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[L’audience en graphique] L’inexorable chute d’Un dîner presque parfait sur M6

Robin Girard-Kromas
Publié le 26/04/2013 à 17:41 Mis à jour le 10/05/2013 à 10:21

« J’ai hâte que Secret Story commence, que je leur envoie leurs assiettes dans la gueule » déclarait, irrité, Benjamin Castaldi après l’annulation et la déprogrammation de son jeu quotidien Un contre 100. Responsable, Le dîner presque parfait diffusé sur M6 était la success story de l’année. La chaîne, en renouvelant complètement son access en pleine saison (février 2008) s’était lancée deux grands paris : Le dîner, adaptation d’un format britannique, et 100% Mag, animée par Estelle Denis. Toutes deux produites par des filiales du groupe, Studio 89 et C productions.

Une ascension extraordinaire

A son lancement le 11 février 2008, le public ne répond pas vraiment présent à la nouvelle offre de la Six. Seuls 1.4 million de téléspectateurs sont au rendez-vous, soit 10.3% du public présent devant son petit écran. La première semaine se poursuit dans la douleur avec 8.9% le mardi et 8.4% le jeudi. La chaîne décide toutefois de continuer à y croire, judicieusement.

En deux mois, Un dîner presque parfait voit sa part d’audience doubler. 20% du public et jusqu’à 40% des ménagères sont désormais au rendez-vous chaque soir devant leur petit écran. A noter qu’à l’époque, l’émission est courte : entre 35 et 45 minutes, proposées dès 18 heures.

A la rentrée suivante, le succès ne se dément pas et s’amplifie face à l’ultime saison de la Star Academy sur TF1. Nikos Aliagas est largement battu, et le Dîner multiplie les records. L’émission de télé-réalité achevée, les fidèles du concours culinaire ne lâchent pas la Six : un nouveau record à 22.3% de part d’audience est enregistré en février 2009, malgré le succès des boites d’Arthur sur la Une.

La lassitude du public

Si l’émission s’est bien maintenue trois saisons durant, à l’aide de nombreuses innovations (dîner avec des célébrités, entre autres) et d’une forte exposition en prime time, l’heure semble aujourd’hui à la lassitude. Il faut dire que Studio 89 n’a pas ménagé sa poule aux œufs d’or. Comme c’est le cas sur plusieurs autres formats, la société de production a allongé le concours culinaire à outrance. En 2013, la durée d’un numéro d’Un dîner presque parfait s’élève jusqu’à 1h20 ! Le programme est deux fois plus long qu’à ses débuts…

Depuis le début de la saison, les performances du Dîner presque parfait sont inquiétantes. Avec l’arrivée des Anges de la télé-réalité sur NRJ12 et de leur hold up des ménagères de moins de 50 ans, la Six est dans la tourmente. Ce 24 avril, à peine 900 000 curieux ont découvert le dîner du jour. Très loin des 3 millions de Français qui suivaient le programme en février 2009.

Les Chiffres clés

L’analyse ne comprend pas les éditions estivales (juillet-août) ainsi que les épisodes « Ce soir on dort chez toi  », programmés à la place de 100% Mag.

A son meilleur niveau, Le dîner presque parfait a attiré 3.3 millions de curieux (record de février 2009) et 22.3% du public. A son moins bon niveau (dans la case), l’émission a séduit 900 000 curieux (ce 24 avril) et 9.3% de part de marché.

Sur le mois d’avril 2013, la moyenne du programme s’établit à 1.2 million de téléspectateurs. En comparaison, ils étaient 1.8 million en avril 2012, 1.5 million en avril 2011, 1.6 million en avril 2010 et 2.2 millions en avril 2009.

Plus globalement, sur les quatre premiers mois de l’année 2013, la moyenne est à 1.5 million de fidèles, contre 2 millions sur la même période en 2012, 1.9 million en 2011, 2 millions en 2010 et enfin 2.7 millions en 2009, selon des chiffres de l’institut Médiamétrie.

Le graphique