Toutelatele

Lost > Naveen Andrews (Sayid) fait le point

Tony Cotte
Publié le 08/08/2008 à 18:26 Mis à jour le 31/03/2011 à 16:46

Voilà maintenant quatre ans que le vol 815 d’Oceanic Airlines a échoué sur une mystérieuse île où les rescapés y évoluent tant bien que mal... Sous le soleil de Monaco, Toutelatele.com a eu la chance d’obtenir un entretien en face à face avec Naveen Andrews, alias Sayid, l’un des piliers de la série Lost. A l’occasion du 48e Festival International de Television, l’acteur revient sur son personnage, son sombre passé ainsi que sur la fin programmée de la série...

Tony Cotte : Après quatre années dans la série Lost, êtes-vous toujours surpris lorsque vous découvrez les scénarios ?

Naveen Andrews : Je le suis tout le temps car c’est quelque chose sur laquelle nous n’avons aucun contrôle. Je suis habitué à ne pas connaître à l’avance les intrigues pour mon personnage. Mais c’est une manière de travailler qui me convient.

Tony Cotte : Les rumeurs disent que vous n’aimez guère les derniers épisodes de la série...

Naveen Andrews : J’ai surtout adoré la première saison. La qualité de la série s’est déclinée au cours de la deuxième et pendant toute la troisième. Avec cette saison 4, nous retrouvons l’ambiance du lancement de Lost. Je suis très fier de ces épisodes.

Tony Cotte : Etes-vous confiant quant à la prochaine saison ?

Naveen Andrews : Dorénavant, nous avons une date arrêtée pour la fin de la série et l’écriture devrait être plus simple pour les scénaristes. Il n’y avait pas vraiment de but dans les intrigues des saisons 2 et 3. Mais ce n’est jamais facile avec une série diffusée sur un grand network : on ne peut pas vraiment prédire la fin d’un programme. Maintenant, les scénaristes peuvent préparer la suite en fonction du final de Lost et j’ai toutes les raisons d’être confiant...

Tony Cotte : Quelle a été votre première réaction en apprenant qu’en étant Londonien de parents Indiens, vous interprétez un personnage originaire d’Iraq ?

Naveen Andrews : Je n’ai jamais réellement pensé à cet aspect-là. Il est fréquent que des acteurs incarnent des personnes d’origines différentes. En revanche, j’avais trouvé litigieux le fait d’avoir un protagoniste Iraquien sur une chaîne nationale quand on connaît la situation internationale. Finalement, on ne montre pas vraiment Sayid comme méchant ou gentil mais simplement comme un être humain. J’ai été également très surpris que mon personnage sorte avec une fille au physique de Miss America (Shannon, ndlr). C’est une relation que l’on ne voit jamais à la télévision américaine.

Tony Cotte : Vous vous êtes déjà exprimé sur une période sombre de votre vie. Avoir été alcoolique et dépendant à certaines substances illicites vous a-t-il aidé pour incarner le rôle de Sayid ?

Naveen Andrews : Pas directement. Un acteur se sert toujours de ses expériences pour jouer mais mon personnage n’a pas grand-chose à voir avec celui que j’étais avant. Sayid lui, fait preuve de plus de discipline et de courage.

Tony Cotte : Dans la première saison, le personnage de Charlie consomme de l’héroïne. Ces scènes étaient-elles crédibles ?

Naveen Andrews : (Il sourit) Lost est diffusé sur un grand network à une heure de grande écoute. On ne peut pas voir un personnage de fiction se piquer ou sniffer de la drogue. Mais je ne peux pas répondre vraiment à cette question car je ne regarde pas la série. Je n’ai vu que le pilote où Charlie jette ses sachets d’héroïne dans les toilettes.

Tony Cotte : Matthew Fox prétend être le seul acteur de la série à connaître la façon dont Lost va se terminer. N’est-ce pas frustrant, de votre côté, d’être dans le flou quant au futur de votre personnage ?

Naveen Andrews : Je pense que Matthew plaisantait mais pour être honnête, ça ne m’intéresse pas vraiment. Nous avons tous cette frustration depuis quatre ans de ne pas savoir si nous ferons toujours partie du casting la saison suivante. Après tout c’est également le cas dans la vie : je peux très bien me faire renverser par un bus demain en traversant la route !

 INTERVIEW > Rencontre avec Jorge Garcia (Hurley)