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Balance ton post (C8) : « Cyril Hanouna tisse des liens directs avec les gens (...) et aide le gouvernement à rendre le débat plus audible » pour Nicolas Pernikoff

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Directeur de la publication
Publié le 31/01/2019 à 15:37 Mis à jour le 02/02/2019 à 01:23

Le 25 janvier sur C8, Cyril Hanouna a créé l’événement en organisant une spéciale de Balance ton post ! autour du « Grand débat national ». À cette occasion, il a choisi en coprésentatrice de la soirée, Marlène Schiappa, la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Et après avoir fait polémique, l’émission a été plébiscitée par les téléspectateurs, lui offrant même des records historiques. Ainsi, 1.09 million de Français ont suivi Balance ton post !, soit 5.2% du public présent devant son petit écran entre 22h10 et 23h15, dont 15.1% des 15/34 ans, 8.7% des 25/49 ans, 7.5% des femmes de moins de 50 ans et 5.7% des ICSP+.

Juste après, Balance ton post, ça continue a également surperformé en attirant 756 000 fidèles en moyenne, soit 11.9% de part d’audience de 23h20 à 1h50 du matin, dont 24.5% des 15/34 ans, 16.1% des 25/49 ans, 16% des femmes de moins de 50 ans et 9% des ICSP+.

En réalisant de telles performances, Cyril Hanouna a su toucher tous les publics et lister les sept propositions retenues par le public pour le grand débat national : la TVA à taux zéro sur les produits de première nécessité, l’augmentation de 2 à 4% du budget des hôpitaux, la remise à plat des niches fiscales, le retour de l’ISF, la peine de prison pour les fraudeurs fiscaux, réserver le CICE aux TPE et PME, revoir les cycles horaires de la police.

Nicolas Pernikoff, CEO du groupe de communication La Nouvelle, qui intervient également autour de la table des chroniqueurs de Touche pas à mon poste !, n’a pas manqué de saluer cette « belle leçon de communication pour parler au plus grand nombre.  »

Pour lui, « Cyril Hanouna montre que les frontières entre les genres télévisuels, radiophoniques, tendent à disparaître ; une volonté d’hybridation revendiquée par le public« ajoutant que »pour le téléspectateur, divertissement et politique ne s’opposent plus.« Sur la résonance médiatique sur les réseaux de l’animateur de C8 ne laisse pas indifférente, Nicolas Pernikoff juge que «  nous sommes entrés dans l’ère de l’empathie ». Il explique : «  La défiance des téléspectateurs à l’encontre des experts et des technocrates est grande (…) Cyril Hanouna par son attitude empathique tisse des liens directs avec ’les gens’  »., tout en concluant qu’au final, l’animateur de C8 »à sa manière, et malgré les réactions, aide le gouvernement à rendre le débat en cours plus audible."

La tribune complète publiée par Nicolas Pernikoff

Cyril Hanouna : en marche vers l’Élysée.

Le président Emmanuel Macron a-t-il besoin de Cyril Hanouna pour animer le grand débat national auquel il a invité toutes les françaises et tous les français ?

La question peut faire rire.

Pourtant, , malgré les polémiques, le succès de l’émission spéciale « débat national » proposée par l’animateur phare de C8, en compagnie de Marlène Schiappa, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, prouve que Cyril Hanouna est prescripteur ; la plupart des Français qui constituent son public sont éloignés de la politique - particulièrement les plus jeunes ; et, il est important que chacun d’eux s’engagent dans ce débat.

Alors, quelles leçons peut-on tirer de ce rendez-vous télévisé plébiscité ?

D’abord, que c’est une belle leçon de communication pour parler au plus grand nombre. Mais pas seulement.

Cyril Hanouna montre que les frontières entre les genres télévisuels, radiophoniques, tendent à disparaitre ; une volonté d’hybridation revendiquée par le public. Désormais, pour le téléspectateur, divertissement et politique ne s’opposent plus ; ce qui est essentiel pour lui, c’est l’histoire ; le récit livré.

L’autre point important concerne la télévision, elle-même. A tous ceux qui, depuis de nombreuses années, prédisent sa fin prochaine (« la fin de la télévision », Jean-Louis Missika, 2006), il semble que la vieille dame n’ait pas l’intention d’abdiquer.

Dans un monde où l’attention est un bien précieux, difficile à capter, la télévision reste un média massivement regardé, attentivement écouté.

Pour autant, le succès de Cyril Hanouna ne tient pas seulement à sa seule médiatisation télévisuelle. Sur les réseaux sociaux, l’homme est très actif : il rassemble, fédère. Cette conversation quotidienne, fidèle, avec ses « fanzounes » joue un rôle fondamental dans l’univers de l’animateur.

Pour Cyril Hanouna, les réseaux sociaux sont des outils de promotion formidables ; pour lui et pour ses émissions ; un espace d’échange privilégié avec ses fans. Là où la télévision reste un outil de fidélisation.

Dernier élément déterminant, à mon sens, qui fonde une réflexion personnelle plus large sur la communication : nous sommes entrés dans l’ère de l’empathie.

Il faut prendre en compte les besoins et les aspirations de son audience : qu’elles soient émotionnelles ou sociétales. Il faut se « mettre à la place » de celles et ceux qui nous font face

La défiance des téléspectateurs à l’encontre des experts et des technocrates est grande ; parce que ceux qui constituent ces publics sont désormais plus éduqués, plus méfiants, plus experts, plus indépendants.

Cyril Hanouna par son attitude empathique tisse des liens directs avec « les gens ».

A sa manière, et malgré les réactions, il aide le gouvernement à rendre le débat en cours plus audible.

Nicolas Pernikoff / CEO – La nouvelle