Garou (Téléthon 2014) : « Nous avons un record à battre, je sens qu’on peut y arriver »


Garou succède à Patrick Bruel en tant que parrain du Téléthon, pour sa 28e édition qui se tiendra aux quatre coins de l’Hexagone, et sur les antennes de France Télévisions le 5 et 6 décembre. En compagnie des animateurs de la chaîne, des familles et des artistes invités, le chanteur assurera trente heures de direct dans le but de récolter un maximum de promesses de don. Garou a confié à Toutelatele sa stratégie pour faire exploser les compteurs.
Marion Olité : Vous êtes un habitué de l’engagement caritatif depuis longtemps avec Sidaction, Les Enfoirés et maintenant le Téléthon. Cela vous semble-t-il important de s’engager ainsi en tant qu’artiste ?
Garou : C’est une responsabilité et un privilège. Pour avoir fait beaucoup de rencontres avec des enfants malades, si on peut leur apporter un peu de magie, c’est la moindre des choses. Ils sont heureux qu’on soit là, ils en sont fiers. C’est tellement agréable de le faire en plus (sourire).
Avez-vous accepté sans hésitation ce rôle de parrain du Téléthon 2014 ?
D’instinct, ça a été un oui instantané, sans condition, mais avec une grosse envie d’implication. J’ai rapidement voulu savoir jusqu’où il était possible de s’impliquer. Je ne suis pas du genre à faire les choses à moitié. Je n’avais pas envie d’être seulement la figure de proue de cette édition, mais bien d’essayer de marquer le coup.
Quelles seront vos armes pour marquer les esprits et mobiliser les gens ?
J’essaie d’apporter de nouvelles idées, et de parler du Téléthon avec un autre angle. Je le vois très positif cette année. Je veux que ce soit une célébration de bonheur et non une exposition de malheur. Pour moi, c’était clair dès le début. J’avais envie que ce soit un Téléthon positif. On le fait pour les enfants, pour leur apporter du rêve. Je veux que cet événement soit beau et fun. Il faut célébrer ce moment de bonheur, qu’on leur apporte chaque année. C’est la 28e édition. Je la vis concrètement. Je suis le témoin de chercheurs qui deviennent des « trouveurs », qui sont fiers et n’hésitent pas à parler de miracles. On voit les enfants dans une progression face à leur maladie. Ils se sentent responsables de ce qu’ils vivent et en même temps, ils savent qu’ils ont de l’aide. La France est vraiment mobilisée sur ce Téléthon. C’est rare d’avoir une envie pareille de donner.
Avez-vous comme objectif de battre le record du Téléthon de 2006 (101 millions) ?
Nous avons un record à battre. Ce ne sera pas seulement grâce à moi, mais je sens qu’on peut y arriver cette année. J’apporte ma petite contribution, mais je sens surtout que les gens autour de moi sont au taquet (rires) pour que ce soit énorme. Le programme est très relevé. Je veux aller chercher les gens qui n’ont pas l’habitude de donner. J’aimerais qu’ils découvrent le plaisir et la fierté de le faire. C’est pour cela que je veux un show positif qui donne envie à tout le monde de participer.
« La France est vraiment mobilisée sur ce Téléthon. C’est rare d’avoir une envie pareille de donner »
Vous avez décidé, comme Patrick Bruel l’an passé, d’offrir un titre à l’association, Old Toy Trains de Roger Miller, baptisé « Petit garçon ». Pourquoi cette chanson en particulier ?
J’avais commencé à plancher sur un morceau. Et je me suis dit qu’on allait manquer de temps pour placer une nouvelle chanson originale. L’idée a donc été d’aller chercher une chanson assez connue, dont les gens comprendront tout de suite le message. J’étais dans un esprit de chanson de Noël. Et en France, il y en a peu. Ça existe beaucoup moins qu’en Amérique. J’ai voulu l’apporter ici, et offrir cette magie-là. J’ai toujours aimé « Petit Garçon », ce standard de Roger Miller adapté par Graeme Allwright. Ce titre exprime le réconfort que l’on veut donner, une façon d’apaiser le mal, « il est l’heure d’aller se coucher, entends-tu les étoiles », il y a quelque chose de plus beau qui arrive demain, et c’est le Père Noël. Le message était parfait. Ça a plu à tous les gens impliqués dans l’organisation Téléthon.
Souhaitez-vous devenir finalement le Père Noël du Téléthon ?
Oui (rires), je veux être le Père Noël du Téléthon, mais il me faut beaucoup de lutins autour de moi. Et pour moi, toute la France doit se déguiser.
Quels sont vos projets depuis votre départ de The Voice ?
À la suite du Téléthon, je reste dans l’esprit « boule de Noël » avec un album de chansons autour de ce thème. Pour moi, tout ça est lié. Je veux amener du bonheur et de la magie dans les foyers. Et avec le Téléthon, je veux contribuer à quelque chose de beau et noble. L’an prochain, j’ai des projets au niveau de la production de spectacles, mais qui seront échelonnés sur plusieurs années. Je ne peux pas trop en parler, car on en est à un stade embryonnaire. C’est pour cette raison que je me suis éloigné un peu de la télévision. Je fais une petite pause pour me consacrer à ce projet en 2015.
Vous n’excluez donc pas revenir à télévision française dans deux ou trois ans ?
Pas du tout ! Je reviendrai peut-être dans un an, peut-être dans la version The Voice Kids, mais je ne pouvais vraiment pas en 2015. Je n’exclus pas de revenir dès 2016 si mes projets ont suffisamment avancé.