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Thierry Ardisson : « La télé n’est pas considérée comme un art »

Aurélie Demarcy
Publié le 19/04/2010 à 14:18 Mis à jour le 19/04/2010 à 15:16

Frédéric Lopez et Thierry Ardisson sont deux hommes de télé qui se distinguent par leur double fonction de présentateurs producteurs. Aussi, Télé 2 semaines a organisé la rencontre de ses « inventeurs » pour un échange sur l’actualité du PAF.

D’abord sondé sur la raréfaction des concepts télévisuels, l’homme en noir est formel : « La télé n’est pas considérée comme un art. Il y a des cinéastes, il n’y a pas de téléastes. La télé se contente d’être du cabaret filmé, de la radio filmée, etc... » déplore-t-il avant d’ajouter, néanmoins : « Aujourd’hui la vraie provocation, c’est la vérité. C’est recevoir un agriculteur qui vend ses pommes 17 centimes, qui les retrouve à 3 euros en hypermarché et qui éclate en sanglots sur un plateau. Cette empathie, je ne l’avais pas au départ (...) la télé me l’a donnée en m’obligeant à m’intéresser aux gens. »

Quant à Frédéric Lopez, il constate : « Bien des décideurs ont peur de prendre des risques. Mais je ne suis pas à leur place : je fais « Terre inconnue » et je suis tranquille pendant trois mois (...) J’arrive à une époque où tout le monde croit qu’il n’y a que la télé-réalité qui marche. (...) Je fais Terre inconnue où il n’y a ni conflit, ni tension, et ça marche ».

Enfin, lorsque les deux sondés sont amenés à livrer leurs préférences en matières d’émissions cathodiques, « les émissions instructives et intelligentes » tiennent le haut du pavé. « Ferry/Julliard sur LCI, Taddei sur France 3 » lâche Thierry Ardisson avant de continuer : « la télé aurait pu être l’école du peuple, c’est raté ».

Pour Frédéric Lopez, il « regarde Thierry, bien sûr » et émet une préférence pour « On n’est pas couché, pas pour Eric Zemmour mais parce que j’aime l’enthousiasme communicatif ».