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Koh-Lanta 9 > Freddy revient sur son aventure

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Directeur de la publication
Publié le 08/10/2009 à 13:00 Mis à jour le 18/03/2010 à 15:51

Avec sa participation dans Koh-Lanta 9, Freddy est devenu incontestablement un des aventuriers marquants de l’histoire du jeu. Préparé comme personne, le jeune homme, sûr de lui, a sérieusement agacé les rouges. Ces derniers le conspuaient là où les jaunes l’admiraient et le remerciaient. Trop fort, il a rejoint le banc des sacrifiés comme Grégoire en 2007. Retour sur une aventure que Freddy referait sans la moindre hésitation.

Jérôme Roulet : Comment vous êtes-vous retrouvé dans Koh-Lanta ?

Freddy : Je suis un fan de la première heure, je regarde depuis la première saison. C’est un concept que j’aime beaucoup avec ce côté aventure et survie. Ca fait quelque temps que je me dis pourquoi pas moi, alors je me suis décidé à envoyer un dossier de candidature cette année.

Avez-vous été marqué par d’anciens candidats ?

D’abord, Raphaël, avec son coup du requin attrapé à mains nues. Et j’aimais beaucoup Grégoire aussi. Ce sont les deux aventuriers les plus marquants pour moi.

Vous avez d’ailleurs un peu le même profil que Grégoire, avec la même destinée : un aventurier dans l’âme éliminé par ses camarades de jeu...

(rires) Oui, c’est un peu frustrant, mais c’est toujours le même schéma qui se répète chaque année. Ce n’est pas forcément le meilleur aventurier qui gagne Koh-Lanta...

Vous sembliez très préparé pour le jeu. Quel entrainement avez-vous suivi ?

Je suis un compétiteur donc j’aime mettre toutes les chances de mon côté quand j’entreprends quelque chose. Trois mois avant la date du tournage, et sans même savoir si j’allais faire l’aventure, j’ai enchainé trois entrainements de piscine par semaine, du VTT et de la course. J’ai aussi fait une préparation sur toutes les techniques de survie, de pêche, de chasse...

Avez-vous également appris à faire du feu, et manger du riz à chaque repas ?

(rires) J’ai essayé de faire du feu avec mon colocataire en appartement. Il nous manquait d’ailleurs des bouts de bois, alors on a tenté avec des cuillères en bois (rires). Et puis, j’ai vu mon médecin pour lui demander si je devais commencer à me restreindre et faire une cure de vitamines. C’était un challenge, je voulais être le meilleur aventurier de cette année, et de tous les Koh-Lanta confondus.

Dans la première partie de votre aventure, aviez-vous ressenti que vous agaciez quelque peu les rouges ?

Non, pas du tout ! Je l’ai découvert en regardant l’émission. Je ne pense pas avoir essuyé de reproches chez les rouges en face à face au cours de l’aventure.

Comprenez-vous cependant leurs reproches ?

Ah oui tout à fait ! En voyant les images à la télé, j’aurais été le premier à me mettre des claques (rires). Sur les images montrées, je ne leur laisse aucune place. Je ne les écoutais même pas. Cela vient du fait que je n’ai pas laissé la place au hasard. Tout était calculé, préparé et envisagé. Donc j’en ai éclipsé le côté humain de l’aventure.

N’est-ce pas un peu méprisant après tout ce que vous aviez fait pour eux ?

Non pas du tout ! Chacun fait Koh-Lanta avec des objectifs différents. Pour moi, l’objectif était de montrer ce qu’était un aventurier : celui qui se démène, qui fait preuve d’ingéniosité sur les techniques de survie, qui essaye d’apporter du confort... C’était ma vision de l’aventure mais, pour d’autres, pas du tout !

Visez-vous Patrick ou Isabelle ?

Patrick considère Koh-Lanta uniquement comme un jeu, où tous les coups sont permis. Alors, il joue à fond. Sur l’aventure, il promettait monts et merveilles à chacun et puis...

Votre aventure prend un autre tournant quand vous changez d’équipe. On a l’impression que cela ne vous a cependant guère perturbé...

Oui, c’est vrai. Dans les éditions précédentes, à chaque changement d’équipe, la personne se sent un peu abattue. Moi, pas du tout ! Je m’adapte aux nouvelles règles et m’investis à fond dans ma nouvelle équipe. Et je voyais aussi l’opportunité de côtoyer à la fois les rouges et les jaunes.


A votre arrivée chez les jaunes, vous attendiez-vous à trouver une équipe dépitée ?

Pas spécialement dépitée, mais c’est vrai qu’il enchainait les défaites. J’arrive et on gagne une victoire. Donc le déroulement du jeu a fait que j’ai été accueilli comme le sauveur. Et puis chez les jaunes, j’étais persuadé que jamais je n’aurais eu de coups bas et qu’il allait me porter pour aller le plus loin possible C’est pour ça que lors de la discussion finale, je ne pouvais plus leur tourner le dos et rejoindre l’alliance des rouges.

Une fois jaune, vous avez donc définitivement perdu votre ancienne couleur...

J’étais 100% jaune. On me l’a assez reproché (rires). Dans cette équipe, j’ai été reçu très chaleureusement, et j’y ai trouvé de vrais compagnons d’aventure comme Rodolphe et Louis-Laurent.

Que pensez-vous du dénouement du Conseil des Ambassadeurs entre Isabelle et Fabienne ?

Isabelle a réellement fait une erreur. Quand on va là-bas, soit on joue le tirage au sort, soit on n’y va pas. C’est un sacrifice, et un acte héroïque. Fabienne le savait. Au retour, elle avait de quoi être fière. Fabienne a réussi à sauver ma peau, celle de Louis-Laurent et à mettre le prénom d’un membre de l’équipe adverse. On était aux anges, car toute la donne venait d’être inversée. Les jaunes étaient en supériorité numérique si Louis-Laurent revenait avec nous.

Qu’auriez-vous fait au conseil des Ambassadeurs à la place d’Isabelle ?

Déjà, je n’y serais pas allé. Je leur ai dit clairement d’ailleurs. Sinon, j’aurais joué le jeu du tirage au sort ou mis le nom d’un membre de l’équipe adverse. Après, c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais en tout cas, jamais je n’aurais mis le nom de quelqu’un de mon équipe...

Ce Koh-Lanta Palau n’est-il pas celui de tous les stratèges ?

Si, et on le voit bien. Je pense que ça ne s’était jamais vu dans Koh-Lanta avant. Dès le 2e épisode, Patrick dit : « Freddy, il va falloir l’éliminer, car il est trop fort » C’est quand même incroyable...

Avez-vous été déçu par quelqu’un en particulier dans cette aventure ?

Des autres, non. Je suis déçu de moi-même. A un moment, j’avais les cartes en mains. J’aurais pu m’ailler aux rouges, mais je n’ai pas eu le courage de le faire et d’affronter les jaunes. Avec un effort de communication, j’aurais pu leur expliquer clairement en face que j’étais venu pour aller le plus loin possible.

Avec le recul, comprenez-vous votre élimination ?

Bien sûr ! Et j’aurais fait la même chose. Chez les jaunes, on savait aussi qui on allait éliminer les uns après les autres : c’est la personne qui représente le plus grand danger pour soi. Et puis, quand on est arrivé au Conseil, tout le monde savait qu’il y allait avoir égalité entre Isabelle et moi. Cela n’a été une surprise pour personne.

Ce n’est pas rageant cependant d’entendre dire qu’on est le meilleur aventurier, et de se faire éliminer dans la foulée ?

C’est quand même flatteur... Je préfère sortir avec panache en entendant ça plutôt que d’avoir été un traitre.

Que changeriez-vous dans votre Koh-Lanta ?

Je ne changerai rien sur le côté « sûr de moi ». Je pense que c’est une énorme qualité. Mais j’accentuerais mes efforts sur la communication, car j’ai eu une erreur d’appréciation. Je pensais que Koh-Lanta était une aventure de survie. Et en réalité, Koh-Lanta c’est un jeu et uniquement un jeu. J’avais oublié cela. Du coup, j’ai éclipsé le côté humain.

Qui peut prétendre à la victoire ?

J’aimerais bien voir gagner Louis-Laurent ou Rodolphe, car j’ai vraiment accroché avec eux. Rodolphe, c’est la gentillesse, il veut toujours se dépasser pour les autres, et il est généreux dans l’effort et dans la vie. Louis-Laurent est à la fois intelligent, posé et drôle. Mais malheureusement, il est dans l’alliance des jaunes donc son destin semble scellé. Après, je pense que Christina a de belles chances de gagner, car elle est très forte.