Toutelatele

Tonya Kinzinger : « Ce rôle que je tiens dans Danse avec les stars est le plus intime et le plus personnel de mon répertoire »

Claire Varin
Publié le 04/10/2014 à 19:38 Mis à jour le 14/10/2014 à 22:22

Tonya Kinzinger est au casting de Danse avec les stars 5. Depuis ce 27 septembre, l’actrice a pour partenaire Maxime Dereymez. Ensemble, ils se sont déjà distingués au cours du classement de la première émission. Pour Toutelatele, l’ex-héroïne de Sous le soleil a évoqué ses motivations, ses appréhensions et son lien avec le public français...

Claire Varin : En acceptant Danse avec les stars avez-vous souhaité renouer avec votre première passion ?

Tonya Kinzinger : J’ai toujours adoré cette émission. Je regarde l’émission américaine depuis ses débuts. Et au-delà de ma passion pour la danse, c’est vraiment ces histoires visuelles et oniriques qui me séduisent. C’est vrai que l’on m’avait déjà approchée, il y a quelques années. Mais là, c’était parfait dans l’emploi du temps. Ma passion est très présente dans ma vie, depuis que je suis toute petite, même si je n’ai jamais été danseuse professionnelle. J’ai pris des cours de danse jusqu’à l’âge de 15 ans et demi, comme beaucoup de jeunes filles. Jazz et un peu de classique. Et dans mon parcours artistique, la danse m’a souvent accompagnée. Que ce soit dans mon premier film avec Alain Delon, Dancing Machine, ou ensuite, quand Kamel Ouali est venu chorégraphier dans Sous le soleil, autour d’une académie de danse.

Envisagez-vous l’émission comme une remise à niveau ?

Comme tout le monde a l’impression que je suis une « danseuse », je me dis qu’il ne faut pas que je les déçoive. J’aime la danse et j’ai les qualités physiques. J’ai toujours entretenu la souplesse en faisant énormément de yoga. Je crois aussi à la mémoire sensorielle. Quand on a été danseuse à un moment donné de sa vie, on sait se placer et se tenir. Mais ce que l’on fait depuis quelques jours est totalement nouveau pour moi. Je n’ai jamais fait ça de ma vie, ça me paraît totalement illogique en plus. Je suis en train d’apprendre une danse de salon. Il faut presque gommer pour pouvoir redémarrer à zéro.

Des danses vous attirent-elles plus que d’autres ?

J’aime voir la rumba. J’aime la passion entre les deux danseurs qui est exprimée. C’est sensuel et ça swingue. Mais quand je vois les détails techniques de la rumba, je me rends compte de la difficulté. Avant de pouvoir m’exprimer en passion et en sensualité, je dois comprendre comment marcher. Ce n’est pas du tout ce que je pensais que c’était.

Comment appréhendez-vous les nouvelles épreuves comme le « Switch up » ou le « Duo » ?

Il y a plusieurs épreuves qui vont être déstabilisantes. Comme le fait que les internautes vont choisir nos partenaires. J’espère qu’ils choisiront bien au niveau de la taille parce que je suis une des plus grandes. S’ils me mettent avec quelqu’un de petit, ça va être difficile de faire un joli duo (rire). C’est la seule inquiétude que j’ai parce que de ce que j’ai pu voir pour l’instant, que ce soit les autres danseurs ou les autres candidats, tout le monde a l’air assez cool et sympathique. Donc peu importe avec qui ce sera, je prendrai du plaisir à danser et je suis sûre qu’on trouvera quelque chose à raconter ensemble.

La production a choisi de vous faire danser avec Maxime Dereymez. Comment se sont passés vos premiers pas de danse ensemble ?

J’ai dansé avec Maxime pour les castings. Ça a tellement bien collé, c’était comme une évidence. J’espérais donc pouvoir faire l’aventure avec lui. Mais si j’avais passé le casting avec quelqu’un d’autre, il y aurait peut-être eu ce déclic aussi. Avec Maxime, j’ai tout de suite senti une assurance. Au niveau de la taille, ça marche. Je vois qu’il est très exigeant, moi aussi. Et nous avons les mêmes valeurs de travail.

« En plus de ce challenge physique, c’est surtout le challenge mental et émotionnel qui va être le plus difficile »

Vous accompagnez la vie des gens à travers le petit écran depuis deux décennies. Avec Danse avec les stars avez-vous envie de vous dévoiler autrement ?

C’est la seule chose qui me fait peur dans cette aventure. Le public français ne me connait qu’à travers des personnages. J’ai toujours préservé ma vie intime et quand j’y pense, finalement, ce rôle que je tiens dans Danse avec les stars est le plus intime et le plus personnel de mon répertoire. Je ne sais pas comment je vais réussir à bien gérer cette ouverture envers le public. Je suis prête à ça. J’ai décidé de le faire. Quand je décide quelque chose, je vais jusqu’au bout. En même temps, ça va toucher des choses très intimes de ma personne. Ça va toucher aussi ma famille. Ça a été une grande question pour moi : ai-je le droit d’exposer d’autres personnes ? En plus de ce challenge physique, c’est surtout le challenge mental et émotionnel qui va être le plus difficile.

Certes, il y a quinze ans, il n’y avait pas les réseaux sociaux. Mais vous avez joué dans des fictions extrêmement populaires et pourtant, vous avez toujours réussi à vous préserver...

J’ai toujours pu gérer mon image. En tout cas, la plupart du temps. Mais avec les réseaux sociaux, c’est très difficile de gérer quoi que ce soit. On devient, quelque part, propriété de tout le monde (rire). En même temps, je trouve ça magique de pouvoir avoir des contacts avec le public qui nous suit. Le public français a toujours été présent pour moi. Tous ces téléspectateurs qui m’ont suivie pendant plus de quinze ans, et même dix-sept ans, pour ceux qui ont regardé Extrême Limite... Tous les samedis soirs, j’étais chez eux dans leur intimité. Ils m’ont accueillie et je les remercie. J’ai envie de partager avec eux toutes ces émotions fortes que je vais vivre à travers Danse avec les stars. Pour moi, c’est très stimulant.

En dehors de Danse avec les stars, quels sont vos projets ?

Je viens de terminer un film aux États-Unis [The Sunday Horse, réalisé par Vic Armstrong, ndlr.], avec mes héros d’enfance William Shatner et Linda Hamilton, et avec Ryan Merriman de Pretty Little Liars. Je suis heureuse d’avoir eu cette opportunité de travailler chez moi. Et en plus, dans ma langue natale, ce qui est très agréable. Et après Danse avec les stars, je vais tourner dans un autre long métrage d’Alex Munoz, Make the Moon, parrainé par Robert Redford parce que le scénario a gagné à Sundance. Je suis comblée. Je peux faire Danse avec les stars, qui est, pour moi, une émission qui sublime la femme et met vraiment les candidats dans la lumière la plus juste. Et ensuite, je peux retourner à mon métier d’actrice. J’estime que cette année est vraiment une très grande année. J’ai beaucoup de chance.