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Lauren Holly, la directrice du NCIS se confie

Katia Blétry
Publié le 22/02/2008 à 12:15 Mis à jour le 31/03/2011 à 17:56

Si Lauren Holly a dû cohabiter avec Victoria Silvstedt ou encore les playmates de Hugh Hefner au Festival de Télévision de Monte-Carlo cet été, l’actrice de NCIS, enquêtes spéciales a connu malgré tout un franc succès auprès de la gent masculine. Enchaînant cigarette sur cigarette, l’interprète de Jenny Shepard tient malgré tout à s’excuser pour la gêne occasionnée, fait suffisamment rare pour être soulevé. Autour d’une table ronde bien garnie, Lauren Holly revient sur son rôle de directrice du NCIS...

Comment avez-vous rejoint le casting de NCIS au début de la troisième saison ?

Lauren Holly : J’ai travaillé avec Mark Harmon (interprète de l’agent Gibbs, ndlr) à l’époque de Chicago hope. À vrai dire, je ne connais pas vraiment les circonstances exactes, mais il me semble qu’il ait mentionné mon nom auprès de Donald Bellisario (créateur de NCIS, ndlr) pour le rôle de Jenny Shepard. A l’origine, je devais venir pour seulement six épisodes et je n’étais pas très enthousiaste.

Quelles raisons vous ont poussé à accepter ?

Lauren Holly : Tout ce que je savais de la série, c’est qu’elle ressemblait à JAG et je n’en étais pas téléspectatrice. Après visionnage, contrairement à ce que j’ai pu penser, ça n’avait rien d’une quelconque série procédurale. Mais en dépit des propositions que l’on m’avait déjà adressées, j’étais réticente à l’idée de quitter Chicago à l’époque. J’ai donc contacté Mark pour savoir si l’ambiance était sympathique. Je n’avais pas envie d’intégrer un champ de bataille où les acteurs se disputent à longueur de journée. Il m’a répondu que c’était le meilleur endroit où il ait pu travailler. J’ai aussitôt contacté Donald Bellisario pour lui confirmer ma venue. Au bout de trois épisodes, ils m’ont proposé de rester...

Le tournage de NCIS est-il vraiment le meilleur endroit où l’on peut travailler ?

Lauren Holly : En fait, tout le monde est au même niveau, que ce soit les acteurs ou les techniciens. Il n’y a pas de problèmes d’égo et les engueulades ressemblent davantage à des chamailleries entre membres d’une même famille.

Comment arrivez-vous à concilier votre vie de famille et le tournage de NCIS ?

Lauren Holly : Depuis cette année, mes fils sont à l’école maternelle. Je n’ai plus besoin d’être avec eux en permanence et mon personnage n’est pas systématiquement présent à l’écran. Je ne tourne donc pas tous les jours. Pour les épisodes où je suis majoritairement présente, mes enfants peuvent m’accompagner sur le tournage. En fait, je ne suis jamais très longtemps séparé d’eux (elle sourit).

Vous auriez été, à l’origine, pressentie pour le rôle de Caitlin Todd ?

Lauren Holly : Une fois le pilote de la série validé par le network, les producteurs ont souhaité recaster le personnage de Caitlin. À cette époque, j’étais l’une des candidates potentielles. Mark n’arrêtait pas de m’appeler en insistant pour que j’accepte ce rôle. Malgré ma vie de famille et les contraintes d’emploi du temps que représente le tournage d’une série, j’ai fini par accepter de rencontrer Don. Au cours de la conversation, comme je n’avais pas changé d’avis, il a fini par me lancer une sorte de défi : si Sasha Alexander, qui avait un entretien avec les dirigeants de la chaîne, n’était pas retenue, je prenais le rôle. Finalement, Sasha a été prise, mais je n’ai aucun regret. Aujourd’hui, je fais partie d’une série que j’adore et je travaille moins que si j’avais été Caitlin à l’époque.

Aujourd’hui, vous interprétez Jenny Shepard, une femme responsable de tout un département dans la Marine. C’est une situation peu fréquente...

Lauren Holly : Je remercie Donald pour avoir eu cette idée. Le fait d’avoir une femme hiérarchiquement supérieure à tant d’hommes est source de conflits. Je doute qu’il en soit de même au sein de la véritable Naval Criminal Investigation Service. Peut-être que la série peut les influencer ? (rires)

Quelles sont les conséquences du départ de Donald Bellisario ?

Lauren Holly : Toute cette histoire a pris des proportions dramatiques pour pas grand-chose. Selon certains médias, cette décision serait le fruit d’une dispute entre Donald et Mark (Harmon, ndlr). Je ne pense pas que ce soit la vérité. Il est fréquent que les créateurs partent au bout de deux ou trois saisons dès que leur série est bien rodée. Donald est resté quatre ans, je ne suis donc pas surprise.