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En famille > Rencontre avec les héroïnes de la nouvelle shortcom de M6

Claire Varin
Publié le 25/06/2012 à 12:35 Mis à jour le 25/07/2013 à 16:42

Le 25 juin 2012, M6 lancera une nouvelle série à 20h05. Développée par KABO Productions - à qui l’on doit déjà Caméra Café et Scènes de ménages - En famille est un programme court mettant en scène le quotidien de la famille Le Kervellec. A l’occasion de ce lancement, les trois comédiennes principales ont répondu aux questions des journalistes. Marie Vincent, Jeanne Savary et Charlie Bruneau évoquent avec enthousiasme cette comédie succédant à l’antenne à Scènes de ménages...

Claire Varin : Par quoi avez-vous été attirées dans ce projet de shortcom ?

Charlie Bruneau : Je dois dire que c’était d’abord les comédiens. Très vite, quand on a commencé à faire les lectures, il y avait une évidence entre nous. On se dit qu’au pire, on s’éclatera ! J’y suis vraiment allée les yeux fermés.

Marie Vincent : On a vite trouvé une intimité, ce qui n’est pas toujours évident. Moi, qui est fait beaucoup de théâtre, je retrouve cette ambiance de troupe avec En famille. C’est une équipe. Il n’y a pas de rôle principal. On marche sur l’écoute de l’autre, sur la proposition de l’autre, la fatigue de l’autre...

Jeanne, vous voilà de retour dans un programme court, dix ans après Caméra Café. L’expérience est-elle différente ?

Jeanne Savary : Ce n’est pas la même histoire et le temps a passé. J’ai changé (rires). Les deux personnages sont proches, mais ce n’est pas dans le même contexte. Là, c’est dans l’intimité du quotidien, de la famille. C’est toujours super d’être dans une aventure comme celle-là parce qu’on peut vraiment travailler et on n’attend pas. En revanche, c’est des tournages de plus de dix heures non-stop. On est tout le temps en train de jouer. L’accent est mis sur le plaisir du jeu et on sait que c’est un programme qui va être vu.

Comment êtes-vous arrivée sur le projet ?

Jeanne Savary : C’est Alain Kappauf, qui a toujours pensé à moi, et ce, depuis le début. Il avait pensé à moi pour Caméra Café, pour des programmes courts qu’on faisait avant sur Canal+ avec Bruno Solo, au temps du Plein de super. Alain Kappauf me met toujours dans son petit bagage pour mon plus grand bonheur.

Les dialogues sont-ils très écrits ou y a-t-il de la place pour l’improvisation ?

Charlie Bruneau : Ils nous ont laissé énormément de liberté. Il y a parfois eu beaucoup d’improvisation. Par exemple, le sketch du zozotement, c’est pratiquement que de l’impro.

Marie Vincent : On fait beaucoup de prises (parfois au-delà de cinq, ndlr). C’est assez luxueux. On peut se lâcher. On peut travailler sur une précision de jeu. C’est assez agréable.


Le téléspectateur s’identifie très vite à ce quotidien familial dépeint avec humour. Pour vous aussi, l’identification a-t-elle été immédiate ?

Charlie Bruneau : Oui, je crois que nous avons tous apporté quelque chose de notre propre famille.

Jeanne Savary : La scène de la dispute autour de la galette des Rois m’a rappelé beaucoup de choses.

Avez-vous eu des références pour incarner vos personnages ?

Charlie Bruneau : Roxanne est assez maniaque et psychorigide. Avec toute la tendresse que j’ai pour ma mère, je me suis beaucoup inspirée d’elle pour ce personnage. Mais en même temps, on a fait appel à moi pour ce rôle, c’est donc qu’il doit y avoir une filiation. Je dois ressembler à ma mère, j’ai juste poussé un peu le curseur (rires).

Marie Vincent : C’est la première fois qu’on fait appel à moi pour un rôle de brindezingue. J’y prends un plaisir fou ! Ma série culte, c’est Ab Fab (Absolutely Fabulous, ndlr) et je m’en suis inspirée. Cette grand-mère qu’on m’a proposée - et qui est tout sauf une grand-mère classique -, je m’y suis engouffrée avec bonheur. J’aime sa fantaisie. Ses filles sont choquées. C’est elle qui s’éclate sexuellement, qui a une vraie vie de femme.

Êtes-vous partantes pour une seconde saison ?

Charlie Bruneau : Il faut qu’il y ait une seconde saison pour que nous puissions aller au bout des choses. Cette première saison n’est qu’un avant-gout (rires). Ce serait vraiment frustrant si En famille ne revenait pas après l’été. Mais nous sommes confiantes.

Scènes de ménages sur M6 et Nos chers voisins sur TF1... N’avez-vous pas peur des comparaisons ?

Marie Vincent : Ça n’a rien à voir, des programmes courts, il y en a sur toutes les chaînes. On a déjà aussi fait la comparaison avec Modern Family (diffusé sur M6 depuis le 20 juin, ndlr). Je vais d’ailleurs doubler un des personnages, Anne Bancroft.

Charlie Bruneau : On ne fait pas un Scènes de ménages bis. En similitude, on a que les bons côtés : c’est extrêmement bien produit et ça se voit tout de suite. Il y a une vraie signature de prod. En revanche, en termes d’écriture et de tournage, c’est très différent. Scènes de ménages, c’est une caméra fixe. Il n’y a pas d’interaction entre les personnages...

Jeanne Savary  : Et puis, si vous voulez que Scènes de ménages dure, il faut qu’il y ait des petits moments où ils s’arrêtent, sinon ils vont mourir. Il faut les laisser respirer. Donc, c’est aussi pour ça qu’on est là. Et après, peut-être, que ce sera l’inverse.