Parole de candidat : les nouveaux enjeux pour TF1

Lundi 20 février, TF1 proposait d’aller au plus près de la campagne électorale avec son rendez-vous Parole de candidat. À l’occasion de la première, l’émission recevait François Bayrou et Eva Joly. Une initiative traduite par un véritable revers d’audience avec seulement 2.2 millions de téléspectateurs, pour moins de 9% de part de marché.Comment expliquer cette contre-performance ? Par « un désaveu total » pour les candidatures des deux candidats ? Un concept d’émission politique « complètement raté » ? Ou une « crise de l’intérêt des Français pour la politique », comme l’évoque Télé Ciné Obs ?

Ce 27 février, pour la venue du François Hollande, Le Parisien fait le point. Le journal évoque alors une volonté de la chaîne privée de « rythmer davantage le débat », les efforts de celle-ci semblant n’être concentrés que sur les « Français intervieweurs d’un jour ».

Il s’agit ainsi de bien sélectionner les quatorze personnes qui interrogeront les candidats. «  On essaye de trouver un équilibre subtil entre les hommes et les femmes, la répartition géographique, les professions, les âges... », rajoute Philippe Morand, chef adjoint du service politique de la chaîne, auprès du quotidien.

TF1 cherche donc des « bons clients », sans pour autant vouloir la confrontation. Philippe Morand ne veut pas revoir l’échange houleux entre un ouvrier cégétiste et Nicolas Sarkozy sur le plateau de Paroles de Français en janvier 2010. «  On ne souhaite pas provoquer des clashs. On veut juste qu’un vrai dialogue s’instaure avec le candidat  », précise-t-il.