Toutelatele

Dechavanne continue d’exploiter le filon de ses succès

Ariane Grassi
Publié le 16/06/2006 à 00:36 Mis à jour le 16/06/2006 à 10:15

Surfant sur la vague des émissions souvenirs, Christophe Dechavanne proposait en février 2004 Coucou, c’est nous, 10 ans déjà. Avec 6,6 millions de téléspectateurs et 33,4% de part de marché, le public fêtait dignement cet anniversaire. Quinze ans après la fin d’un autre programme culte, Christophe Dechavanne réitère l’expérience en proposant Ciel mon mardi ! L’émission coup de poing, un florilège des moments les plus marquants de l’émission. Aux côtés de Patrice Carmouze et de tous ceux qui ont fait vivre le Bloc-notes, Sophie Favier, Michel Field et Renaud Rahard, l’animateur passera en revue quatre années d’archives. Créée en 1988, Ciel mon mardi ! proposait chaque mardi soir des débats aux sujets tour à tour légers (le naturisme, les fantômes...) ou plus sensibles (l’avortement, l’extrême droite...). D’ailleurs, peu importe le thème, le succès est chaque semaine au rendez-vous, l’émission atteignant même parfois les 60% de part de marché ! Débats houleux, invités passionnés, Ciel mon mardi ! charme les téléspectateurs de TF1 en instaurant sur le plateau une tension presque électrique.

Si en 1992, Christophe Dechavanne renonce au mardi soir, c’est pour investir la difficile case de l’access-prime time. Avec Coucou, c’est nous, il se montre à la hauteur des espérances de TF1 puisque ce talk-show réunit chaque jour de la semaine 4 millions de fidèles. Au bout de deux ans, fatigué du rythme quotidien de l’émission, l’animateur exige un prime-time. TF1 obtempère et libère la case du jeudi soir traditionnellement dévolue aux séries policières pour accueillir Tout le Toutim. L’aventure sera de courte durée. Avec une perte d’audience de 50% sur la case, l’émission disparaît au bout de trois semaines. Commence alors pour Dechavanne une véritable traversée du désert. Nouveaux concepts (Tant qu’il y aura un homme) ou résurrection d’émissions (Coucou !, Ciel mon mardi, le retour), le public reste indifférent et une brève échappée sur France 2 n’y changera rien.

Grâce à Coyote, sa maison de production (aux commandes notamment de Combien ça coûte ?) et à sa présence sur les ondes (C’est bien de le dire, Happy call), Christophe Dechavanne ne se fait pourtant pas oublier. Il lui faudra néanmoins attendre 2003 et une participation remarquée dans Nice People pour revenir dans les bonnes grâces de TF1. Dès lors, il prend les rênes d’un divertissement récurrent (Les 100 plus grands...), anime quelques émissions événementielles (La plus belle femme du monde, Bac blanc...) et surtout devient le co-présentateur (avec le fidèle Patrice Carmouze) de la grande télé-réalité du printemps : La Ferme Célébrités. A l’instar des candidats souvent sortis du circuit médiatique (Danièle Gilbert, Céline Balitran, Maxime...), Christophe Dechavanne savoure ce retour sur le devant de la scène et enchaîne sur une deuxième saison.

Malgré quelques échecs d’audience (Les olympiades des animaux ; Au secours, ils reviennent), il semble avoir retrouvé sa place sur TF1. En 2006, en l’absence d’une troisième édition de la Ferme Célébrités, il apparaît pourtant presque désoeuvré. En dehors des apparitions régulières que lui offre Les 100 plus grands, l’animateur s’est en effet fait bien rare... Certes, il s’est envolé pour le Brésil grâce à Je suis une célébrité, sortez-moi de là, mais l’expérience n’est en rien comparable à celle des deux années précédentes : un concept passé quasi inapercu, une exposition moins importante (15 jours contre 2 mois) et une cohabitation destabilisante avec une autre figure de proue de la chaîne, Jean-Pierre Foucault.

Au grand jeu de chaises musicales qui agite le PAF depuis quelques semaines, Christophe Dechavanne aurait été approché par France 2 mais aurait finalement choisi de rester sur la chaîne qui a fait son succès. Si l’on ignore encore ce que lui réserve la rentrée 2006, il serait prévu qu’il anime quotidiennement une nouvelle version de La roue de la fortune sur TF1. Après les classements, les revivals de has-been et les best-of de ses propres émissions, Christophe Dechavanne compte donc une fois de plus sur les gloires du passé pour faire son succès au présent...