Toutelatele

Pascal de Sutter (Mariés au premier regard 2019) : « Cette expérience est très difficile psychologiquement »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 18/03/2019 à 15:21

Présent dès la première saison de Mariés au premier regard, Pascal de Sutter est l’un des experts de l’émission. Pour Toutelatele, il a commenté la naissance du bébé de Tiffany et Justin, deux des anciens participants, tout en revenant sur les tests de compatibilité déterminant les couples du programme, à retrouver chaque lundi à 21 heures sur M6.

Joshua Daguenet : Comment expliquer que Tiffany ait « matché » avec son deuxième choix et non le mari sélectionné selon les tests de compatibilité ?

Pascal de Sutter : Ces tests ne représentent pas une science exacte. En tant qu’expert, nous pesons le pour et le contre dans chaque situation. Le fait amusant et que Catherine Solano [sexologue, ndlr] déclarait en première saison : « Justin serait la meilleure personne pour Tiffany ». La part d’humain décide, et pas seulement l’ordinateur. Tiffany avait noté un défaut qui a éliminé Justin au départ et cela s’est joué là-dessus. Cela me rappelle une candidate qui avait toujours dit « Je ne veux pas d’un roux » et il s’avère qu’un homme roux est aujourd’hui l’homme de sa vie. Il y a des moments où les couples sont évidents et d’autres cas où il y a des débats.

S’ils ne s’étaient pas retrouvés, auriez-vous forcé le destin et informé Tiffany d’un deuxième match avec Justin ?

Nous ne fonctionnons pas comme ça. Certains gens non retenus nous ont demandé des faveurs dans ce genre et nous ne pouvons pas nous le permettre. Parfois, des personnes auraient un bon potentiel mais nous n’avons pas pu les conserver pour une raison X ou Y. Nous devons aller au bout de l’expérience.

Ce premier bébé « issu » de l’émission doit-être une fierté pour vous…

Bien sûr que cela nous fait plaisir mais peut-être plus à d’autres qu’à moi. Je prends cela avec du recul et j’essaie de me détacher du résultat. Nous faisons du mieux que l’on peut et tant pis si cela ne marche pas. Nous créons un lien avec les participants et nous devons savoir nous protéger.

« Nous ne pouvons pas évaluer certains facteurs »

Les coachs ont-ils l’appréhension du moment fatidique que représente le mariage, ce moment de vérité permettant d’établir si leur travail va porter ses fruits ?

Nous avons de moins en moins peur de la rencontre à la mairie car nous avons progressé dans notre sélection. Nous redoutons moins le premier contact et les premiers visuels sauf pour quelques cas et notamment lors de cette saison où nous avons été confrontés à des surprises. Mais il existe quelques facteurs que nous ne pouvons évaluer comme le contact de la peau.

Quelles erreurs ont été gommées d’une saison à l’autre ?

Typiquement, nous avons évité des personnalités sensibles, psychologiquement plus fragiles car cette expérience est encore plus difficile que ce que les téléspectateurs peuvent voir à l’écran.

Qu’avez-vous apprécié chez Nolwenn, l’une des candidates phares de cette saison ?

La sincérité de sa démarche. Elle ne vient pas pour la télévision, elle n’a même pas regardé les premières saisons. Nolwenn est une femme posée, équilibrée, dotée d’une grande intelligence et forte tout en ayant sa sensibilité. Elle sait ce qu’elle veut car elle n’a pas 18 ans. Elle cochait toutes les cases.