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César 2012 : Antoine de Caunes émet quelques craintes et réserves...

Alexandre Raveleau
Publié le 24/02/2012 à 13:02

Polisse (13 nominations), L’Exercice de l’État (11 nominations), The Artist (10 nominations), Intouchables (9 nominations), L’Apollonide (8 nominations), La Guerre est déclarée (6 nominations) : ce vendredi 24 février, le cinéma français sera à la fête sur Canal+. En direct depuis le théâtre du Châtelet, la 37e Cérémonie des César débutera à 21 heures, sous la présidence de Guillaume Canet.

Aux commandes de la soirée, Antoine de Caunes reprend le rôle de Monsieur Loyal pour la huitième fois. L’animateur-acteur-réalisateur est revenu sur le déroulé de la Cérémonie dans les colonnes du Parisien. L’intéressé explique que lui et son équipe (quatre personnes) travaillent depuis la mi-novembre, « Pour revoir un maximum de films, mais aussi pour fonctionner comme on écrit un scénario. Jeter plein d’idées sur le papier, laisser reposer, recommencer... »

En signant un contrat pour trois ans, Antoine de Caunes est certain de retrouver sa place l’année prochaine. L’une de ses fiertés ? « Faire couper la lumière dans la salle. Pendant des années, tout était éclairé, ce qui va à l’encontre de la notion de spectacle. Ça a l’air con comme ça, mais ça m’a pris deux ans. »

Celui qui assure devoir « maîtriser le tempo » et gérer en particulier les tunnels de remerciements évoque dans son entretien l’un de ses plus grands moments de solitude : « J’en ai eu un terrible il y a trois ans, en ouverture de cérémonie. Personne ne l’a remarqué. J’avais eu l’idée d’ouvrir par « Singing in the Rain ». Une toile masquait un décor. J’ai vu que ça coinçait. Les machinos m’ont dit qu’ils s’y étaient mis à huit pour tout faire craquer. Je vous garantis que j’ai senti le baiser du dragon sur ma nuque... »

Toutefois, sa plus grande crainte reste les récompenses techniques. « C’est un problème qui est très difficile à résoudre. Personne ne les connaît et ils vont remercier des gens que personne ne connaît non plus. C’est le son qui pose problème. Ils sont quatre et ils ont tous un truc à dire ! »

Enfin, au sujet de la comparaison avec Hollywood, Antoine de Caunes ne cache pas son opinion. « Pour eux, en tout cas, c’est une disgrâce de ne pas apparaître dans la salle. Ils sont là, même s’ils ne sont pas en compétition, pour célébrer un métier qu’ils pratiquent tous. Je devrais avoir tout le cinéma français sous les yeux. C’est loin d’être le cas. »