Anne-Sophie Lapix : « Je ne suis pas arrivée au 20 heures de France 2 pour battre TF1 »

Après seize années de bons et loyaux services, David Pujadas a été brutalement évincé du journal de 20 heures de France 2 en mai dernier. Pour remplacer le nouveau présentateur de l’access prime time de LCI, la direction de la chaîne publique a décidé de faire appel à Anne-Sophie Lapix.

La journaliste, qui a cédé les rênes de C à vous à Anne-Elisabeth Lemoine sur France 5, a réussi son arrivée au JT de France 2 et enregistre des performances supérieures à celles réalisées par David Pujadas à la rentrée 2016. Dans un entretien accordé à Télé 2 Semaines, Anne-Sophie Lapix a indiqué que le plus important était qu’il n’y ait pas de rejet des téléspectateurs et de la rédaction. « Je ne suis pas arrivée pour battre TF1. Ce n’est pas à mon objectif, et on me l’a pas du tout assigné », a-t-elle confié.

Avant de faire ses débuts au 20 heures, Anne-Sophie Lapix a ressenti une force pression qu’elle n’avait jamais eu de toute sa carrière. « Sans doute à cause de la responsabilité que j’avais vis-à-vis de la rédaction et des dirigeants de la chaîne, qui m’ont recrutée à un moment où le journal marchait très bien, avec un présentateur plébiscité », a-t-elle précisé. Toutefois, l’ancienne journaliste de TF1 et Canal+ refuse de se considérer comme la nouvelle reine de l’info. « Le mot reine implique une forme d’autorité, et il se trouve que je ne suis pas autoritaire », a-t-elle ajouté.

Concernant son salaire, Anne-Sophie Lapix a assuré qu’elle gagnait moins bien sa vie que sur France 5. « Avant, j’étais salariée d’une boîte de production. Et c’est la régie, quand on passe du privé au public » a-t-elle souligné, tout en affirmant que les « personnes qui vont au 20 heures ne cherchent pas à être mieux payées ». L’ex-présentatrice de C à vous a par ailleurs indiqué que ses enfants ne regardaient pas ses prestations au JT de 20 heures. « Ils préféraient C à vous parce que les lives et les invités les intéressaient », a-t-elle expliqué.

Interrogée sur les affaires d’harcèlement sexuel qui secouent l’actualité, Anne-Sophie Lapix a confié avoir été confrontée à des propositions déplacées durant sa carrière. « Je trouve formidable qu’on en parle et que tout à coup, les personnes responsables de ce genre d’agressions se sentent menacées ou au moins mal à l’aise », a-t-elle conclu.