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NCIS > La pétillante Cote de Pablo se dévoile

Emilie Lopez
Publié le 27/08/2010 à 13:10

Pétillante, charmante, naturelle, drôle... Lors de la 50e édition du Festival de la Télévision de Monte Carlo, une actrice a fait l’unanimité : Cote de Pablo. Venue avec « son » DiNozzo, alias Michael Weatherly, l’interprète de Ziva, a enchanté les journalistes par sa fraicheur, son humour et sa complicité avec son partenaire à l’écran. Toutelatele.com est parti à la rencontre de l’actrice chilienne, pour une interview haute en couleur, et parsemée d’éclats de rires.

Emilie Lopez : Vous interprétez le rôle de Ziva depuis la seconde saison de NCIS, et avez pris le relais de Sasha Alexander. Comment s’est passée votre intégration ?

Cote de Pablo : C’est drôle, car d’emblée j’ai eu le sentiment d’appartenir au casting. Ils venaient de perdre un membre de leur « famille », Sasha. Ils avaient, je pense, très peur que cela ne fonctionne pas avec la nouvelle arrivante. Du coup, ils étaient extrêmement accueillants.

C’était votre premier rôle récurrent dans une série. La transition professionnellement a-t-elle été aussi aisée ?

Je venais du théâtre, donc j’étais préparée, même si ça a définitivement été un challenge pour moi, car c’était totalement différent de ce que j’ai pu faire avant : les journées étaient longues, les textes compliqués, le fait d’être sur le tournage toute la journée, loin de ma famille, sans amis... Mais cela m’a aidée à me lier avec tout le monde très vite, car j’étais avec eux tout le temps !

Ziva a un passé extrêmement chargé et est un personnage complexe. Comment avez-vous préparé ce rôle ?

Ils m’ont donné vraiment peu d’information au début, plus une idée globale de ce qu’elle serait. J’auditionnais pour une femme européenne lambda, du coup j’ai décidé de la jouer « tchécoslovaque » ! (rires) A la deuxième audition, ils m’ont précisé qu’elle viendrait d’Israël, mais qu’ils ne voulaient pas d’un accent israélien. J’ai quand même demandé à rajouter un petit truc, du coup, dans les premières saisons, il y a un petit quelque chose dans sa façon de parler. Et petit à petit, elle s’est « américanisée ». Tout s’est déroulé naturellement.

Si vous en aviez la possibilité, quelle facette de votre personnage aimeriez-vous explorer ?

J’aimerai résoudre les problèmes qu’elle a avec son père, rencontrer ma mère, évoquer la façon dont elle a perdu sa sœur... J’ai posé la question au producteur exécutif au moment où Donald Bellisario écrivait le personnage de Ziva, et il m’a expliqué que sa sœur était morte dans un attentat suicide à la bombe, en Israël. J’aimerai bien aller creuser un peu dans son passé, et voir comment ces relations ont affecté son futur.

Pourriez-vous être amie avec Ziva ?

Oui ! Car je pense que c’est une amie extrêmement et incroyablement loyale. Si quelque chose vous arrivait, si quelqu’un vous menaçait, elle s’interposerait et lui botterait les fesses ! Et c’est, selon moi, ce que l’on attend de vrais amis : quelqu’un qui se batte pour nous.

Que pensez-vous de sa vie amoureuse ?

Elle est misérable ! (rires) Je n’arrête pas de demander aux auteurs de me donner de l’amour. Et pas de l’amour platonique ! Tout ce qu’il se passe avec Tony DiNozzo, c’est toujours « Est-ce que ça va arriver ? Est-ce que ça ne va pas arriver ? » Et quand on la voit avec quelqu’un, par exemple Michael Rifkins dans la saison 6, rien ne se passe, on ne voit jamais rien ! Donc je milite pour que des choses lui arrivent. Elle se bat depuis longtemps maintenant, elle a bien mérité un peu de fun et d’action ! De plus, je suis une femme, j’aime porter des robes ! (rires)

Lors du premier épisode de la saison 7, DiNozzo lui avoue pourtant son amour...

D’une façon très « DiNozzo-ienne », il lui révèle son amour. La relation entre ces deux personnages est extrêmement complexe : on ne peut pas se dire « Bien sûr qu’ils s’aiment ! » ou « il lui a dit qu’il l’aimait ! ». Tout est une question de non-dits, de petits moments entre eux, la façon dont il la touche, ou lorsqu’il lui prend la main...


Comment imaginez-vous la fin de Ziva ?

Si elle doit quitter la série, et si les producteurs veulent que cela soit définitif, je me suis toujours dit qu’elle mourrait de façon héroïque. Peut-être en sauvant quelqu’un qu’elle aime... Pourquoi pas DiNozzo.

Que pensez-vous de NCIS : Los Angeles, le spin-off de votre série ?

C’est un compliment pour nous ! On a vraiment énormément travaillé pour faire en sorte que notre série soit un succès. Nous avons un leader formidable, Mark Harmon, c’est comme un père pour nous, notre « Grand Schtroumpf », comme on l’appelle. Et le fait que NCIS : Los Angeles existe est un compliment dans le sens où ils ont dû faire une autre série !

JAG, la série mère, dont NCIS est le spin-off, a disparu en partie à cause du succès de votre série. Ne craignez-vous pas que NCIS : Los Angeles vous fasse subir le même sort ?

JAG connaissait déjà une baisse d’audience lorsque NCIS a été lancée. Mais les deux séries n’ont rien à voir : c’est une énorme créature qui donne naissance à une autre créature et ... (elle s’interrompt) Mon Dieu je commence à parler comme Michael (Weatherly, ndlr) (rires) Nous voilà, une créature à part entière, incomparable à d’autres séries. Nous sommes ce que nous sommes grâce à ces personnages que Donald Bellisario a écrit, et aux merveilleux acteurs avec lesquels j’ai le bonheur de travailler tous les jours.

Pensez-vous, un jour, jouer les guest dans NCIS : Los Angeles ?

Non. Parce que je n’ai pas le temps ! (rires) Plus sérieusement, je pense que ce serait bizarre : nous sommes à Washington, pour quelles raisons irions-nous à Los Angeles ? Il y a l’excuse des vacances, mais nous serions obligés de travailler, donc ce ne serait plus des vacances ! (rires) Bien sûr, si les auteurs trouvent une intrigue pour, la porte reste ouverte. Nous souhaitons les meilleures choses possibles à NCIS : Los Angeles.

Les dernières saisons ont été très riches en guest stars, entre Gena Rowlands, Robert Wagner, Joe Lando, & Co. Quel personnage aimeriez-vous voir débarquer ?

J’adorerai rencontrer ma mère ! C’est vrai ! J’ai l’impression que tous les personnages ont rencontré leur père et ont des problèmes avec eux ! Peut-être que moi, j’ai des problèmes avec ma mère ! En plus, il y a beaucoup trop d’hommes dans la série ! (rires)

Le succès de la série a-t-il changé quelque chose dans votre vie professionnelle ?

Aujourd’hui, la série est incontestablement numéro 1. Avant, on venait nous voir en disant « NCIS ? Oui cette série a de super audiences ! ». Désormais, plus personne ne peut nier que la série marche vraiment bien, et que quelque chose se passe. Personne ne sait pourquoi, mais tout le monde veut le reproduire !

Ce qui pourrait avoir comme conséquence positive plus de nominations et de récompenses, puisque cela n’a pas été le cas jusqu’alors. L’espérez-vous ?

N’importe quel acteur vous disant qu’il s’en moque est un menteur ! Tout le monde aimerait être nommé pour quelque récompense, à un moment de sa vie. Mais ce n’est pas quelque chose qui peut obséder, ou vous empêcher de dormir...