Toutelatele

Miss Dominique

Tony Cotte
Publié le 12/06/2009 à 13:33 Mis à jour le 25/03/2010 à 16:46

Méconnaissable et joviale, tels seraient les deux adjectifs pour décrire la nouvelle Miss Dominique. Avec 50 kilos en moins, l’ancienne finaliste de Nouvelle Star affiche une mine radieuse. Pure coïncidence ou habile stratégie, cette nouvelle silhouette s’accompagne d’un nouvel album, Si je n’étais pas moi. Un disque d’or et une victoire de la musique après sa participation au célèbre télé-crochet de M6, Dominique Michalon revient sur sa petite carrière déjà bien remplie et de son actualité, le tout dans la joie et la bonne humeur.

Tony Cotte : Votre nouvel album, Si je n’étais pas moi, est disponible depuis quelques jours dans les bacs. Pouvez-vous le présenter en quelques mots ?

Miss Dominique : C’est un album intimiste et également tourné vers l’extérieur. J’ai pu y mettre mes influences tout en laissant une porte ouverte à la variété et aux productions contemporaines. C’est un beau disque, il faut l’acheter... pour votre mamie, votre oncle, votre belle-mère, et ce, dès la sortie. Il ne doit pas rester trop longtemps dans les bacs, c’est un album qui aime bien voyager, aller chez les gens, se retrouver dans votre salon, dans votre chambre ou dans la chambre de votre maîtresse (rires).

Quelle est la signification du titre ?

C’est une façon de dire que je suis comme je suis. Je ne fais pas tout « comme il faut ». Je fais même plein de choses que je ne devrais pas faire.

Quel genre de choses ?

Je ne sais pas... me faire plein de bouclettes dans les cheveux ? (rires) Plus sérieusement, j’essaye, je tente, j’ose et j’assume ce que je suis. Si on me donnait l’occasion de recommencer, je ferais pire encore. Je suis moi, je ne regrette rien. C’est pour ça que pour cet album, je me suis mise à nu (rires).

On le présente comme un disque composé de titres façon « Motown français ». Cette description vous convient-elle ?

J’adore la Motown. La difficulté était de faire ce style en arrivant à faire sonner les mots en français. Je me suis donc appliquée à écrire de manière presque phonétique avec des rimes en fin et au milieu des phrases. Avant de passer à l’écriture des titres, on définissait toujours la sonorité pour obtenir une vraie consonance. J’ai souvent eu peur que le résultat ne soit pas à la hauteur et j’espère avoir réussi. Maintenant, c’est au public de juger...

Vous êtes-vous sentie évoluée artistiquement depuis votre sortie de Nouvelle Star ?

Le plus difficile est d’évoluer tout en gardant l’essence de ce qu’on est, sans perdre son âme.

Vous êtes toujours signée chez Sony Music, mais dans un label différent de vos débuts, Strategic Marketing Group au lieu de Vogue. Cela change-t-il concrètement quelque chose sur le plan artistique ?

Vogue a fermé, j’étais bien obligée de me retrouver quelque part (rires). Avant d’atterrir chez Strategic, je suis passée par Columbia. L’avantage de Strategic Marketing Group, c’est que je suis la seule artiste signée. On ne s’occupe donc que de moi et c’est une véritable chance. J’ai d’ailleurs un message à faire passer : « Ne venez pas les autres chanteurs, laissez-moi toute seule ici » (rires).


Avec l’état de santé du marché du disque, n’avez-vous jamais craint, à la fin d’exploitation du premier album, de ne pouvoir réaliser ce second opus ?

Personne de chez Sony n’a tiré la sonnette d’alarme. Pendant mon temps à Columbia, on a voulu me faire chanter des choses qui ne me correspondaient pas. Je suis alors rapidement venue dans ce nouveau label où tout le monde était enthousiaste de travailler avec moi. Avec la crise du disque, d’autres artistes n’auraient pas eu une telle chance, c’est la preuve que je ne suis pas sur la sellette.

Aujourd’hui vous êtes de retour avec un nouveau look. Ne craignez-vous pas d’attirer l’attention médiatique davantage sur votre silhouette que sur votre musique ?

On m’a toujours dit que si j’étais dans le showbiz c’était grâce à mon talent, étant donné que je ne suis pas super canon (rires). D’ailleurs, aucun journaliste ne m’a demandée si j’avais couché pour réussir (rires). Alors, étrangement, ça ne me dérange pas que l’on me parle plus de mon physique que de ma musique. Après tout, derrière une voix, il y a toujours une image...

Cette importante perte de poids correspond à votre retour sur le devant de la scène. Peut-on parler de stratégie marketing ?

Pendant toute la période d’enregistrement, ma maison de disques m’a vue maigrir. Je ne pensais pas perdre autant et eux non plus. D’ailleurs, ils avaient peur que cela ne déroute le public. Dans la tête des gens, j’avais réussi à installer cette image de femme plantureuse. Le public qui a voté pour moi à Nouvelle Star m’a soutenue pour ce que je représentais. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, je pense que certains peuvent être déçus.

Sur votre nouveau disque, on peut également retrouver une chanson intitulée Mon rêve. Après un premier album disque d’or, une victoire de la musique et un nouvel opus, que pouvez-vous espérer de plus ?

Plein de choses (rires). J’ai écrit cette chanson pour le public, car mon plus grand rêve c’est lui. Je veux continuer à rencontrer des gens qui m’aiment et qui viennent à mes concerts.

Où vous voyez-vous dans dix ans ?

Vieillir avec mon public... au Cæsars Palace accessoirement (rires)