Omar m’a tuer : quand Roschdy Zem pointe du doigt les défaillances de l’affaire Omar Raddad

Ce dimanche 5 octobre à 20h45, alors que TF1 rediffusera un film américain avec Sandra Bullock et Ryan Reynolds, La proposition, France 2 misera sur de l’inédit avec Omar m’a tuer.

Sorti dans les salles de cinéma en 2011, ce film relate l’affaire Omar Raddad, qui a fait la Une des journaux pendant de nombreuses années dans les années 90. Son réalisateur Roschdy Zem, contacté dans un premier temps pour tenir le rôle d’Omar Raddad, a souhaité pointer du doigt les différentes failles existantes dans ce dossier.

En juin 1991, le corps de Ghislaine Marchal est retrouvé dans la cave de sa villa de Mougins. Cette riche veuve de 65 ans a été sauvagement assassinée de plusieurs coups de couteau, le crâne fracassé, la gorge entaillée et un doigt sectionné. Mais avant de succomber à ses blessures, elle a eu le temps d’écrire en lettres de sang : « Omar m’a tuer ». Cette phrase, avec sa faute de conjugaison, a marqué tous les esprits. En proie à de sérieux problèmes d’argent, son jardinier, Omar Raddad, est alors accusé et écopera de 18 ans de prison. En 1996, Jacques Chirac, alors président de la République, lui accorde une grâce partielle, réduisant ainsi sa peine de quatre ans et huit mois.

Pour son film dont le rôle-titre est incarné par Sami Bouajila, Roschdy Zem s’appuye sur « Pourquoi moi ? », livre témoignage d’Omar Raddad, et « Omar : la construction d’un coupable » de Jean-Marie Rouart. Il fait savoir alors : « Des éléments qui laissent à penser que Raddad pouvait être innocent existent et sont au moins aussi nombreux que ceux qui mènent à la conclusion de sa culpabilité. » A ce jour, l’affaire n’est toujours pas bouclée.

Au tour du grand public de se faire une idée sur ce fait divers qui a défrayé la chronique. Après avoir fait déplacer 572 000 Français dans les salles, Omar m’a tuerespère bien créer la surprise pour sa première diffusion en clair à la télévision.