Toutelatele

Gaëlle (The Bridge, M6) : « Mon mental a été à deux doigts de lâcher... »

Par
Rédacteur - Expert TV
Publié le 10/01/2019 à 12:27 Mis à jour le 10/01/2019 à 12:28

Ce jeudi 10 janvier, M6 diffusera le deuxième épisode de The Bridge. Gaëlle se confie sur sa participation au nouveau jeu d’aventure de Stéphane Rotenberg. Elle évoque également ses relations avec Alexis, l’un des candidats stratèges de l’aventure.

Benoît Mandin : Pourquoi avoir participé à The Bridge ?

Gaëlle : Je voulais vivre une aventure humaine et j’avais besoin de faire quelque chose pour moi. Je suis maman et je ne connaissais que ce rôle-là. En tant que personne, je m’étais un peu perdue. J’avais vu une annonce pour The Island et on m’a appelé pour me dire qu’une aventure pourrait me correspondre. J’ai dit « oui » tout de suite sans vraiment savoir ce qui m’attendait (rires).

Comment vous a-t-on présenté le projet ?

On m’a parlé d’un jeu d’aventure tout en axant sur le côté humain. J’avais un peu peur, car c’est la première fois que je partais vraiment. J’ai eu plein de doutes sur la logistique de mon départ. Qui prendrait le relais quand je ne serais pas là ? J’ai l’habitude de contrôler toute ma vie et là il fallait que je pense à tout. Je me suis beaucoup plus attelée à ça qu’au jeu.

Vous êtes maman de cinq enfants. Comment avez-vous géré les difficultés d’organisation ?

Cela n’a pas été simple mon quatrième enfant est autiste. Ça demande une organisation particulière et je devais le préparer à l’avance. Ma priorité était de partir et de mettre au second plan mes préoccupations personnelles.

À l’image de certains candidats, aviez-vous des doutes sur l’identité du jeu auquel vous alliez participer ?

J’avais quelques soupçons. J’ai regardé sur internet, mais je ne savais pas trop. Beaucoup disaient que ça allait la version française d’un jeu espagnol. Je n’ai pas lu mon contrat, je l’ai juste signé. Certains avaient vu qu’il y avait peut-être des éliminations, ce qui m’a poussé à penser que j’allais vite faire mon retour en France.

« Je n’ai pas été à l’aise avec la stratégie ! »

Avez-vous opté pour la stratégie ou l’humain ?

J’ai favorisé le côté humain. Je suis comme ça, je ne sais pas faire autrement. Après, il y a fallu mettre en place des stratégies vu que je voulais aller le plus loin possible. Ça ne s’est pas fait tout de suite et cela a peut-être été le défaut de notre clan. On s’est dit : « Ce n’est pas grave. On verra ça demain ! ». Peut-être que ça nous a porté préjudice…

Dans quel état d’esprit étiez-vous lorsque Stéphane Rotenberg vous a expliqué ce qu’allait être vraiment votre aventure ?

J’étais très stressée. À l’instar de ma vie de maman que je contrôle parfaitement, je n’avais aucune clé en main. Quand Stéphane Rotenberg a annoncé qu’il rajoutait des choses, j’ai paniqué.

Quid de l’objectif de fabriquer un pont ?

J’ai beaucoup rigolé, car je n’ai jamais tenu un outil dans mes mains (rires). Comme je ne savais pas faire, je me suis dit que j’allais laissée les autres œuvrer. Au début, j’ai essentiellement porté des planches (rires). Puis des alliances se sont créées. On se demande : « Qui va partir ? Comment peut-on le sauver ? ». Je n’ai pas été à l’aise avec la stratégie !

Celle-ci vous a-t-elle amené à des tensions avec les autres candidats ?

Avec Alexis, ça n’a pas été facile. C’est une personne que j’aurais aimé découvrir humainement avant son côté stratège. Avec lui, j’ai rapidement compris que ça allait être compliqué. Pour lui, la stratégie avant tout… Au final, je pense que j’ai bien géré les tensions puisque ça me passait au-dessus. Je les entendais, mais j’avais l’impression d’être détachée de mon corps.

« Avec Alexis, ça n’a pas été facile »

Didier a fait le choix de vous exclure de la première épreuve. Comment l’avez-vous vécu ?

Je ne m’attendais à pouvoir être aussi rapidement en danger. Quand je prends la décision de refuser l’immunité, j’imaginais que je ne risquais rien… Concernant le choix de Didier, j’ai été soulagée. Quand on arrive, on voit l’épreuve sans savoir ce qui va se passer. Il a fait le bon choix parce que je n’aurais jamais réussi à grimper cette corde.

Concetta a opté pour l’immunité plutôt que la nourriture. Vous attendiez-vous à une telle réaction ?

Je ne m’y attendais pas du tout. Juste avant, on s’était dit que l’on était un groupe et qu’on se devait de penser pour lui. Après, j’ai compris qu’elle ait pu choisir la nourriture, car on avait tous faim. Je me suis demandé si je n’allais pas finalement me mettre en danger pour la semaine d’après. Je n’imaginais pas que j’allais devoir trancher.

Vous avez été finalement sauvée. Diriez-vous que votre aventure a alors pris un nouveau départ ?

Effectivement, car j’ai vraiment réalisé que j’avais ma place dans l’aventure. Ce n’était plus la faible Gaëlle du début. Je fais partie du jeu et ça a été révélateur pour moi. Avant de participer à The Bridge, je ne savais pas vraiment ce que je valais. À la fin de cette épreuve, j’ai réussi à dire : « Je m’aime ». C’est quelque chose que je n’avais jamais dit.

Quelles ont été vos forces et vos faiblesses ?

Ma capacité de m’adapter a été clairement une force. Le fait que je sois émotive a été plutôt ma faiblesse. J’ai beaucoup pleuré pendant l’aventure. Mes enfants ont également été ma force puisque je leur ai dit que je voulais aller au bout. Je souhaitais leur montrer que si on part avec des lacunes, on pouvait aller loin. À un moment de l’aventure, mon mental a été à deux doigts de lâcher…

Que retenez-vous de cette expérience ?

Je me suis vraiment découverte. Je suis devenue la personne que j’ai toujours voulu être. J’ai gagné de l’assurance, j’ai rencontré des personnes géniales. Ma plus belle rencontre a été Didier, on est devenu un binôme. Il a été le pilier de mon aventure. Il m’a aidé à sortir la tête de l’eau donc on a créé un lien. Tout au long de The Bridge, je l’appelle « Papa ours ». Je ne sais pas comment j’aurais fait s’il n’avait pas été là.