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François Allain (Vintage Mecanic) : « Le Qatar n’est pas uniquement peuplé de voitures modernes »

Andy Andrian
Publié le 11/11/2019 à 16:56

Ce lundi 11 novembre, RMC Découverte propose une soirée road trip à ses téléspectateurs. L’épopée commence à 19h15 avec le déplacement de l’équipe de Vintage Mecanic au Qatar. Pour Toutelatele, François Allain s’est attardé sur ce numéro spécial.

Andy Andrian : Pourquoi avez-vous choisi de faire un road trip au Qatar dans Vintage Mecanic ?

François Allain : Après quatre ans d’existence, on n’avait pas encore fait de numéro hors série de Vintage Mecanic. Road Trip Qatar est plus long par rapport aux émissions habituelles. Même si on change de cadre géographique, on reste dans l’ADN du programme. On va à la recherche de véhicules tout en y ajoutant un côté dépaysant. Étant donné les relations historiques du Qatar avec la Grande-Bretagne et les États-Unis, plusieurs véhicules, assez difficiles à trouver en France, ont été importés dans ce pays.

Avez-vous eu des appréhensions quant à ce voyage au Qatar ?

Personnellement, je n’étais jamais allé au Qatar, tout comme mes deux camarades restaurateurs Olivier de Stephano et Éric Spetebroodt. On était donc dans l’inconnu, en plus de notre peur des grandes chaleurs.

Comment ce pays vous a-t-il surpris d’un point de vue mécanique et automobile ?

C’était assez drôle de trouver des modèles équivalents à ce que l’on peut voir en France. À l’origine, je pensais que c’était un pays peuplé uniquement de voitures modernes. Au final, une partie non négligeable des habitants qataris s’intéressent à l’histoire et aux anciennes automobiles. À travers ce road trip, on a eu l’opportunité d’en découvrir davantage sur la culture locale, car, en réalité, la voiture est surtout un prétexte pour nous déplacer. Je pense que plusieurs séquences, notamment humoristiques, vont plaire aux téléspectateurs.

« Vintage Mecanic comble les fans inconditionnels tout en étant accessible au plus grand nombre »

Quel a été le moment le plus marquant lors du tournage de ce numéro spécial ?

Un moment, je me suis retrouvé au sein d’une grande collection privée. J’ai eu le privilège de découvrir une ancienne Peugeot 402, faite par un carrossier à la fin des années 30. Par la suite, le véhicule a été vu dans plusieurs concours d’élégance suite à son rachat par un collectionneur américain. Depuis, cette voiture avait un peu disparu de la circulation. Être face à ce modèle particulier a été un moment très marquant. Ensuite, j’ai eu la chance de la conduire. Ces quelques minutes passées au volant de la Peugeot 402 étaient un grand plaisir. Également, je retiens notre passage dans une grande casse située en plein désert. J’ai alors mis au défi mes deux camarades de revenir à l’hôtel en remettant sur pieds une des voitures présentes sur place. C’était la scène la plus drôle du tournage.

Comment expliquez-vous le succès de Vintage Mecanic ?

La force de l’émission est sa double lecture. D’un côté, on propose suffisamment d’éléments pour combler les fans inconditionnels d’automobile et de mécanique. De l’autre, on fait le nécessaire pour rendre le programme accessible au plus grand nombre. Ce n’est pas toujours facile, car il faut trouver un bon équilibre. Aussi, on a toujours cherché à associer notre humour à la notion de fond. Même si on aime bien rigoler, ça ne nous empêche pas de nous lancer dans un travail minutieux de qualité. Je pense que c’est ce qui attire le public. Enfin, j’ai l’habitude d’être présent dans plusieurs événements. Quand j’échange avec les gens, beaucoup considèrent Vintage Mecanic comme la première émission 100% Française consacrée à la restauration.

Que pensez-vous du choix de RMC Découverte de mettre en avant le monde de l’automobile ?

C’est une chaîne où on peut trouver un nombre conséquent de programmes en lien avec les notions de transport et d’automobile. Aussi, RMC Découverte comble tout le monde, car elle diffuse des émissions venant du monde entier. C’est super, car il y en a pour tout le monde. D’ailleurs, je suis très content de notre collaboration. Historiquement, je suis affilié à M6 et à Turbo, qui est une émission centrée sur l’actualité. Selon moi, Vintage Mecanic est comme un documentaire de fiction. C’est donc un exercice complètement différent.

« On veut mettre en avant le savoir-faire des métiers »

Quels sont vos projets pour les mois à venir ?

En tant que journaliste de presse écrite, j’ai travaillé dans le milieu de l’automobile. Quand le temps me le permet, je continue à faire de l’écrit et de l’édition. À la télévision, j’ai pris part à de nombreuses émissions sur le sujet et je ne suis pas prêt à m’arrêter. Actuellement, on prépare la cinquième saison de Vintage Mecanic.

Quels seront les atouts de cette prochaine saison de Vintage Mecanic ?

On essaye de rester dans la continuité. Notre but est de mettre en avant le savoir-faire des métiers. Je pense que les téléspectateurs sont attirés par l’envers du décor afin de comprendre le concept de restauration. Ce qui me plaît est d’emmener les gens dans des lieux improbables avec des activités rares ou oubliées.