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Philippe (Nouvelle Star) > « Je ne serai jamais un Julio dans ma vie ! »

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Directeur de la publication
Publié le 20/02/2013 à 13:11 Mis à jour le 26/02/2013 à 21:31

Éliminé aux portes de la finale, Philippe s’est incliné devant Florian et Sophie-Tith. Sa reprise de « Pauvres diables » de Julio Iglesias, très malmenée par le jury, lui aura été fatal. Rencontre, tout en bonne humeur, avec un candidat qui sait ne pas se prendre au sérieux.

Jérôme Roulet : Pourquoi avez-vous passé le casting Nouvelle Star ?

Philippe : Je me suis inscrit sans vraiment d’attente. En fait, j’étais à Paris pour aller voir un concert de Radiohead et j’ai décidé de passer la casting. Je pensais aussi que ça pouvait faire de la promo pour mon groupe de rock, et permettait de tester ce que je valais en chant. C’est toujours bien d’avoir les retours de professionnels de la musique. On a tous besoin de critiques constructives pour avancer et travailler.

Aviez-vous déjà suivi les précédentes saisons de Nouvelle Star ?

J’avais plus de recul sur l’émission que les autres candidats qui connaissaient mieux le concept. Sophie-Tith connait tout sur tous les candidats, moi j’étais totalement out ! (rires) J’ai vu d’anciennes prestas sur internet, et je trouvais qu’il y avait du talent. Donc, je voulais voir ce que je valais dans une émission comme Nouvelle Star.

Pour votre dernier prime, vous avez obtenu deux rouges sur « Tears in Heaven » d’Éric Clapton, dont un de Sinclair, pour qui vous avez « fabriqué l’émotion ». Comment avez-vous réagi ?

Je ne suis pas d’accord. Je pense que c’était plutôt une question de placement d’émotion. C’est une chanson ultra-triste, je ne suis pas à l’aise dans ce registre-là. Il fallait donc gérer l’émotion et bien la placer. En plus, la mélodie est dure à tenir, car elle est belle, mais répétitive. Je partais mal du coup, pour le mental, ce n’était pas évident.

Votre « Purple Haze » de Jimi Hendrix a été validé par quatre bleus en revanche. Comment avez-vous vécu cette prestation ?

Au début, je me suis pris une petite claque, car j’ai oublié les paroles du premier couplet ! J’ai donc fait un mix un peu « dégueulasse ». Mais la prestation s’est plutôt bien passée. Je m’attaquais à un dieu légendaire, qui suis-je pour m’attaquer à ça ? C’était vraiment pour me faire plaisir. Je n’étais pas à l’abri du rouge du tout...

« Je voulais voir ce que je valais dans une émission comme Nouvelle Star »

Vous avez déchanté avec « Pauvres diables » de Julio Iglesias. Vous ne sembliez guère convaincu par ce choix de chanson...

Tout est dans les paroles « Que nous sommes vulnérables, misérables... » (rires) J’annonçais ma sortie dans cette chanson. Je jette mon écharpe, je dis bisou à Sinclair et je m’en vais ! Je n’étais pas du tout convaincu par ce titre. Et encore vous n’avez pas vu les répétitions où j’ai touché le fond !

On vous a reproché d’avoir joué la carte de l’humour sur cette performance. Qu’avez-vous à répondre au jury ?

Il ne me restait plus que ça pour sauver les meubles. Un peu comme au poker, j’ai fait un coup de bluff. Je n’avais plus rien dans le jeu alors j’ai fait tapis, j’ai jeté toutes les cartes sur la table (rires). Mais je n’ai pas fait l’affaire. J’avais une vieille paire de huit, ils avaient un carré d’as, j’ai dû sortir de table, on applaudit, adieu ! (rires)

Partie 2 > Découvrez son scénario idéal pour la finale


Malgré les trois rouges, vous avez cependant toujours gardé le sourire...

Oui, je n’allais pas dire que j’arrête la musique, car j’ai repris du Julio, que je l’ai massacré et que je me suis fait massacrer ! (rires) J’ai eu un bleu, j’ai sauvé les meubles, car je m’attendais tellement à la cata...

Côté séduction, vous avez privilégié Sinclair à Maurane...

À un moment donné, je me suis demandé quand j’allais arrêter la blague, car on allait croire des choses qui n’ont pas lieu d’être à l’antenne (rires).

Sentiez-vous la fin de l’aventure arriver avec toutes les remarques alignées au cours de la soirée ?

Oui, il y avait quelque chose dans l’atmosphère. Je n’étais pas sûr en montant sur scène. J’ai eu du mal à prendre mes marques et je savais que j’allais décevoir. La musique, ce sont des énergies et hier, elles n’étaient pas là. Plus je chantais à ce prime, plus je voyais la finale s’échapper...

Quelle prestation reflète le mieux ce que vous représentez musicalement ?

Ce serait ma prestation sur Johnny Cash au théâtre. J’aurais aimé la faire en prime, mais ce n’était pas possible au niveau de la mise en place. Sinon, j’ai bien aimé « Via con me », une facette que les gens n’attendaient pas alors que ça fait partie de moi. Et puis tous les rocks... Il y en a eu pas mal heureusement, car si j’étais sorti au premier prime sur du Julio, je me serais pendu, je vous avoue ! (rires)

Qui va remporter cette édition 2013 ?

C’est LA grande question ! Le scénario idéal : un retour de Flo, avec qui je partageais ma chambre. Il était tellement dégoûté de partir qu’avec toute la rage accumulée, il va refaire un « Gangnam Style » de fou, il détruit tout sur le plateau, et les gens disent « La nouvelle star, c’est lui ! » (rires) Et si cela ne se passe pas ça, c’est Sophie-Tith qui va gagner...

« Le scénario idéal de la finale ? Un retour de Flo ! »

En entrant dans Nouvelle Star, vous avez dit : « J’ai envie d’apprendre davantage sur les autres et sur soi-même ». La mission est-elle réussie ?

(Il éclate de rire) C’est une belle phrase, je n’ai jamais entendu une généralité aussi bateau, on touche la niaiserie, c’est du Julio tout craché. Que répondre ? Oui j’ai appris que je ne serai jamais un Julio dans ma vie, je dois oublier le lover espagnol...

Que vous a apporté cette aventure Nouvelle Star ?

Elle m’a permis d’obtenir une visibilité. Il faut maintenant s’en servir pour continuer les projets. Je vais peut-être faire un album « Julio Timberlake », mélange de Julio Iglesias et Justin Timberlake, histoire de me tirer une balle dans le pied, et je le dédicacerai avec ces mots : « Laurence Boccolini, je t’aime » (rires)