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Zone Interdite > Comment vivre quand on a perdu la mémoire ?

Tony Cotte
Publié le 10/01/2010 à 20:50 Mis à jour le 12/01/2010 à 01:56

Mélissa Theuriau sur M6

Pour ce premier numéro de l’année 2010, Mélissa Theuriau propose « un voyage au cœur de votre mémoire ». Si elle noue joue des tours à tous, cette dernière peut aussi complètement disparaître à la suite d’un traumatisme crânien ou encore d’un accident vasculaire. C’est de cette vie sans mémoire que Zone Interdite traite ce soir. Le magazine dominical de M6 a ainsi partagé le quotidien de plusieurs hommes et femmes qui ont appris à vivre différemment. Le programme a également enquêté auprès de personnes atteintes prématurément de la maladie d’Alzheimer, on parle de 8000 malades de moins de 60 ans en France.

En effet, contrairement aux idées reçues, Alzheimer ne touche pas que les personnes âgées. Comment réagir quand cette maladie se déclare avant 60 ans, parfois même dès l’âge de 30 ans ? Fabienne tient une maison d’hôtes près d’Avignon. Frappée par la maladie à 38 ans, elle se bat pour continuer à travailler, et pour sa fille de 17 ans.

Claudine, elle, vit avec son mari à Bergerac. À 54 ans, elle oublie tout, est incapable de sortir seule. Pourtant, elle n’a droit à aucune aide de l’État avant 60 ans. Le plus dur pour elle : affronter le regard de son fils de 27 ans, révolté par son état surtout quand sa mère arrive à lui demander qui il est !

Jean-Marie, de son côté, a failli perdre son emploi à 57 ans, quand les premiers symptômes sont apparus. Il a ensuite sombré... Heureusement, le soutien de ses collègues lui a permis d’éviter le licenciement abusif. Et l’amour de sa femme lui a « redonné l’envie de vivre ».

Au cours de l’émission, sur le plateau, Melissa Theuriau reçoit Marie-Anne Mackowiak, neurologue au CHU de Lille. Celle-ci se veut rassurante malgré le fait qu’il n’existe rien en terme de solution curative : « Les traitements ne font que ralentir les évolutions [des symptômes]. L’intérêt de faire un diagnostique précoce est de pouvoir accéder, éventuellement à des essais thérapeutiques . » La spécialiste est en revanche plus optimiste sur ces derniers. Quant à l’animatrice, c’est avec humour qu’elle conclut l’entretien avant de faire la transition avec la suite du reportage : « On ne s’alarme pas, même si on perd ses clés souvent. Rien d’anormal ! »