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Scorpion : un hacker pour consoler les fans de Chuck

Yoann Jenan
Publié le 11/08/2014 à 15:58 Mis à jour le 04/07/2015 à 01:02

Si la première image ne signalait pas « inspiré d’une histoire vraie », sans doute personne ne le croirait. Car Scorpion (nom de hacker) se concentre sur la vie de Walter O’Brien, un homme possédant un Q.I. de 197, soit le quatrième plus élevé au monde.

Dans la vraie vie, cet irlandais n’a que 13 ans lorsqu’il fonde son entreprise ScorpionComputerServices.com. À 16 ans, il arrive premier à des concours de résolutions de problèmes informatiques. Deux ans plus tard, il participe aux Jeux olympiques de l’Informatique, et termine sixième programmeur le plus rapide du monde. Puis, il obtient une licence en Science de l’ordinateur et Intelligence Artificielle. Walter O’Brien attire alors l’attention du département de la sécurité intérieure des États-Unis, le considérant officiellement comme un « intérêt national » et lui accorde le visa extraordinaire EB 1-1. Un statut qu’Albert Einstein et Winston Churchill ont obtenu avant lui.

Évidemment, la série homonyme ne suit pas la trajectoire exacte de ce génie. La scène d’ouverture le met ainsi en scène encore enfant, se faisant débusquer par la CIA après avoir piraté la NASA. Une vingtaine d’années plus tard, Walter ne travaille plus pour l’agence gouvernementale. Associé à trois génies dans leur domaine, Toby Curtis en psychologie, Happy Quinn en mécanique et Sylvester Dodd en maths, il s’occupe de tous types de problèmes informatiques. Mais la petite société est loin de rouler sur l’or. « Nous avons un Q.I. cumulé d’environ 700 et nous n’arrivons pas à payer les factures  », déclare navré le héros incarné par Elyes Gabel. Alors lorsque la CIA lui propose de résoudre une crise aérienne contre plusieurs dizaines de milliers de dollars, il ne peut qu’accepter. Avec l’aide de son équipe, le génie de l’informatique doit trouver un moyen de rétablir tout le système de communication de Los Angeles et ses alentours. Ensemble, ils sont alors chargés de résoudre des crises urgentes en collaboration avec la CIA.

Si Walter O’Brien et son équipe sont dans leur élément lorsqu’il s’agit du monde virtuel et des nouvelles technologies, ils ont toute les peines du monde à vivre en communauté, comme tout le monde. Scorpion révèle alors que « génie rime avec faiblesse », comme le résumait Elyes Gabel au Comic-Con de San Diego. Une faiblesse que tente de combler le personnage joué par Katharine McPhee en rejoignant l’équipe. L’ancienne star de Smash prête ses traits à Paige, une serveuse dont le fils est également un génie. « Notre travail requiert une interaction avec les gens Vous voulez comprendre votre fils, je peux le traduire pour vous. Vous traduirez le monde pour nous », lui déclare Walter O’Brien pour l’embaucher. Centré sur des génies excentriques et inadaptés socialement, Scorpion est parfois qualifié de « Big Bang Theory sur le terrain ». Néanmoins la série soutient également la comparaison avec Chuck, le pilote se déroule d’ailleurs sensiblement au même endroit, rendant l’atmosphère similaire à celle de la fiction annulée de NBC. Walter O’Brien se rapproche d’ailleurs davantage du personnage qu’incarnait Zachary Levi que ceux de Jims Parsons et Johnny Galecki.

Pour rendre la série plus réaliste, le vrai Walter O’Brien a aidé Nick Santora, le créateur. Il a également beaucoup communiqué avec Elyes Gabel. « Il apprend à se comporter comme un génie, et moi j’apprends à agir normalement », précisait le génie irlandais au dernier Television Critics Association press tour. Tout en sachant que Walter O’Brien ne pouvait pas tout révéler de sa vie. « Je suis seulement autorisé à parler d’environ 10% de tout ce j’ai fait avec le gouvernement ». À l’arrivée, Scorpion offre tout de même « une bonne dose d’action » selon Nick Santora. Logique quand sait que Justin Lin, réalisateur des trois derniers Fast and Furious, se tient derrière la caméra.

 Diffusion US : Dès le 22 septembre sur CBS