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Alexandre Devoise revient sur les Années Télé

Claire Varin
Publié le 27/01/2012 à 18:45

Claire Varin : Quel est l’objectif de Vos années Télé ?

Alexandre Devoise : On a essayé de trouver une manière un peu différente de parler de la télévision. On a donc reconstruit à l’identique les plateaux de certaines émissions, qui ont marqué la télé comme L’école des fans, Le jeu de la vérité, Le grand échiquier, Les rendez-vous du dimanche, Samedi soir ou encore Nulle Part Ailleurs. Des personnalités de l’époque vont ainsi parler des moments clés dans le décor de l’époque. Il y a aussi un vrai travail de recherche d’images, que l’on n’a pas trop vues à la télé.

Êtes-vous intervenu dans les choix des émissions revisitées dans Vos années Télé ?

C’est tout le confort que j’ai avec Carson. On peut s’impliquer et mettre les mains dans le moteur. On avait deux solutions : partir sur un plateau télé canapé et recevoir les invités les uns après les autres. Dans cette figuration là, je n’étais pas sur d’avoir une valeur ajoutée. Alors j’ai dit pourquoi ne pas les retrouver quelque part ? Et nous sommes partis sur cette idée de décors.

L’animation de cette émission est-elle une proposition venue de France 2 ?

La société Carson a été approchée pour produire cette émission. Ensuite, Nathalie André et la production m’ont proposé de l’animer. Cela sort un peu de ce que je fais habituellement, mais je reviens presque à mes premiers amours, qui étaient l’interview comme à l’époque de Nulle part ailleurs. Mais on est dans un univers différent. Et puis me retrouver face à Philippe Bouvard... ce n’est pas donné à tout le monde de l’interviewer. Certes, j’ai des souvenirs en télé, mais celui-ci en sera un.

Cette émission renvoie à une certaine nostalgie. Êtes-vous, vous-même, un nostalgique ?

Oui plutôt, mais je n’ai pas de regret. J’ai passé de très bons moments à Nulle part ailleurs... Et là, de revoir des extraits de L’école des fans ou les samedis soirs de Monsieur Bouvard, on s’est aperçu qu’il s’agissait des premiers talk-shows de l’époque. Quand je regarde ça aujourd’hui, je me dis « Mais où est passé la télévision ? »

Qu’avez-vous ressenti en vous retrouvant dans le décor de Nulle part ailleurs que vous avez animé à l’époque avec Philippe Vecchi ?

C’est rigolo de se retrouver avec Philippe Gildas et Antoine De Caunes. À l’époque, les deux parties s’enchaînaient. On est un peu comme à la maison...

Avez-vous gardé contact avec Philippe Vecchi ?

Je l’ai eu au téléphone, il y a quelques jours. On se revoit assez régulièrement avec plaisir. Un peu moins qu’avant parce qu’avant, on était un « vrai couple ». On était ensemble 24 heures sur 24, que ce soit pour le travail, pour les week-ends et on partait même ensemble en vacances. On se voit un peu moins souvent parce que je ne suis pas sur que mon épouse accepte que Philippe Vecchi soit, à chaque fois, dans nos bagages (rires).


Vos années télé est-il un unitaire ou pourrait-il y avoir d’autres numéros ?

Dans l’immédiat, il n’y a qu’une émission. On aura une concurrence folle entre les NRJ Music Awards sur TF1 et un téléfilm avec Pierre Arditi sur France 3, mais on prend le risque. Avec France 2, on propose là une vraie contre-programmation. Bien sûr j’aimerais que ça fonctionne, et en faire d’autres. Entre Les jeux de 20 heures, Midi Première, Les chiffres et les lettres..., il y encore plein d’émissions à aborder.

Avez-vous des regrets par rapport au revers d’audience de Sing Off, votre première émission sur France 2 ?

Je ne cache pas que j’étais un peu déçu des audiences, car je trouvais ce programme de qualité et novateur. Peut-être pour certains un peu surprenants, mais on a le mérite de tester des choses. Maintenant, on sait plus ou moins là où on a pêché. S’il y a une deuxième saison, je pense que l’on sortira notre petite caisse de bricoleur et on saura où mettre un petit coup de tourne vis ou de coup de colle pour réaménager le programme, sans le chambouler complètement parce qu’il fonctionnait très bien comme ça.

En quittant W9 pour France 2, vous aviez laissé entendre qu’en cas d’échec Sing off, la chaîne ne vous avez rien promis d’autre. Finalement, malgré cet échec, vous avez gardé la confiance de France 2 ?

Je quittais W9 pour seulement quatre primes sur France 2. Si ça marche, c’est bien, si ça ne marche pas, ce sera un peu plus compliqué. On a eu une audience qui bricolait, mais visiblement ça n’a pas refroidi la direction de France 2. Puisque j’ai eu la chance de faire CD’aujourd’hui, le bêtisier et Vos années télé. Je suis plutôt content, ce sont des émissions différentes. On me fait confiance. Je me sens très bien sur France 2, et je suis content d’avoir fait ce choix.

Avez-vous d’autres émissions en préparation ?

Non, pas en parallèle. Je me concentre sur la radio. Je ne peux pas trop en parler pour l’instant, mais je fais quelques propositions. Mes radios de cœur sont Fun Radio, RTL2 et RTL, où j’ai passé pas mal de temps. J’ai vraiment envie de revenir en radio. Ça me manque.