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La révolte des innocents : l’histoire vraie des tortionnaires Armand Sandrin (Bruno Debrandt) et Joséphine Poliveau (Julie Ferrier)

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 20/11/2018 à 18:15

Après avoir pu compter sur Capitaine Marleau lors de trois de ses quatre derniers prime time le mardi, France 3 mise sur la fiction inédite La révolte des innocents, dès 21 heures. Réalisée et scénarisée par Philippe Niang, celle-ci revient sur de réels événements ayant marqué Le Morvan il y a plus d’un siècle.

En 1911, Louise Perreau, une mère de famille débordée, doit se résoudre à laisser provisoirement son garçon d’une dizaine d’années, Gaston, à une institution gérée par les Vermiraux. En effet, Louise doit se rendre à Paris pour le compte du travail et c’est avec une grande peine qu’elle abandonne momentanément son fils. Présenté comme un sanatorium et accueillant orphelins et délinquants, l’établissement s’avère être un lieu d’infamie où les enfants sont maltraités. Alors que la rébellion s’opère, le juge Emile Guidon, dans les premières années de sa carrière, décide de s’attaquer aux dirigeants de l’institution.

L’horreur a été découverte au début du XXe siècle dans ce centre situé dans l’Yonne. Alors que plusieurs plaintes et de nombreuses rumeurs n’ont pas permis d’arrêter le mal absolu, entretenu par les « Thénardier » de l’époque, Louise Soliveau et Armand Landrin, la mort d’un colon au début de l’été 1910 a entamé le processus de révolte. La presse, la justice et la gendarmerie ont enfin uni leurs forces pour arrêter le massacre. Entre les murs de l’orphelinat, les enfants ont vécu parmi leurs excréments, n’ont été vêtu que de guenilles pendant des hivers où la température pouvait descendre à -15 degrés, et certaines fillettes ont été violées. Et par des notables. L’une d’elles s’est suicidée en se jetant par la fenêtre.

Pour porter cette fiction choc, Julie Ferrier et Bruno Debrandt incarnent les sinistres propriétaires de l’institution, avec des noms modifiés mais facilement identifiables (Armand Landrin devient Armand Sandrin et Louise Soliveau se transforme en Joséphine Poliveau). Quant au juge Emile Guidon, il est interprété par Théo Frilet. Ces comédiens remettent à l’ordre d’un soir un drame oublié mais ayant marqué l’histoire du pays. En effet, il a grandement contribué à instaurer des lois de protection des mineurs, dont celle du 22 juillet 1912 ayant permis la création des premiers tribunaux pour enfants.