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TVM3 : nouvelle chaîne musicale en Suisse

Anne Bonvin
Publié le 23/04/2004 à 00:36

L’office fédérale de la Communication et le gouvernement suisse ont octroyé, il y a déjà plusieurs mois, à TVM3 une concession de diffusion d’un programme de télévision et d’un programme de radio. Après avoir obtenu l’accord de la plupart des câblo-diffuseurs, la chaîne, pourra enfin émettre à partir du 1er mai à 18 heures.

La création d’une 3ème chaîne en Suisse romande, en plus des offres de service public de TSR1 et TSR2, renforce le paysage médiatique francophone du pays alors que plusieurs chaînes locales, comme Léman Bleu, rencontrent des difficultés. Rappelons que la région alémanique peut déjà profiter de ce type d’offre, notamment avec Viva.

La chaîne, dont le siège est installé près de Lausanne, proposera un vaste choix de clips musicaux, des interviews de stars, des concerts et sera agrémentée par des rubriques, des émissions, des jeux interactifs. Une place importante sera également accordée à la création et aux artistes helvétiques de tendance actuelle.

TVM3 souhaite avant tout favoriser le côté local, la proximité et la promotion des différentes régions. Elle ne se situe donc pas sur le créneau des chaînes comme MTV, VIVA ou MCM. La production, à hauteur de 30%, comme l’exige la loi, sera « faite maison », ce qui distingue la nouvelle venue de ses concurrents étrangers qui, pour la plupart, se limitent à la diffusion de clips en boucle et ne consacre aucun programme à la Suisse romande spécifiquement.

En outre et en première européenne : le son télé sera retransmis sur les ondes de la radio du même nom. Un concept multimédia, une volonté de se développer sur le Net et l’envie de diffuser des concerts en direct, voilà les ambitions de la chaîne privée entièrement financée par la publicité qui diffusera de la musique actuelle grand public, de la variété visant un public cible de 15 à 24 ans et 60 heures de programmes hebdomadaires retransmis 24 heures sur 24. Si cette aventure devient rentable et attire les annonceurs, elle risque bien de donner envie à d’autres de se lancer et ainsi modifier passablement l’offre télévisuelle actuelle.