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Nathalie Simon raconte son escale au coeur des Calanques

Claire Varin
Publié le 19/05/2011 à 13:45 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:42

Actuellement chroniqueuse dans l’émission quotidienne Midi en France, sur France 3, Nathalie Simon fait un crochet du côté des Calanques pour une émission consacrée aux parcs nationaux, diffusée sur Escales. L’occasion pour l’ex-championne de planche à voile de parler d’écologie, mais aussi de ses priorités et de ses projets...

Claire Varin : Comment est né ce projet sur les calanques avec le groupe AB ?

Nathalie Simon : Le producteur Thierry Aflalou m’a appelé en me disant qu’il allait faire une émission spéciale sur les Calanques, et surtout sur les parcs nationaux, diffusée sur Escales. Et il lui a semblé une bonne idée qu’une amoureuse de Marseille, habituée des Calanques, la présente. C’est toujours bien de présenter une émission sur un sujet qui nous tient à cœur et qu’on aime.

La soirée propose des documentaires sur les parcs nationaux Yellowstone, de la Réunion et le Mercantour. Est-ce des lieux que vous avez fréquentés ?

Je connais Le Mercantour et la Réunion. En revanche, je ne connais Yellowstone que de réputation. Ce sont des parcs nationaux très sauvages et très différents les uns des autres. Le principe du parc national, c’est vraiment la préservation de la faune et de la flore, et de la biodiversité de façon générale, contre la main de l’homme, son principal prédateur. Du coup, quand on est dans un parc national, il y a quelques contraintes bien sûr mais on a le sentiment d’être dans un lieu où la nature a repris ses droits.

Parlez-nous de votre rapport à Marseille et à ces Calanques ?

J’habite à Marseille depuis treize ans. J’ai choisi cette ville et j’y suis en famille. Je me félicite de ce choix chaque jour. Je connais pas mal ces Calanques parce que d’abord je m’y balade souvent, mais aussi parce que j’avais fait des émissions avec France 3 Méditerranée, tout autour de Marseille, vers La Ciotat et dans les Calanques.

en juin prochain, les Calanques pourraient obtenir l’appellation Parc National. Quel est votre ressenti ?

C’est compliqué, car c’est un parc national périurbain, avec donc des habitations. C’est enclavé entre différentes villes. Je crois que c’est le premier en Europe et qu’il y en a d’autres dans le monde. Mais je n’ai jamais connu de parc national comme celui-ci. Je pense que c’est toute la complexité de ce projet de parc national. Pour l’émission, nous avons rencontré différentes personnes qui vivent au cœur de ce parc national autant au niveau maritime que terrestre. La parole a été donnée à tous. Et chacun a essayé de voir non seulement son intérêt personnel, mais aussi l’intérêt général. Ce sont de belles rencontres, qui enrichissent son point de vue à soi.


Vous sentez-vous engager sur le plan de l’écologie ?

J’essaie de me nourrir Bio. Ce n’est pas évident parce que je trouve que c’est encore trop cher et un peu complexe à décrypter. Mais il me semble que c’est important de manger les choses les plus naturelles possible. Ensuite, j’essaie d’avoir une attitude citoyenne. Je ne suis pas une écologiste aussi forcenée que d’autres peuvent l’être. En revanche, je pense que si l’on est tous un peu responsables face à notre comportement vis-à-vis de la nature, on ne s’en porterait pas plus mal.

Que pensez-vous de la candidature de Nicolas Hulot aux présidentielles ?

Nicolas est quelqu’un d’engagé depuis toujours. Je ne le connais pas intimement, mais depuis suffisamment longtemps puisque j’ai participé à certains des tout premiers Ushuaïa. Je ne suis donc pas totalement surprise qu’il aille jusqu’au bout de son engagement. Je trouve ça très courageux parce que, à mon avis, ce n’est pas une partie de plaisir que de s’engager dans une élection présidentielle. Mais il va au bout de ces convictions. Il a raison de le faire, c’est complètement en accord avec sa personnalité.

Aujourd’hui, quelle place tient la télévision dans votre vie ?

J’essaie de garder un équilibre entre une vie personnelle, familiale et une vie professionnelle à la télévision. Mais c’est difficile car, dans ce milieu, soit on vous appelle tout le temps, soit on ne vous appelle plus. Pour une surfeuse, je dirais que j’essaie de surfer la bonne vague quand elle se présente. C’est vraiment instinctif pour moi.

Intervilles, La carte au trésor, les JO, qu’en est-il de votre collaboration avec France Télévisions ?

Je suis tous les jours sur Midi en France avec Laurent Boyer. Ça me prend pas mal de temps. L’émission est ma priorité. Certes, je développe aussi d’autres projets, mais je ne souhaite pas que travailler. Je veux aussi pouvoir profiter de ces bons moments que je passe dans le sud.


Pourrait-on vous voir à Londres en 2012 avec France Télévisions ?

Pourquoi pas ! Ce serait rigolo, ça me plairait ! Mais je n’en ai pas parlé avec France Télévisions.

Vous avez participé et gagné Première compagnie en 2005. Quel regard portez-vous aujourd’hui sur cette expérience ?

Dans Première compagnie, c’était assez intéressant parce qu’on avait quand même des choses à faire. On était déguisé en militaire et on avait une vie un peu rude. Donc on n’avait pas vraiment le temps de se prendre la tête, d’être trop dans la télé-réalité du type enfermement. Pour moi, ce n’est pas vraiment la même ambiance de ce que l’on peut voir maintenant dans les émissions de télé-réalité.

Vous êtes aussi une femme d’affaires. Vous avez notamment créé des clubs liant voyages et activités sportives...

J’ai la chance d’avoir un mari très efficace. C’est plus lui l’homme d’affaires que moi. Les clubs, ou ce qu’on a pu faire ensemble, c’est lui qui les a vraiment gérés au quotidien. Je n’intervenais avec lui que pour les décisions sur le long terme.

Quels sont vos prochains projets ?

Les vacances ! (rires) Midi en France, est à l’antenne quatre jours par semaine, j’ai donc envie de profiter des miens. Pour l’instant, je ne sais pas si l’émission sera reconduite à la rentrée. Et comme ce n’est pas dans ma nature de faire des plans sur la comète, je vais donc attendre tranquillement et sereinement que les choses avancent.