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Bad judge : Kate Walsh à mille lieues d’Addison Montgomery

Yoann Jenan
Publié le 25/08/2014 à 12:55 Mis à jour le 04/07/2015 à 01:04

Un an et demi après l’arrêt de Private Practice, Kate Walsh est de retour sur le petit écran en cette rentrée et porte une nouvelle série de NBC créée par Will Ferrell, Bad Judge. À l’origine, l’idée ne venait pourtant pas de lui, mais d’Anne Heche. Elle l’a ensuite proposée à la maison de production du comique américain, qui n’a pas hésité à mettre sur pied le projet avec Adam McKay, son acolyte de toujours. Et si Kate Walsh a accepté le rôle-titre, c’est sans doute parce qu’elle connaissait déjà bien les deux créateurs pour avoir joué dans plusieurs vidéos sur leur site Funny or Die.

En changeant complètement de registre par rapport à Grey’s Anatomy et Private Pratice, l’actrice surprend. Mais pas Anne Heche, qui l’a toujours eue en tête. « C’était mon rêve qu’elle joue ce personnage. Puis voilà, elle est apparue », a avoué la productrice lors du dernier TCA summer press tour. Dans Bad Judge, Kate Walsh se glisse ainsi sous les traits de Rebecca Wright, une juge de la Cour pénale menant une vie sociale et sexuelle débridée. «  J’ai aimé l’idée d’incarner un personnage qui, dans les quatre premières pages du script, se lève avec la gueule de bois, fait un test de grossesse et se révèle être une juge ». Il faut dire que Rebecca Wright sait s’amuser. Alors qu’elle a passé la quarantaine, elle passe ses soirées et ses week-ends à se saouler tout en enchaînant les conquêtes d’un soir, telle une adolescente ayant peur de l’engagement.

Sa vie de débauche ne l’empêche pas d’être une juge respectée, « vraiment douée dans travail  » selon Kate Walsh. Elle est même plutôt brillante, considérant son assez jeune âge pour occuper un poste de cette envergure. Mais même au tribunal, elle garde un comportement particulier et n’hésite pas à dire tout ce qu’elle pense. « Asseyez-vous, et faites-le en silence parce que j’ai mal à la tête », dit-elle en entrant dans la salle d’audience dès le pilote. Dans ce premier épisode, elle juge un coureur de jupons marié à deux femmes et utilisant plusieurs identités. À la fin de l’épisode, elle a sa façon bien à elle de le punir puisqu’elle le condamne à prendre des cours de féminisme où il devra porter un t-shirt qui dit « Je suis un coupable bigame ». Le caractère extravagant de cette Rebecca Wright finit par la rendre attachante, à tel point que « tout le monde, homme ou femme, hétéro ou gay, voudrait s’asseoir à côté d’elle », d’après Liz Brixius, showrunner.

Au-delà son personnage principal, Bad Judge peut compter sur des rôles secondaires donnant parfaitement la réplique à l’ex-star de Private Practice. En particulier Robby Shoemaker, un jeune garçon de huit ans dont elle a emprisonné les parents pour trafic de drogue. Ce dernier appelle sans arrêt la professionnelle pour régler ses problèmes à l’école. Et il se révèle presque plus mature qu’elle. « Tu penses que je suis une adulte ?  », lui demande-t-elle. Avant qu’il réponde : « Si tu me poses cette question, c’est que tu as vraiment un problème  ».

En juillet dernier, un journaliste soulignait le caractère trop extrême du personnage de Kate Walsh. Une remarque à laquelle l’actrice a répondu en blaguant : « Au bout du compte, c’est une comédie. Nous essayons de faire rire les gens... Ce n’est pas New York police judiciaire. Vous allez m’arrêter ? Est-ce de cela qu’il s’agit ? »

 Diffusions US : Dès le 2 octobre sur NBC