Toutelatele

Jean-Pierre Foucault (Miss France 2018) : « Les Miss qui veulent sauver la Terre entière et protéger les animaux, c’est terminé »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 16/12/2017 à 20:00

Depuis 1995, Jean-Pierre Foucault est le maître de cérémonie de l’élection Miss France. Présent pour les sacres de Mélody Vilbert, Sylvie Tellier, Sonia Rolland, Alexandra Rosenfeld ou encore Iris Mittenaere, l’illustre animateur n’a pas encore dit son dernier mot et compte encore profiter des fins d’année pour couronner la plus belle femme de France. Pour Toutelatele, Jean-Pierre Foucault a évoqué son rapport avec l’événement et, avec un brin de chauvinisme, son envie de voir enfin la locale de sa région l’emporter.

Joshua Daguenet : Vous êtes en retrait de la radio et même de la télévision. Pourquoi conserver la présentation de Miss France ?

Jean-Pierre Foucault : Pour répondre à mon retrait, je n’ai fait de la présentation que pendant 52 ans (rires) donc c’est un retrait qui me paraît volontaire et logique. À la demande de TF1, je continue de faire deux, trois programmes comme Miss France, car c’est un bonheur et maintenant, je ne souhaite plus prendre la place de personne. Mais je garde la main, car j’ai d’autres centres d’intérêt dans la vie et je ne m’ennuie pas.

Avez-vous un œil aguerri pour dénicher une ou plusieurs potentielles gagnantes ?

Une chose est certaine, en 20 ans, je me suis toujours trompé et c’est quelque chose dont je suis fier de moi, car personne ne peut réaliser une telle performance. Et durant cette période, Miss Provence n’a jamais été élue, je dois lui porter malchance. Peut-être gagnera-t-elle le jour où je ne serai plus là même si j’espère que ce sera pour cette année.

Les critères de beauté ont-ils évolué en plus de 20 ans ?

Non, il n y a pas de critère de beauté. La beauté satisfait tout le monde. Il y a simplement l’âge et la taille qui sont imposés.

Avez-vous votre top 3 des Miss France depuis que vous couvrez l’événement ?

C’est difficile à dire, je vais être vieux jeu, mais Sylvie Tellier s’en est très bien sortie. Puis, il y a Sonia Rolland, une jeune fille gauche et maladroite qui, un an après, est devenue une femme superbe. Et il y a ma camarade [Sophie Thalmann, 1998, ndlr] qui a eu cette réflexion extraordinaire quand je lui ai demandé ce qu’elle voulait faire dans la vie et qu’elle m’a répondu : « Prendre votre place ». Puis Iris, Miss Univers, pour faire un top 4.

Comment jugez-vous l’apport médiatique pour une jeune femme qui vient d’être élue la plus belle femme de France ?

Beaucoup d’entre elles sont encore dans les études et elles profitent intelligemment de cette exposition pour se montrer et avancer dans leur carrière. Les Miss qui souhaitent sauver la Terre entière et protéger les animaux, c’est un peu terminé.

« Je ne souhaite prendre la place de personne »

Quel rôle tenez-vous dans l’organisation de la soirée Miss France ?

Aucun. Je suis comme le maître d’hôtel dans un restaurant, ce n’est pas moi qui fais la cuisine, mais je présente les plats et j’essaie de les mettre en valeur. Les gens ne viennent pas pour me regarder, mais pour les Miss et choisir la leur.

Un moment vous a-t-il particulièrement marqué au cours des différentes élections ?

J’ai un moment important comme quand je présente le Loto. Je regarde le résultat en sachant une heure avant la personne qu’il y a un gagnant. C’est comme quand j’ouvre l’enveloppe, je sais que la vie de cette personne et sa famille ou de cette Miss va radicalement changer. Ces moments sont forts.

Vous vous êtes offert un voyage à Tahiti pour l’élection de la Miss locale. Un choix de la production ?

La production me l’a proposé, j’ai longuement hésité (rires) et après une mûre réflexion j’ai accepté. Il m’est arrivé d’aller à Mayotte à la Réunion et là, j’avais du temps pour faire ce voyage qui s’est avéré magique et en plus, je ne connaissais pas la région. J’y retournerai avec ma femme, car nous avons été bien reçus.

Entre deux élections, suivez-vous assidûment l’actualité Miss France : l’activité d’Alicia, ses voyages... ?

Non, pas du tout, car chacun sa vie. On se croise quelques fois par an lors de réunions du comité et à l’occasion de quelques soirées caritatives.