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WorkinGirls saison 3 : Des héroïnes déjantées de plus en plus attachantes

Claire Varin
Publié le 20/02/2014 à 20:46 Mis à jour le 02/03/2014 à 18:41

Réaffirmant son envie de développer davantage de comédies « irrévérencieuses et différentes », Canal+ a offert une saison 3 à WorkinGirls. La série revient à partir de ce 20 février à 22h25 avec 12 épisodes inédits.

WorkinGirls, librement adaptée de la série néerlandaise Toren C, dépeint avec un humour, parfois provocant et pas toujours de très bon goût, les aléas de la vie en entreprise à travers des personnages féminins déjantés. « Les femmes ne sont pas une espèce à protéger » affirme Béatrice Fournesa, également scénariste de Parents, mode d’emploi sur France 2. Mais la série a évolué depuis dans sa première saison.

Les scénaristes - animés par une question : « est-ce que c’est drôle ? » - travaillent à s’éloigner des personnages très caricaturaux exposés dès 2012. Déjà la saison 2 avait marqué une évolution que les scénaristes définissent comme « naturelle ». Béatrice Fournesa donne alors en exemple les changements opérés sur le personnage de Déborah (jouée par Laurence Arné, vue récemment dans le film A coup sûr), la nymphomane. « Elle ne pouvait plus être que la nympho. On l’a fait tomber amoureuse. »

Avec un format hybride - et rare - de 13 minutes (« Ce format intrigue. Maintenant, on m’appelle pour avoir des conseils » confie Béatrice Fournesa), la série fait maintenant naître quelques frustrations chez les scénaristes. Les personnages évoluent et ils ont envie de raconter plus de choses. « On raconte une histoire sur la saison. C’est compliqué parce que l’on a six personnages. » La saison 3 trouve donc un équilibre dans une variation d’intrigues principales liées à l’entreprise (six épisodes) et liées aux personnages (six épisodes).

Sophie et Sophie continueront à exercer leur terreur

Lors de cette troisième saison, le suicide d’un employé viendra « bouleverser » la « tranquillité » de l’entreprise. Les working girls auront aussi fort à faire face aux actionnaires étrangers. Et chacune devra gérer des changements personnels. Un divorce pour Nathalie (Vanessa David) ; un questionnement sur sa sexualité pour Karine (Claude Perron) ; un relooking pour Hélène (Blanche Gardin) par Mademoiselle Agnès ; un vagin accidenté pour Deborah. Tandis que les standardistes machiavéliques Sophie et Sophie (Clémence Faure et Alice Belaïdi) continueront à exercer leur terreur. Mais Karine, la boss certes détestable, mais « mignonne et touchante », qui a « cinq ans d’âge mental » selon Claude Perron, tentera de contrecarrer leur pouvoir en engageant un agent de sécurité, Michèle (Anne Marivin), gros cliché de la lesbienne, mais, qui ne marquera pas de moucher ses collègues hétéro.

Revenant sur Sophie et Sophie, spin-off diffusé quotidiennement dans Le Grand journal (2012), Alice Belaïdi s’est dite ravie de l’expérience qui lui a apporté une « visibilité » et qui a « fait vivre WorkinGirls sur une année ». Concernant l’arrêt du spin-off, la comédienne ajoute « On ne voulait pas épuiser les personnages. Et on a tourné en rond assez vite. » Car, Alice Belaïdi le reconnaît : les Sophie trouvent leur réelle place dans WorkinGirls. « Elles fonctionnent avec les autres personnages. »