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Jean-Luc Reichmann, ravi d’être « Au pied du mur »

Claire Varin
Publié le 08/07/2012 à 01:32 Mis à jour le 29/07/2014 à 14:34

Le 9 juillet 2012, TF1 lancera Au pied du mur à 19 heures. Ce nouveau jeu est une « créadaption » de 1 contre 100, selon le propre terme de son présentateur Jean-Luc Reichmann. En effet, le jeu autrefois présenté par Benjamin Castaldi fait peau neuve et se corse. A cette occasion, Jean-Luc Reichmann en dit plus à la presse sur cette nouvelle aventure et sa concurrence avec Que le meilleur gagne de Nagui.

Pourquoi avoir eu envie de réadapter le jeu 1 contre 100, arrêté en 2008 sur TF1 ?

Jean-Luc Reichmann : J’ai une histoire particulière avec le programme. Il y a onze ans, j’ai proposé Attention à la marche qui a débuté en mars 2001 chaque week-end. Puis, dès septembre, nous sommes passés en quotidienne. Entre temps, Étienne Mougeotte (ex-vice-président de TF1, ndlr) m’a dit « D’accord, mais si ça ne marche pas ? ». Alors, avec Hervé Hubert (producteur, ndlr), on a commencé à chercher des formats qui pourraient marcher. On nous a parlé de 1 contre 100. Quand je suis allé en Hollande (pays d’origine du concept, ndlr) et que je me suis retrouvé au pied du mur, j’ai trouvé ça magique. Mais Attention à la marche a été un succès durant dix ans et on n’a pas eu besoin du programme. Puis, l’an dernier, quand Jean-François Lancelier (directeur de l’antenne de TF1, ndlr) m’a proposé de reprendre 1 contre 100, toutes mes lumières sont passées au vert.

Quelles sont les différences avec l’ancienne version de 1 contre 100 ?

On a eu carte blanche pour retravailler sur la mécanique du jeu. Cette fois-ci, le candidat n’aura plus le choix, c’est-à-dire qu’il pourra sortir du jeu à deux reprises, s’il élimine deux portes de sortie, tirées au sort. Et il pourra passer une question qui ne lui convient pas qu’une seule et unique fois. Donc la mécanique n’est plus la même puisqu’avant les candidats pouvaient sortir avec l’argent qu’ils avaient acquis. Là, ils sont au « pied du mur ».

Sur le plateau d’Au pied du mur, il y a vous, les candidats, le mur et un poisson rouge. Pourquoi ce poisson ?

Une de mes idées. C’est mon côté enfant, j’ai des poissons et des oiseaux à la maison. J’ai toujours un petit avatar. J’ai Zette sur Les 12 coups de midi, j’avais un lion dans Victor Sauvage, j’avais mes pompes jaunes dans Les Z’amours. C’est mon truc. Après, le poisson, je trouvais que ça faisait estival. Mais ce n’est pas sûr qu’il reste.

En terme d’animation, est-ce différent de présenter une émission du soir par rapport au midi ?
Le soir, la mécanique est beaucoup plus tendue. Le midi, on arrive à poser soixante questions par jour. Dans 1 contre 100, il devrait y en avoir - en fonction de la tension - entre sept et douze. Je suis moins dans un dilettantisme, même si on s’amuse beaucoup. Mais de toute façon, il faut toujours que ça me ressemble. J’essaie toujours de m’approprier le jeu, la scène - que ce soit au théâtre ou en fiction.


C’est la première fois que vous animez une émission à 19 heures...

J’ai un parcours un peu sauvage, c’est le cas de le dire (rires). Je suis aussi fier que TF1 me fasse confiance. Deux fois par jour, c’est une grosse responsabilité. Je ferai tout pour que ça marche.

Pour la première fois, le public vous verra à l’antenne le midi et le soir. N’avez-vous pas peur de lasser les téléspectateurs ?

D’autres l’ont fait avant moi et ça s’est bien passé, il n’y a donc pas de raison que ça passe mal.

Nagui présente Que le meilleur gagne sur France 2 à la même heure qu’Au pied du mur. Cette concurrence ne vous inquiète pas ?

Dans la mesure où je suis « au pied du mur », « que le meilleur gagne » (rires). Mais c’est une réelle motivation ! Après, Nagui est un copain avant tout. J’ai un grand respect pour lui car de toute manière il ose et n’hésite pas à prendre des risques. Pour preuve, il m’a laissé le micro ouvert dans N’oubliez pas votre brosse à dents !

Par quoi êtes-vous attiré dans l’animation d’un jeu ?

Ce sont les histoires qu’on raconte. Les candidats sont heureux de venir jouer. Sur Les Z’amours, je me suis rendu compte que les gens avaient envie de se livrer à moi. Au fil du temps une confiance s’est instaurée. Et puis, je ne veux rien savoir des candidats avant et donc je peux les découvrir en même temps que les téléspectateurs. Je me laisse vraiment guider avec eux. Je n’ai ni notes, ni questions, ni réponses...

Qu’en est-il de votre avenir de comédien sur TF1, suite à l’arrêt de Victor Sauvage ?

On travaille sur de nouveaux projets. Avec TF1, on grandit ensemble depuis dix ans et on a vraiment des envies communes. TF1 sait très bien qu’être comédien est important pour moi. J’ai des envies et j’irai au bout de mes rêves. Victor Sauvage était mon bébé. Son arrêt m’a attristé, mais chaque histoire qui se termine, généralement amène quelque chose de positif derrière. Je pense que l’on n’a pas été assez couillu. Aujourd’hui, il faut des personnages hauts en couleur, avec de réelles personnalités. Dr House a tout ravagé sur son passage. On s’attache à lui parce qu’il a des défauts. Victor Sauvage n’avait pas assez de défauts et pas assez de personnalité.