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Arte contrainte de mettre un terme à son dispositif autour d’Intime conviction

Tony Cotte
Publié le 27/02/2014 à 18:53 Mis à jour le 07/03/2014 à 15:22

Le 14 février dernier, 1.4 million de téléspectateurs découvraient Philippe Torreton dans la fiction Intime conviction sur Arte, un téléfilm suivi d’un volet interactif proposé sur le site de la chaîne, dans lequel les internautes prennent la place des jurés.

Sous les traits de Paul Villers, l’acteur y incarne un médecin légiste qui appelle la police après avoir retrouvé sa femme morte à leur domicile. Si la thèse du suicide est retenue dans un premier temps, les parents de la défunte décident de porter plainte.

L’avocat Eric Dupont-Moretti a attaqué, aux côtés de Me Jérémie Assous, le diffuseur, ainsi que Maha Production. Pour eux, Intime conviction s’inspire très largement de l’affaire du Docteur Jean-Louis Muller, lui aussi médecin légiste. « Après cette décision qui mettait un terme à 14 ans de combat et qui était une revanche de la justice sur l’injustice, Jean-Louis Muller pensait que plus personne ne pouvait remettre en cause son innocence. C’était sans compter sur Maha et Arte », a affirmé Me Dupont-Moretti.

Ce jeudi 27 février, le juge des référés a demandé la cessation immédiate de la diffusion d’ Intime conviction sur tous les supports et a condamné Arte et Maha Production à 30.000 euros de dommages et intérêts à titre de provision.

« Arte prend acte de l’ordonnance de référé prise par le Tribunal de Grande Instance de Paris (...) et regrette de mettre fin de manière anticipée à cette expérience inédite de découverte du fonctionnement de la justice », indique un lapidaire communiqué de presse de la chaîne.