutit à une nouvelle histoire. Rencontre avec la conseillère en rencontre amoureuse.
Clément Gauthier : En quoi consiste le métier de « conseillère en rencontres amoureuses » ?
Muriel Fiez : Il doit toucher à tous les corps de métier dans le sens où on va amener les personnes qui souhaitent de l’aide, à prendre conscience de leur image -et à la modifier si elle n’est pas valorisante-, à modifier leurs attitudes parce que souvent ils ne savent pas comment aller vers les autres. Ils sont très timides et donc empruntés dans leurs gestes et leurs mouvements. Je dois également être psychologue pour conduire ces personnes vers un épanouissement personnel, et les amener au meilleur de ce qu’ils peuvent donner d’eux-mêmes.
Comment y parvenez-vous ?
On va parfois faire un cours de cuisine, car ils ne savent rien faire chez eux, faire du vide dans leur garde-robe. Le but étant de leur faire comprendre comment fonctionnent les mécanismes de l’amour, de la rencontre, de la séduction dont ils n’ont pas idée. Le jeu de mon travail consiste à trouver quelqu’un qui va être complètement en osmose, en phase avec cette personne quel que soit son profil psychologique, social ou professionnel.
Quel aspect de votre personnalité mettez-vous en avant pour installer un rapport de confiance avec les célibataires ?
Ma simplicité et mon naturel. Même si je n’y parviens pas toujours, j’essaye de me mettre au même niveau que la personne qui fait appel à mes services. Je suis face des problématiques et à des personnes qui sont d’univers très différents et il faut que je sois un peu caméléon moi-même pour m’adapter à la demande qu’on va me faire.
« Il ne faut pas s’arrêter au physique »
Le physique joue-t-il une place prépondérante dans la séduction ?
Le physique compte énormément parce que c’est d’abord la première image, et on ne peut pas le cacher. La nature a plus ou moins comblé certaines personnes donc il faut jouer et savoir le mettre en valeur, même quand il n’est pas très chouette ! Mais il ne faut pas s’arrêter à ce physique, car Dieu sait s’il y a des quantités de choses intéressantes à fouiller derrière l’enveloppe extérieure.
De quelle manière avez-vous cerné Lionel de prime abord ?
Quand je l’ai vu pour la première fois, j’ai cerné quelqu’un qui était assez empreint avec les femmes et j’ai compris tout de suite qu’il avait une problématique relationnelle. Ces femmes, dont il a très envie, lui font très peur et il fait donc systématiquement une approche de copinage. Il peut difficilement faire par la suite une approche amoureuse.
Dans l’émission, Lionel rencontre Julia. Mais elle ne semble guère l’apprécier...
Julia était tellement exigeante dans ses critères sélectifs qu’en plus du physique, il y avait la situation de Lionel qui aime la campagne. Elle est plutôt citadine donc elle n’a fait aucun effort d’ouverture par rapport à tout ça.
Pour Julia, l’aspect vestimentaire transcende-t-il les critères de beauté ?
L’aspect vestimentaire n’était pas une problématique pour Julia. Mais Lionel ne partageait pas ses gouts pour la ville et était trop accroché à sa campagne, à la nature, à la plage, des éléments de vie qui étaient, pour elle, rédhibitoires.
N’intervenez-vous pas trop souvent auprès des célibataires ?
Vu de l’extérieur on peut penser que je suis trop présente ou trop insistante, mais, en même temps, ça fait partie de mes méthodes de travail. Mon rôle est de pousser ces célibataires dans leurs retranchements. Et si je ne suis pas là pour les inciter à le faire, ils vont passer à côté de choses intéressantes à se dire ou à s’échanger. J’ai tellement envie qu’ils sortent de leur solitude ou de leur marasme sentimental !
« Mon rôle est de pousser ces célibataires dans leurs retranchements »
Était-ce difficile pour vous d’évoluer devant les caméras ?
Pour moi, la caméra était un objet qui était presque totalement oublié. J’étais moi-même. J’ai peut-être eu cette chance aussi d’avoir été déjà filmée, mais dans d’autres domaines, donc je n’avais pas trop d’appréhension. En tout cas, cette émission est le reflet de mon travail. C’est vraiment moi, tel que je travaille avec toutes les personnes qui me font confiance.
Êtes-vous parfois confrontée à des cas désespérés ?
Je ne sais pas si on peut dire qu’il y a des cas désespérés, mais il y a en plus compliquées que d’autres. Par exemple, quelqu’un qui ne prendrait aucune bonne note des conseils que je pourrais lui apporter, qui ne ferait aucun effort non plus. Il s’enfermerait donc dans toutes ses erreurs et dans tous les pièges qui font qu’il ne rencontrerait personne.