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Juliette Solal (Star Academy) : « Je n’ai peur de personne ! »

Robin Girard-Kromas
Publié le 03/01/2013 à 18:44 Mis à jour le 18/01/2013 à 17:59

Elle partage la même coiffure que celle qu’elle remplace : Juliette Solal est devenue depuis la fin de l’année 2012 le nouveau professeur d’expression scénique de la Star Academy. Cette « coach en scène » est ainsi chargée du traditionnel « debriefing » du prime, rendu célèbre par Raphaëlle Ricci. Toujours très cash, elle revient pour Toutelatele.com sur son nouveau rôle...

Robin Girard-Kromas : Vous avez succédé à Raphaëlle Ricci au désormais culte « débriefing ». Vous n’étiez pas trop stressée ?

Juliette Solal : J’avais un peu la pression, mais je connais bien mon métier. Ce qui m’intéresse c’est de pouvoir leur apporter à chaque fois un regard critique, qu’il soit positif ou négatif, avec des propositions et des clés pour avancer. Je ne leur dis pas « Tu t’es planté et c’est tout  », je leur donne des outils.

Le « débriefing » a longtemps été synonyme de crises de larmes...

Par le passé, j’ai monté une école où on faisait des débriefing tout le temps. Bien sûr, des gens plus ou moins sensibles craquent, mais c’est une émotion aussi légitime que le rire. Je ne veux pas être bêtement méchante pour que les gens pleurent, ce qui m’intéresse c’est de permettre aux élèves de progresser. Je ne suis pas complaisante mais bienveillante. J’aime mon métier et j’aime les gens, mais je suis intransigeante sur la rigueur.

Avec le marché du disque en berne, l’expression scénique n’est-elle pas devenue la seule matière qui compte pour les artistes ?

Je pense qu’elle est incontournable dans le sens où c’est la matière la plus concrète. Avec l’industrie du disque qui a piqué du nez, savoir faire de la scène et ne pas ennuyer le public est déterminant. Le travail scénique est donc un métier plus que nécessaire.

« Les gagnants ne sont pas toujours les premiers »

Ne craigniez-vous pas de former une génération de futurs candidats aux Anges de la télé-réalité et autres Hollywood Girls ?

Ce qui est compliqué, c’est qu’il y aura toujours peu d’élus dans ce métier. C’est encore plus dur aujourd’hui, car on vend peu de disques. S’ils ne sont pas « élus », c’est normal qu’ils se replient sur d’autres choses. Mais s’ils ont quelque chose à dire en tant qu’artistes, cela se verra forcément. Et les gagnants ne sont pas toujours les premiers, comme on l’a déjà vu avec Olivia Ruiz ou Chimène Badi.

Gagnant de The Voice, Stéphan Rizon est en difficulté dans les charts. L’émission était pourtant suivie par plus de 7 millions de téléspectateurs quand Star Academy en rassemble sept fois moins. Le gagnant a-t-il vraiment une chance de percer ?

Évidemment qu’il y aura un gagnant et que le parcours qu’il aura après la Star Academy ne sera pas forcément facile, car beaucoup se joue aussi sur la communication. Mais ce qui m’intéresse ici, c’est le parcours que font les élèves pendant trois mois, qui est très accéléré. Ils auront appris des choses et c’est ça qui m’importe. Maintenant, peut-être que certains n’en feront pas leur métier, mais cela leur aura quand même servi.

Participer à une émission comme Star Academy a provoqué votre médiatisation. Cela ne vous effraye-t-il pas ?

Je n’ai peur de personne ! Il n’y a qu’une chose qui m’intéresse ici : le travail. J’aime mon métier, j’aime les artistes. J’ai choisi de dire oui à cette émission et je la défendrai jusqu’au bout.