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Koh-Lanta, le retour des héros > Catherine passe aux aveux

Tony Cotte
Publié le 13/02/2009 à 11:00 Mis à jour le 29/05/2010 à 17:50

De sa première participation à Koh-Lanta il y a 5 ans, les téléspectateurs retiennent de Catherine une personnalité bien affirmée mis à rude épreuve face à un « haro collectif ». Sa présence surprise à l’occasion du Retour des héros n’a pas empêché une élimination aux portes de la finale. Cette ancienne infirmière militaire élevée au scoutisme revient, pour Toutelatele.com, sur son deuxième parcours entre dégustation de tarentules et l’incontournable Tony...

Tony Cotte : A quelques heures de la finale, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Catherine : Je suis super ravie, j’ai tissé des liens d’amitié avec certains candidats à la fin de l’aventure et j’ai hâte de les revoir pour partager un bon moment avec eux. J’ai pris du recul et pu voir les gens tels qu’ils sont réellement. Nos situations étaient tellement extrêmes dans Koh Lanta que tout y était exacerbé, à commencer par nos réactions.

L’image que vous pouvez avoir suite à la diffusion de l’émission est-elle également différente de votre personnalité ?

Pour ma part, j’ai eu l’honnêteté d’être moi-même du début à la fin, mais un personnage comme Tony, très gentil en apparence, peut être un peu plus difficile à vivre au quotidien.

Estimez-vous avoir été contactée par la production avant tout pour votre caractère ?

Cela reste le mystère du casting. Peut-être ont-ils vu que j’ai eu les nerfs de résister à un haro collectif lors de ma première participation ? J’ai au moins pu vivre cette deuxième saison en montrant qui j’étais sans avoir des gens contre moi, à l’exception d’un petit accrochage avec Filomène très vite oublié.

Pourquoi avoir accepté de revenir dans Koh Lanta ?

Malgré tout, j’ai un souvenir sublime de ma première saison. Comme les accouchements, on finit par oublier la douleur avec le temps et on ne garde que les bons moments. Je me doutais qu’ils allaient nous concocter des surprises magnifiques, je n’avais aucune raison de me priver de ça. Koh Lanta reste une occasion unique.

Votre longévité au sein du jeu s’explique-t-elle grâce à votre position lors du rendez-vous des Ambassadeurs ?

Je dois surtout ma longévité à mon appartenance à l’équipe jaune, vainqueur de toutes les immunités. Tony a été le seul jaune à sortir avant moi après la réunification, je suis d’ailleurs devenue sa bête noire à cause de ça. Il ne l’a pas supporté, au point où j’ai reçu un sms bien gratiné mardi dernier après la diffusion de l’épisode...

Ses propos à votre égard ne sont pas tendres. Il nous a récemment déclarés que vous étiez « la plus nulle de tous les Koh Lanta (...) une zéro »...

Sa réaction ne m’étonne guère, mais j’ai toujours reconnue que j’étais « nulle ». Ce n’est un secret pour personne, je ne suis pas une sportive et je n’ai pas d’équilibre. Ma force réside avant tout dans mon mental. En ce qui concerne Tony, il a surtout fait l’erreur de me dire, droit dans les yeux, le matin même de son élimination, « Catherine, je n’en peux plus, je suis fatigué ». Ce n’était vraiment pas judicieux de se part de tenir de tels propos à ce stade du jeu si l’objectif était d’arriver en finale. Il a fait, à ce moment-là, la connerie de sa vie et le regrette amèrement aujourd’hui.


Lors d’une interview accordée à Toutelatele.com, Jean-Luc a également tenu des propos peu flatteurs à votre égard : « J’ai été scandalisé et déçu par Catherine, que je surnomme la pleurnicheuse de service. J’ai été le seul à la dissuader de quitter le jeu après les violentes attaques de Filomène. Je lui ai promis de ne pas voter contre elle » ...

Tout n’a pas été diffusé à la télé. Sur le bateau pour rejoindre le campement, Jean-Luc a ouvertement fait part de sa volonté de faire sortir Filomène, devant elle ! Mais elle a été la première à venir vers moi pour s’expliquer et me proposer une stratégie. N’étant pas sportive, il était évident que j’allais me ranger du côté de la première alliance qui se présentait à moi. Jean-Luc a manqué de rapidité pour le coup et doit sans doute m’en vouloir. Je le comprends, c’est la règle du jeu.

A l’instar de plusieurs anciens candidats, Jean-Luc a affirmé que les affinités étaient déjà faites avant même de prendre l’avion pour l’Amazonie. Pouvez-vous confirmer cette allégation ?

J’ai effectivement pu faire la connaissance de Moundir, Tony et Amel à l’occasion d’un rassemblement des anciens candidats de Koh Lanta chez une certaine Valérie, participante de la saison 3. En revanche, Jean-Luc a été le seul à se promener dans l’avion pour tenter de discuter avec tout le monde. Son manège n’a échappé à personne.

Revenons plus en détail sur votre parcours. L’épreuve du tir à l’arc a-t-elle été, psychologiquement, la plus difficile ?

Je différencie le psychologique de l’affectif. De ce point de vue-là, le tir à l’arc a été, sans conteste, l’épreuve la plus dure. Personne ne s’y attendait, on pensait tous avoir droit à une minute de téléphone avec nos proches ou un courrier. Quand j’ai vu ma fille arriver, j’ai cru que le ciel me tombait sur la tête. J’en ai encore pleuré en regardant le passage à la télévision. Mais contrairement à ce que peuvent dire certains journaux, nous ne sommes pas restés deux heures ensemble et tout le monde est reparti illico presto, à l’exception de l’amie de Filomène. L’épreuve a eu lieu un dimanche, le lundi même ma fille prenait l’avion pour retourner en France, soit 24 heures avant mon élimination. Nous avions tous espoir de retrouver nos familles dans la maison des candidats... Cela fait partie de la cruauté de Koh Lanta, si je peux me permettre d’employer un tel mot.

Toute saison confondue, l’épreuve des tarentules a t-elle été, selon vous, la plus épouvantable ?

(épouvantée) Oh mon dieu ! Je n’emploie pas beaucoup de gros mots, mais je peux le dire : c’était vraiment dégueulasse. J’ai eu l’impression de manger un bout de charbon tellement elles étaient carbonisées. D’ailleurs, ça ne l’était pas suffisamment et le venin a eu malgré tout un effet. Tony a dégusté le plus, pendant trois jours ses lèvres étaient gonflées et il a vraiment souffert. Les caméras ont tenté de cacher le tout avec différents angles. Pour ma part, j’ai eu une paralysie faciale quelques heures. Quant aux autres, cela s’est traduit par des brûlures et des gonflements.

Mis à part cet incident, les mesures de sécurité étaient-elles respectées, particulièrement vis-à-vis des différents prédateurs ?

Avant notre arrivée, les lieux ont été traités pendant un certain temps et la production a utilisé du répulsif pour les caïmans. Lors de la réunification, notre équipe a quitté Tupan pour Jacaré, une île beaucoup plus sécurisée.

Participeriez-vous à une troisième saison de Koh Lanta si on vous le proposait ?

Mon sac est prêt !