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Grégoire Margotton (TF1) : « Ça ne devrait pas être trop difficile d’arriver à former un duo harmonieux avec Bixente Lizarazu »

Antoine Delplanque
Publié le 30/05/2016 à 19:32

Pour commenter les matchs de l’Euro 2016 sur TF1, Grégoire Margotton quitte Canal + pour former un duo avec Bixente Lizarazu. Il revient sur les raisons de son arrivée sur la Une et se confie sur sa collaboration avec son nouveau compère. Rencontre à l’heure où il va commenter son tout premier match, France / Cameroun, ce 30 mai à 20h50 sur la Une.

Antoine Delplanque : Quel est votre ressenti à l’heure où vous rejoignez le groupe TF1 ?

Grégoire Margotton : Je trouve cette situation bizarre, car je ne suis pas habitué à cela. Ça fait 24 ans que j’étais à Canal+ et très heureux de l’être. C’est un changement dans ma vie. On m’a proposé de rejoindre TF1, j’étais apparemment un choix volontaire de l’ensemble du groupe. Je voulais quitter Canal + depuis quelque temps et je voulais surtout changer de rythme de vie. Cette proposition est tombée du ciel.

Ce poste est-il une consécration pour vous ?

J’ai rêvé pendant 24 ans ou presque à Canal+. Je suis arrivé stagiaire et j’y suis resté. J’ai eu la chance de faire beaucoup de choses à leurs côtés. Effectivement, à part TF1, je ne voyais pas d’autres endroits à la télévision où j’aurais pu évoluer.

Êtes-vous que conscient que vous serez plus médiatisé sur TF1 ?

Pour l’instant, je ne sais pas. Il est vrai que depuis quelques semaines on m’arrête un peu plus dans la rue, mais c’est toujours très amical. Je préfère vivre ça que l’inverse. Si je suis malheureux, je ferais autre chose. Pourquoi ne pas participer à Téléfoot ou sur LCI. J’aurais du temps pour faire autre chose. Personnellement, j’ai toujours rêvé de faire de la radio.

Était-ce pour vous un rêve de commenter l’équipe de France ?

Je n’ai pas eu le temps de rêver tellement j’ai pu avoir de la chance tout de suite dans ma vie. Je vis chaque moment quand il me tombe dessus. Ce qui me rend très heureux, c’est de faire quelque chose de différent de ce que je fais depuis des années.

« Je vous mentirais si je vous disais que j’aborde cette première rencontre comme un Metz / Nancy de Ligue 1 »

Que pensez-vous de votre nouveau duo aux côtés de Bixente Lizarazu ?

J’ai déjà eu l’occasion de travailler avec lui, nous avons vécu quelques matchs de Ligue des Champions tous les deux. Je ne dirais pas que l’on a des automatismes, mais je sais comment il fonctionne. Ça ne devrait pas être trop difficile d’arriver à former un duo harmonieux ensemble. Mon but global sera de mettre en valeur les gens qui sont autour de moi.

Comment allez-vous préparer cette compétition ?

Je me renseigne déjà depuis un mois ou deux sur toutes les équipes européennes. Je fais des fiches générales sur tout et n’importe quoi. J’aurais une feuille par match, pour être le mieux informé. Pour exemple, le France / Roumanie sera préparé bien des jours avant le début du match.

Appréhendez-vous cette première sur la Une ?

Fondamentalement, ça ne change pas. Mais, je vous mentirais si je vous disais que j’aborde cette première rencontre comme un Metz / Nancy de Ligue 1. Cependant, je me mets autant de pression pour un 4x100 mètres d’athlétisme que pour un France / Roumanie. La famille avec qui je travaille a changé, mais, vu l’accueil que j’ai eu, ce n’est pas elle qui me stressera au contraire.

Quels sont vos modèles de commentateurs ?

J’ai quelques référents. Je pense aux journalistes capables de commenter et présenter à la fois. Je dirais évidemment Thierry Gilardi, Thierry Roland, qui évoque mon enfance. Il n’y aura plus jamais de superstar comme lui dans le journalisme sportif, c’est tellement morcelé qu’aujourd’hui ce n’est plus possible.

« Je pense que le dernier carré est tout à fait abordable pour les Bleus »

Quel est votre avis sur la liste présentée par Didier Deschamps ?

Elle traduit les choix et le travail de notre sélectionneur depuis la fin de la Coupe du Monde. Sur un ou deux noms, il pourrait y avoir débat, mais j’ai l’impression que depuis qu’il a annoncé ses choix, toutes les remarques se sont calmées.

Un joueur de cette équipe vous attire-t-il plus que les autres ?

Antoine Griezmann. J’ai eu la chance de l’accompagner durant sa saison avec l’Atlético de Madrid. J’ai vu comment il fonctionne, c’est un joueur extraordinaire. C’est un être humain tout simple et c’est pour ça qu’il plait déjà énormément aux Français.

Quel est votre pronostic pour cette compétition ?

Je pense que le dernier carré est tout à fait abordable pour les Bleus. Après, on verra en demi-finale, car il y a quatre ou cinq équipes qui sont au-dessus des autres. Nous sommes peut-être un peu moins aboutis que certains groupes, mais le fait d’organiser l’événement chez soi devant son public peut être une force.

Une équipe vous attire-t-elle tout particulièrement ?

Il y en a plusieurs. J’aime l’Angleterre, l’Allemagne, mais j’attends aussi de la Belgique et de la Pologne. Attention aussi aux petites équipes, car, pour la première fois, on va suivre un Euro à vingt-quatre pays. On va s’apercevoir que n’importe quelle affiche sera intéressante.